De Aïssata Kane à Naha Mint Moukknass, de Aminétou mint mint El Moctar, à Hindou mint Aïnina, en passant par Yaye N’ Daw Coulibaly, Me Fatimata M’baye, les femmes mauritaniennes ont à l’instar de celles des autres pays célébré la journée internationale de la femme, placée cette année sous le slogan « Egalité d’accès à l’éducation, à la formation et aux sciences et technologies vers un travail décent pour les femmes».En Mauritanie, les femmes ont mis en avant un cahier riche en revendications.Regards sur le parcours des combattantes.
Elles sont Chefs d’entreprises, ministres, commerçantes, secrétaires, mais aussi simplement femmes au foyer. Certaines sont connues pour leur combat, leur militantisme, d’autres se battent discrètement, mais tout aussi efficacement. D’autres aussi subissent, brimades, injustices et mauvais traitement, en silence. Un silence qu’elles partagent avec celui là coupable, de la société qui a encore du mal à accorder à la femme mauritanienne la place qui lui sied. Depuis les indépendances, la condition de la femme mauritanienne a été au centre des débats, grâce au combat de pionnières que sont Marième Daddah et Aïssata Kane. Un an après l’indépendance, le 12 décembre 1961, en effet, des femmes s’étaient regroupées au sein de « l’Union des Femmes Mauritaniennes. Puis, ce fut une succession d’associations, de mouvements et autres ONGs. On se rappelle encore du faste avec lequel était célébré le 8 mars. Cependant, si on dénombre une vingtaine de regroupements, le combat pour l’égalité a suivi un parcours en dents de scie. De l’intensité du militantisme des années 60 et 70, à la période actuelle, où on trouve des femmes à tous les niveaux de la société (même dans l’armée et la police), il y a eu une régression pendant le règne des militaires qui avaient alors gelé toutes les associations.Taya mettra fin cependant à cette rupture, lors de son discours du 5 mars 1986, devenu d’ailleurs journée nationale de la femme, qui redonné une certaine impulsion au mouvement féminin. Huit femmes ont par ailleurs occupé des postes ministériels sous le règne de Taya. De nos jours la constitution accorde aux femmes quasiment les mêmes droits que les hommes. La Mauritanie adhère en effet à toutes les conventions et chartes africaines internationales qui protègent les droits des femmes. Mais la réalité reflète-elle les textes ? Assurément non. Un code de la famille qui reconnaît à la femme mauritanienne des droits existe depuis 2001. Mais il est loin d’être intégralement appliqué, comme nombre de décrets et de décisions. Ceci, du fait même que la majorité des femmes ignorent même leur existence. Le ministère des affaires sociales de la femme et de l’enfance, censé jouer un
rôle de premier plan dans la valorisation du statut de la femme, a encore du mal à remplir sa mission, pour des raisons évidemment politiques. Certes des avancées significatives tendant à valoriser l’image de la femme ont été enregistrées, notamment sur le plan des quotas dans les postes électifs (Parlement, Sénat, Maries…), mais il reste encore beaucoup à faire. Aujourd’hui, on constate un certain recul de la représentativité du genre dans
la haute hiérarchie administrative. Quatre femmes occupent des fonctions ministérielles, une dizaine siègent à l’assemblée et au autant au sénat, bref, on les trouve à tous les échelons de l’administration. Mais dans la justice, elles n’ont pas encore acquis la place tant recherchée, pour des raisons d’ordre éthique et religieuse. Une femme Premier ministre ou Président de la république, gageons que ce n’est pour demain! Pourtant ce ne sont pas les talents qui manquent….
Cheikh Tidiane Dia
Source: http://www.le-renovateur
Elles sont Chefs d’entreprises, ministres, commerçantes, secrétaires, mais aussi simplement femmes au foyer. Certaines sont connues pour leur combat, leur militantisme, d’autres se battent discrètement, mais tout aussi efficacement. D’autres aussi subissent, brimades, injustices et mauvais traitement, en silence. Un silence qu’elles partagent avec celui là coupable, de la société qui a encore du mal à accorder à la femme mauritanienne la place qui lui sied. Depuis les indépendances, la condition de la femme mauritanienne a été au centre des débats, grâce au combat de pionnières que sont Marième Daddah et Aïssata Kane. Un an après l’indépendance, le 12 décembre 1961, en effet, des femmes s’étaient regroupées au sein de « l’Union des Femmes Mauritaniennes. Puis, ce fut une succession d’associations, de mouvements et autres ONGs. On se rappelle encore du faste avec lequel était célébré le 8 mars. Cependant, si on dénombre une vingtaine de regroupements, le combat pour l’égalité a suivi un parcours en dents de scie. De l’intensité du militantisme des années 60 et 70, à la période actuelle, où on trouve des femmes à tous les niveaux de la société (même dans l’armée et la police), il y a eu une régression pendant le règne des militaires qui avaient alors gelé toutes les associations.Taya mettra fin cependant à cette rupture, lors de son discours du 5 mars 1986, devenu d’ailleurs journée nationale de la femme, qui redonné une certaine impulsion au mouvement féminin. Huit femmes ont par ailleurs occupé des postes ministériels sous le règne de Taya. De nos jours la constitution accorde aux femmes quasiment les mêmes droits que les hommes. La Mauritanie adhère en effet à toutes les conventions et chartes africaines internationales qui protègent les droits des femmes. Mais la réalité reflète-elle les textes ? Assurément non. Un code de la famille qui reconnaît à la femme mauritanienne des droits existe depuis 2001. Mais il est loin d’être intégralement appliqué, comme nombre de décrets et de décisions. Ceci, du fait même que la majorité des femmes ignorent même leur existence. Le ministère des affaires sociales de la femme et de l’enfance, censé jouer un
rôle de premier plan dans la valorisation du statut de la femme, a encore du mal à remplir sa mission, pour des raisons évidemment politiques. Certes des avancées significatives tendant à valoriser l’image de la femme ont été enregistrées, notamment sur le plan des quotas dans les postes électifs (Parlement, Sénat, Maries…), mais il reste encore beaucoup à faire. Aujourd’hui, on constate un certain recul de la représentativité du genre dans
la haute hiérarchie administrative. Quatre femmes occupent des fonctions ministérielles, une dizaine siègent à l’assemblée et au autant au sénat, bref, on les trouve à tous les échelons de l’administration. Mais dans la justice, elles n’ont pas encore acquis la place tant recherchée, pour des raisons d’ordre éthique et religieuse. Une femme Premier ministre ou Président de la république, gageons que ce n’est pour demain! Pourtant ce ne sont pas les talents qui manquent….
Cheikh Tidiane Dia
Source: http://www.le-renovateur
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