Exclusif BCM : Taqadoumy publie les confessions des accusés



Exclusif BCM : Taqadoumy publie les confessions des accusés
A l'exception de Mohamed Ould Bouamatou, tous les banquiers qui se sont succédé sur la banquette du commissaire divisionnaire Mohamed Ould Brahim Ould Siyid se confessaient. Au travers de leurs déclarations, la peur transparait parfois. Certains cèdent à une logorrhée irrépressible au débit en saccade, avouant tout et n'importe quoi, pourvu qu'on ne les enferme pas.

Ould Bouamatou, lui, faisait montre d'une morgue et d'une insolence rarement vues par Ould Siyid et les autres officiers qui l'assistent, Mohamedou Diop, Weddady Ould Bechir et Moussa Fall. Son assurance a fini par avoir raison des policiers, lesquels abrégeront l'interrogatoire ; ainsi, quittera-t-il, avec assurance, les locaux de la direction de la lutte contre la criminalité économique et financière.

Durant les jours et les semaines à venir, Taqadoumy publiera l'essentiel des déclarations des prévenus, dans l'enquête sur les présumés auteurs de détournements à la Banque Centrale de Mauritanie (BCM). L'on y découvrira le mécanisme qui permettait, à une oligarchie constituée autour du noyau tribal du dictateur Ould Taya, de détourner, à son propre profit, la juteuse compensation payée à la Mauritanie par l'Union européenne (UE), dans le cadre des accords de pèches ; l’on y verra également comment les fonds ont été transférés dans les compte de ces privilégiés, sous couvert de l'aide aux agriculteurs.

A ce jour, deux accusés demeurent en prison et un troisième toujours recherché. A ces trois exceptions près, le parallèle avec d'autres dossiers s'impose : dans la Mauritanie de Ould Abdel Aziz (ou l'Azizanie*, comme l'appelle, avec malice, un analyste proche de Taqadoumy), un détenu d'opinion a plus de malchance de s'éterniser en prison qu'un voleur présumé des deniers public ; en tout état de cause, lorsque l'on est riche, ici, le séjour derrière les barreaux compense le scandale par la brièveté.

La règle comporte sa part de syllogisme : fortuné et proche de Ould Abdel Aziz, aller en prison, quelques soient les crimes commis, devient une probabilité assez faible.


Source: Taqadoumy

Dimanche 10 Janvier 2010
Boolumbal Boolumbal
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