Un débat idéologique sur les vertus du libéralisme a peut-être poussé le président sénégalais Abdoulaye Wade un peu trop loin dans son argumentation.
Devant l’ancien président brésilien Lula Da Silva et des militants altermondialistes au Forum social mondial à Dakar, il a affirmé que le Sénégal était « autosuffisant » sur le plan alimentaire.
« Notre pays était dépendant alimentairement, il y a quatre ans. Nous importions 600 000 tonnes de riz. [...] Eh bien aujourd’hui [...] nous produisons, ici même, tout ce que nous mangeons » a-t-il déclaré, insistant sur le « tout ».
Contradiction des chiffres officiels
Pourtant, à la mi-janvier, le directeur général Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (SAED), Mamoudou Dème, avait affirmé que la moitié du riz consommé au Sénégal était produit dans le pays, alors qu’il cherchait à illustrer les progrès du pays en matière de production. « Aujourd'hui, on est au moins à 350 000 tonnes » de paddy (riz non décortiqué) avait-il déclaré au journal progouvernemental Le Soleil.
Cette affirmation était elle-même contestée par des organisations de producteurs et spécialistes de l’agriculture, selon qui la production sénégalaise de riz n’atteint pas tout à fait 30% des besoins. En 2009, les importations de riz atteignaient encore 700 000 tonnes de riz.
« En matière de riz, de lait, d’huile, d’oignons, de pommes de terre, on est loin de produire suffisamment » a commenté l’économiste sénégalais Moubarack Lô. « La facture des produits alimentaires importés reste élevée. Des progrès ont été faits avec la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) mais le Sénégal est loin d’être autosuffisant. » (avec AFP)
JAF
Devant l’ancien président brésilien Lula Da Silva et des militants altermondialistes au Forum social mondial à Dakar, il a affirmé que le Sénégal était « autosuffisant » sur le plan alimentaire.
« Notre pays était dépendant alimentairement, il y a quatre ans. Nous importions 600 000 tonnes de riz. [...] Eh bien aujourd’hui [...] nous produisons, ici même, tout ce que nous mangeons » a-t-il déclaré, insistant sur le « tout ».
Contradiction des chiffres officiels
Pourtant, à la mi-janvier, le directeur général Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (SAED), Mamoudou Dème, avait affirmé que la moitié du riz consommé au Sénégal était produit dans le pays, alors qu’il cherchait à illustrer les progrès du pays en matière de production. « Aujourd'hui, on est au moins à 350 000 tonnes » de paddy (riz non décortiqué) avait-il déclaré au journal progouvernemental Le Soleil.
Cette affirmation était elle-même contestée par des organisations de producteurs et spécialistes de l’agriculture, selon qui la production sénégalaise de riz n’atteint pas tout à fait 30% des besoins. En 2009, les importations de riz atteignaient encore 700 000 tonnes de riz.
« En matière de riz, de lait, d’huile, d’oignons, de pommes de terre, on est loin de produire suffisamment » a commenté l’économiste sénégalais Moubarack Lô. « La facture des produits alimentaires importés reste élevée. Des progrès ont été faits avec la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) mais le Sénégal est loin d’être autosuffisant. » (avec AFP)
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