L’évolution de la situation politique de la Mauritanie plonge de nombreux militants et sympathisants des FLAM dans un désarroi profond.La dérive de l’organisation a paradoxalement commencé avec la chute du dictateur Ould Taya dont le sanglant règne fut un motif de consensus entre les nombreuses organisations qui s’étaient élevées contre lui.Au congrès de Cincinnati, plutôt que de réajuster la forme de la lutte pour l’égalité en Mauritanie, le mouvement s’est laissé entraîner dans des querelles byzantines….
qui se solderont par le départ de l’essentiel de « la matière grise » -disons les choses telles qu’elles sont- et la montée en grade d’individus dont l’engagement est sincère mais qui remplacent la vision et la stratégie par l’invective et les discours rageurs, certes bons pour mobiliser, mais insuffisants pour définir une vision sur le long terme. Mais là n’est pas le plus cocasse. Le spectacle donné par certains « responsables » du mouvement vis-à-vis de ceux qui, tout en défendant les mêmes choses, empruntent une voie différente en a dérouté plus d’un. La nervosité de ces leaders flamistes se comprend : Ibrahima Sarr et l’AJD/MR ont occupé un terrain vacant qui demandait à être mi en valeur, encadré, structuré au plus près. Dès lors, il ne restait plus aux FLAM depuis leur long et lointain exil, que trois choses à faire au grès des humeurs :
- Élever l’autodestruction au rang de lutte politique notamment en ne s’attaquant plus qu’à Ibrahima Moctar Sarr et à l’AJD/MR devenus une véritable obsession, l’ennemi unique à abattre au besoin en oubliant complètement le sens même de leur combat ;
- Récupérer la lutte menée par des leaders d’autres causes, plus décidés et surtout occupant le terrain et se frottant à ses dures réalités ;
- Proposer un réchauffé des publications (y compris parfois de personnes n’appartenant pas au mouvement : de l’art de la récupération) à travers une pathétique évocation des « flamnet retro » servis à dose homéopathique. Johnny Halliday chantait « Souvenirs, Souvenirs » en 1961, les FLAM inspirent « Nostalgie, Nostalgie » !
C’est là que continue la lutte. Sur le net et par le clavier. Triste destinée ! Biram Ould Abeid n’a pas sous-traité sa lutte. Il ne la mène pas non plus par procuration. Il ne se réfugie pas derrière son clavier ni ne se complait dans un exil que politiquement rien ne justifie. Il mène le combat à l’intérieur, prend des coups (y compris de certains de ses propres faux-frères), mange la poussière, atterrit en prison mais poursuit sa lutte en défiant courageusement ses adversaires. Il eut pu aisément se faire passer pour une victime et se lamenter tous les jours que Dieu fait sur son malheureux et injuste sort, s’inventer une histoire faite de brimades et de persécutions…Que non ! Il sait avoir un prix à payer et se montre prêt à le payer. On peut être d’accord ou pas avec lui mais il ne fuit pas le combat et ne se détourne pas dès le premier obstacle rencontré.
Quand disparaît la forêt.
L’organisation a connu son heure de gloire quand des hommes clairvoyants s’occupaient d’arrêter ses orientations stratégiques. Depuis, ils sont partis pour la plupart et le plus souvent avec fracas, supportant au passage les quolibets de militants de la vingt-cinquième heure, l’insulte à la bouche et la bave aux lèvres. Il est d’ailleurs tout à fait curieux de voir comment feus Saidou Kane et Mourtodo Diop (Qu’Allah les reçoive au paradis) sont devenus des héros glorifiés par le site du mouvement alors que de leur vivant rien ne leur fut épargné.
Le départ de ces hommes de qualité, la mise en minorité d’autres valeurs sûres encore membres (pour longtemps ?) du mouvement et l’effacement énigmatique du président Samba Thiam sont les principaux facteurs qui président à l’apparition de nouveaux animateurs aux ambitions crypto personnelles qui obstruent l’horizon. Ceux qui font tant de bruits en ne se servant que de la calomnie, de l’insulte et de la lutte par le clavier d’ordinateur n’auraient jamais pu avoir de telles prétentions sans la sécheresse intellectuelle provoquée par les saignées successives qu’a connues l’organisation. Le lecteur a le choix : au royaume des aveugles les borgnes sont rois, les tonneaux vides font plus de bruit que les autres, quand les grands arbres disparaissent on ne voit plus que les jeunes pousses… Quelques personnes ont pris en otage les FLAMs (qui se réduisent aujourd’hui à un site internet qui charrie la haine) et engagent une course effrénée pour la succession à Samba Thiam… et vers l’abime. Pour le malheur de militants et de sympathisants comme Alfa Amare et moi-même, nous n’entendons plus les voix de l’intelligence (qui sont devenues rares mais existent pourtant toujours au sein de l’organisation). Et pendant ce temps-là, la lutte continue. Sur le net bien sûr.
Samba Bilbassi
Source: Renovateur
qui se solderont par le départ de l’essentiel de « la matière grise » -disons les choses telles qu’elles sont- et la montée en grade d’individus dont l’engagement est sincère mais qui remplacent la vision et la stratégie par l’invective et les discours rageurs, certes bons pour mobiliser, mais insuffisants pour définir une vision sur le long terme. Mais là n’est pas le plus cocasse. Le spectacle donné par certains « responsables » du mouvement vis-à-vis de ceux qui, tout en défendant les mêmes choses, empruntent une voie différente en a dérouté plus d’un. La nervosité de ces leaders flamistes se comprend : Ibrahima Sarr et l’AJD/MR ont occupé un terrain vacant qui demandait à être mi en valeur, encadré, structuré au plus près. Dès lors, il ne restait plus aux FLAM depuis leur long et lointain exil, que trois choses à faire au grès des humeurs :
- Élever l’autodestruction au rang de lutte politique notamment en ne s’attaquant plus qu’à Ibrahima Moctar Sarr et à l’AJD/MR devenus une véritable obsession, l’ennemi unique à abattre au besoin en oubliant complètement le sens même de leur combat ;
- Récupérer la lutte menée par des leaders d’autres causes, plus décidés et surtout occupant le terrain et se frottant à ses dures réalités ;
- Proposer un réchauffé des publications (y compris parfois de personnes n’appartenant pas au mouvement : de l’art de la récupération) à travers une pathétique évocation des « flamnet retro » servis à dose homéopathique. Johnny Halliday chantait « Souvenirs, Souvenirs » en 1961, les FLAM inspirent « Nostalgie, Nostalgie » !
C’est là que continue la lutte. Sur le net et par le clavier. Triste destinée ! Biram Ould Abeid n’a pas sous-traité sa lutte. Il ne la mène pas non plus par procuration. Il ne se réfugie pas derrière son clavier ni ne se complait dans un exil que politiquement rien ne justifie. Il mène le combat à l’intérieur, prend des coups (y compris de certains de ses propres faux-frères), mange la poussière, atterrit en prison mais poursuit sa lutte en défiant courageusement ses adversaires. Il eut pu aisément se faire passer pour une victime et se lamenter tous les jours que Dieu fait sur son malheureux et injuste sort, s’inventer une histoire faite de brimades et de persécutions…Que non ! Il sait avoir un prix à payer et se montre prêt à le payer. On peut être d’accord ou pas avec lui mais il ne fuit pas le combat et ne se détourne pas dès le premier obstacle rencontré.
Quand disparaît la forêt.
L’organisation a connu son heure de gloire quand des hommes clairvoyants s’occupaient d’arrêter ses orientations stratégiques. Depuis, ils sont partis pour la plupart et le plus souvent avec fracas, supportant au passage les quolibets de militants de la vingt-cinquième heure, l’insulte à la bouche et la bave aux lèvres. Il est d’ailleurs tout à fait curieux de voir comment feus Saidou Kane et Mourtodo Diop (Qu’Allah les reçoive au paradis) sont devenus des héros glorifiés par le site du mouvement alors que de leur vivant rien ne leur fut épargné.
Le départ de ces hommes de qualité, la mise en minorité d’autres valeurs sûres encore membres (pour longtemps ?) du mouvement et l’effacement énigmatique du président Samba Thiam sont les principaux facteurs qui président à l’apparition de nouveaux animateurs aux ambitions crypto personnelles qui obstruent l’horizon. Ceux qui font tant de bruits en ne se servant que de la calomnie, de l’insulte et de la lutte par le clavier d’ordinateur n’auraient jamais pu avoir de telles prétentions sans la sécheresse intellectuelle provoquée par les saignées successives qu’a connues l’organisation. Le lecteur a le choix : au royaume des aveugles les borgnes sont rois, les tonneaux vides font plus de bruit que les autres, quand les grands arbres disparaissent on ne voit plus que les jeunes pousses… Quelques personnes ont pris en otage les FLAMs (qui se réduisent aujourd’hui à un site internet qui charrie la haine) et engagent une course effrénée pour la succession à Samba Thiam… et vers l’abime. Pour le malheur de militants et de sympathisants comme Alfa Amare et moi-même, nous n’entendons plus les voix de l’intelligence (qui sont devenues rares mais existent pourtant toujours au sein de l’organisation). Et pendant ce temps-là, la lutte continue. Sur le net bien sûr.
Samba Bilbassi
Source: Renovateur
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