Fonction publique:5.000 salariés sans solde



Fonction publique:5.000 salariés sans solde
Hier dimanche 21 février 2010, une énorme foule, visiblement constituée de fonctionnaires et agents de l’Etat, s’était rassemblée devant les locaux de la direction du budget. Motif : leurs noms avaient figuré sur des listes de salariés à qui il a été décidé de ne pas payer le mois de février. L’attroupement de ce grand nombre d’individus dans les parages des services financiers de l’Etat a été à l’origine d’une présence remarquée des forces de l’ordre. Les représentants de la direction du budget auraient, pour se débarrasser d’eux, conseillé les manifestants de s’adresser à la fonction publique censée justifier les faits ou rectifier les erreurs éventuelles.
Or, cette situation pour le moins inattendue pour ne pas dire choquante (notamment quelques jours avant la fête du Mawloud : anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed PSL), a commencé le jeudi 18 février en fin d’après midi, lorsque les services du ministère des finances ont affiché, en catimini, des listes de près de 5.000 fonctionnaires et agents contractuels de l’état déclarés disparus et par conséquent, leurs salaires seront suspendus à compter du mois de février courant. Parmi les personnes concernées, figurent de hauts cadres (magistrats, directeurs centraux et même ministres ou conseillers à la présidence). La raison vraisemblable est que ces fonctionnaires n’étaient plus dans les mêmes postes qu’ils occupaient lors du recensement administratif de 2008 et donc n’ont pas répondu présents, aux mêmes endroits, à l’occasion de la campagne de validation de ce recensement organisée dernièrement par la fonction publique.
La validation du recensement était loin de satisfaire aux exigences requises pour ce genre d’opérations. La fonction publique qui l’a organisée y a engagé des groupes de jeunes sans formation, ni expérience dans le domaine et pour tout dire, très peu outillés pour mener à bien une telle entreprise.
A titre illustratif, les jeunes enquêteurs n’ont pas pris en compte ni les mutations, ni les promotions intervenant souvent suite à des décisions prises en conseil des ministres.
Ajouté à celui des indemnités, ce nouveau problème est extrêmement grave. Non seulement il affectera considérablement le bon fonctionnement de l’Etat, mais également il ternira son image et sa crédibilité aux yeux des citoyens.
Une telle bavure mettra à rude épreuve plusieurs familles qui se trouveraient subitement et sans préavis expropriés de leurs revenus.
Le pire est que des problèmes, pourtant évitables, s’accumulent et se compliquent par la maladresse et la négligence, sans que le gouvernement communique pertinemment ou exprime publiquement une position claire.

Sidi Mohamed


Source: Biladi

Lundi 22 Février 2010
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