Depuis le jeudi dernier, la Cour suprême de la République de Guinée a confirmé la victoire électorale du Pr. Alpha Condé avec 52,52% des voix. Ce professeur de l’université de la Sorbonne et de l’Ecole de Guerre de Paris n’est pas, semble-t-il, un étranger en terre islamique de Mauritanie.
Il y a non seulement des anciens compagnons de bancs tels que Ladji Traoré de l’APP, Moussa Fall de l’ADIL, mais aussi d’un ancien élève à l’Ecole de Guerre de Paris notamment l’ancien président Maâouiya Ould Sid’Ahmed Taya ainsi que des compagnons politiques : Les présidents Mohamed Ould Maouloud de l’UFP, Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah du RFD.
Pour évoquer certains de ses liens avec les leaders de la classe politique mauritanienne et la Mauritanie, nous avons rencontré Ladji Traoré. Et, il en a parlé à cœur ouvert…
Nouakchott Info : Quelle appréciation faites-vous de la victoire électorale de votre ami d’enfance, le Pr. Alpha Condé?
Ladji Traoré : Pour moi, c’est le couronnement d’un long combat d’un homme cultivé qui est à la fois professeur de l’université et donnait des cours à l’Ecole de guerre de Paris. A ce titre, il a formé beaucoup de personnalités civiles et militaires. Il est l’un des rares étudiants qui a dirigé la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) pendant deux mandats successifs. Il est connu comme étant un brillant intellectuel, compétent et courageux.
Le Pr. Alpha Condé et moi, nous nous sommes rencontrés, pour la première fois, le 26 décembre 1961 à Paris à l’occasion du Congrès de la FEANF. Nous étions tous des jeunes étudiants à l’époque. Certains de ses compatriotes guinéens tels que l’historien Ibrahima Baba Kaké, l’ancien Rédacteur en Chef de Jeune Afrique, Siradiou Diallo et moi avions fait ensemble le lycée Van Vollen Hoven de Dakar actuel lycée Lamine Guèye à Dakar. Depuis lors, nous nous sommes liés naturellement d’amitié. Nous étions des anti-colonialistes convaincus et particulièrement nous soutenions le Front de libération nationale d’Algérie (FLN).
Dès 1962, un certain nombre de militants de cette organisation ont rompu avec le président Ahmed Sékou Touré à la suite de sa répression contre les élèves et les professeurs du lycée Donka, pour avoir réprimé et chassé les professeurs africains, qui avaient démissionné de leurs fonctions pour aller soutenir la jeune République de Guinée parmi lesquels l’historien Joseph Ki-Zerbo du Burkina Faso, l’historien Ibrahima Ly du Mali, le physicien Abdou Moumouni d’Algérie, le professeur de sciences naturelles Cheikh Mame Diack de la Mauritanie.
Depuis cette date, nous n’avons cessé de lutter pour l’instauration de la démocratie dans les pays africains. Au terme de son long combat et en assurant aujourd’hui la succession du régime du président Ahmed Sékou Touré, Alpha Condé est confronté à un legs historique et très délicat à gérer. Mais étant entouré d’hommes politiques qualifiés et de diplomates chevronnés, je demeure convaincu que le Pr. Alpha Condé qui est un patriote et un démocrate expérimentés est bien placé pour trouver une solution à la réconciliation nationale de tous les Guinéens et de leur inspirer confiance dans le destin commun de leur pays et dans cette Afrique en transition difficile vers la démocratie comme le confirment chaque jour les événements que nous traversons et desquels je sais qu’il est préoccupés.
N.I : Le Pr. Alpha Condé, le 1er président démocratiquement élu de la République de Guinée, a-t-il des liens avec les leaders de la classe politique mauritanienne?
LT : Le président Alpha Condé comme beaucoup de cadres guinéens du reste a des liens multiples avec les leaders politiques. Et il est très proche d’eux. Cela n’est pas vrai seulement pour moi. Cela est d’autant plus vrai pour le président Messaoud Ould Boulkheir et pour les dirigeants de l’UFP en particulier le président Mohamed Ould Maouloud ainsi que certains cadres du parti Adil notamment Moussa Fall. Mieux, il a des relations avec les personnalités civiles et militaires de la Mauritanie en dehors des partis politiques.
Propos recueillis par Camara Mamady
Source: Nouakchott Info
Il y a non seulement des anciens compagnons de bancs tels que Ladji Traoré de l’APP, Moussa Fall de l’ADIL, mais aussi d’un ancien élève à l’Ecole de Guerre de Paris notamment l’ancien président Maâouiya Ould Sid’Ahmed Taya ainsi que des compagnons politiques : Les présidents Mohamed Ould Maouloud de l’UFP, Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah du RFD.
Pour évoquer certains de ses liens avec les leaders de la classe politique mauritanienne et la Mauritanie, nous avons rencontré Ladji Traoré. Et, il en a parlé à cœur ouvert…
Nouakchott Info : Quelle appréciation faites-vous de la victoire électorale de votre ami d’enfance, le Pr. Alpha Condé?
Ladji Traoré : Pour moi, c’est le couronnement d’un long combat d’un homme cultivé qui est à la fois professeur de l’université et donnait des cours à l’Ecole de guerre de Paris. A ce titre, il a formé beaucoup de personnalités civiles et militaires. Il est l’un des rares étudiants qui a dirigé la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) pendant deux mandats successifs. Il est connu comme étant un brillant intellectuel, compétent et courageux.
Le Pr. Alpha Condé et moi, nous nous sommes rencontrés, pour la première fois, le 26 décembre 1961 à Paris à l’occasion du Congrès de la FEANF. Nous étions tous des jeunes étudiants à l’époque. Certains de ses compatriotes guinéens tels que l’historien Ibrahima Baba Kaké, l’ancien Rédacteur en Chef de Jeune Afrique, Siradiou Diallo et moi avions fait ensemble le lycée Van Vollen Hoven de Dakar actuel lycée Lamine Guèye à Dakar. Depuis lors, nous nous sommes liés naturellement d’amitié. Nous étions des anti-colonialistes convaincus et particulièrement nous soutenions le Front de libération nationale d’Algérie (FLN).
Dès 1962, un certain nombre de militants de cette organisation ont rompu avec le président Ahmed Sékou Touré à la suite de sa répression contre les élèves et les professeurs du lycée Donka, pour avoir réprimé et chassé les professeurs africains, qui avaient démissionné de leurs fonctions pour aller soutenir la jeune République de Guinée parmi lesquels l’historien Joseph Ki-Zerbo du Burkina Faso, l’historien Ibrahima Ly du Mali, le physicien Abdou Moumouni d’Algérie, le professeur de sciences naturelles Cheikh Mame Diack de la Mauritanie.
Depuis cette date, nous n’avons cessé de lutter pour l’instauration de la démocratie dans les pays africains. Au terme de son long combat et en assurant aujourd’hui la succession du régime du président Ahmed Sékou Touré, Alpha Condé est confronté à un legs historique et très délicat à gérer. Mais étant entouré d’hommes politiques qualifiés et de diplomates chevronnés, je demeure convaincu que le Pr. Alpha Condé qui est un patriote et un démocrate expérimentés est bien placé pour trouver une solution à la réconciliation nationale de tous les Guinéens et de leur inspirer confiance dans le destin commun de leur pays et dans cette Afrique en transition difficile vers la démocratie comme le confirment chaque jour les événements que nous traversons et desquels je sais qu’il est préoccupés.
N.I : Le Pr. Alpha Condé, le 1er président démocratiquement élu de la République de Guinée, a-t-il des liens avec les leaders de la classe politique mauritanienne?
LT : Le président Alpha Condé comme beaucoup de cadres guinéens du reste a des liens multiples avec les leaders politiques. Et il est très proche d’eux. Cela n’est pas vrai seulement pour moi. Cela est d’autant plus vrai pour le président Messaoud Ould Boulkheir et pour les dirigeants de l’UFP en particulier le président Mohamed Ould Maouloud ainsi que certains cadres du parti Adil notamment Moussa Fall. Mieux, il a des relations avec les personnalités civiles et militaires de la Mauritanie en dehors des partis politiques.
Propos recueillis par Camara Mamady
Source: Nouakchott Info
Actualités
