Nouakchott Info: Seriez vous influencé cette foisci par l'arrivée d'Adil à la Majorité?
Ibrahima Moctar Sarr: Si vous suivez le parcours de l'AJD/MR depuis sa création, vous comprendrez que c'est l'un des rares partis à avoir gardé une constance dans sa position, sa démarche et l'observation de sa ligne politique. Si nous étions influençables, nous n'aurions pas pu résister à toutes les campagnes hostiles, de médisances de la part de nos adversaires politiques à cause des positions que nous avions prises et que nous continuons à défendre.Les discussions que nous avons engagées avec la majorité présidentielle étaient terminées depuis très longtemps déjà. J'avais même dit à la presse qu'il restait simplement de petits réglages avant la signature. Lorsque tout fut terminé et qu'une première date avait été retenue pour la cérémonie de signature, elle fut repoussée, pour me permettre d'ef fectuer un voyage initialement programmé en République de Congo entre le 5 décembre et le 15 décembre courant. Je pense que c'est durant cette période qu'Adil a fait son entrée dans la majorité. Vous voyez donc que cela n'a rien à voir avec l'arrivée d'Adil à la majorité.
NI: Pensez-vous que vos militants rejoindront cette plateforme consensuelle?
Ibrahima Moctar Sarr: Nos militants sont à la base de ces accords. C'est le congrès du parti qui en avait donné les directives et le conseil national, qui a pris le relais, a suivi toutes les étapes de la bnégociation. L'avenir nous dira si certains militants ne suivront pas. Pour le moment, les échos sont très favorables mais l'important n'est pas d'entrer seulement dans la majorité. Il faut surtout faire appliquer les accords conclus et c'est ça notre principale mission. L'espoir est permis cependant en politique, il faut rester vigilant et surtout travailler. Aujourd'hui, la priorité du parti est de secouer la base pour préparer les prochaines élections législatives et municipales. Le parti doit asseoir sa légitimité et occuper réellement l'espace politique. Rien n'est gagné d'avance.
NI: Quelles sont les garanties pour l'AJD/MR?
Ibrahima Moctar Sarr: Il ne sert à rien de s'entendre avec les partis de la majorité qui soutient l'action du Président de la République, si ce dernier n'est pas prêt à appliquer les accords conclus. Vous comprendrez que nous ayons soin de prendre des garanties dans ce sens.
NI: Après la majorité, l'étape suivante serait-elle le gouvernement?
Ibrahima Moctar Sarr: La meilleure manière de suivre l'application des décisions est, bien entendu, d'être présent là où il le faut. On verra bien, le moment venu, ce qui peut et doit faire dans ce sens.
NI: Quelle nouveauté, votre adhésion à la majorité apportera à la question des langues nationales?
bIbrahima Moctar Sarr]b Pour les langues nationales, nous sommes d'accord avec les partis de la majorité qu'il faut envisager leur officialisation. Dans l'immédiat, il faut mettre l'Institut des langues nationales en place pour qu'il poursuive sa mission initiale, à savoir l'introduction des langues nationales: Poulaar, Soninké, Wolof dans le système éducatif. Il y a aussi qu'il faut réaménager la grille des programmes des médias officiels pour que ces langues aient toutes leur place. Cela concerne également l'administration, l'Etat doit veiller à ce que les citoyens soient mieux servis en instaurant le système de traduction par exemple.
b[NI: Pourquoi évoquez dans la plateforme l'affaire des rapatriés qui sont pourtant de retour chez eux?]
Ibrahima Moctar Sarr]b: Pas de réponse.
NI: Vous citez (l'application de la loi portant criminalisation de l'esclavage), dans ce contexte, comment appréciez-vous l'affaire Birame Ould Abeid?
Ibrahima Moctar Sarr: Nous soutenons le combat de Birame Ould Dah dans le principe. Référez-vous à notre déclaration du 17 décembre 2010.
NI: N'avez-vous pas trop flatté l'adversaire d'hier en parlant de "la franchise"
franchise"de Ould Abdel Aziz et de son "pragmatisme"?
Ibrahima Moctar Sarr: Vous ne trouverez nulle part dans mes déclarations ou prises de positions là où j'ai qualifié le Président Mohamed Ould Abdel Aziz d'ennemi d'hier.
Au contraire, si vous relisez mon discours à l'occasion du protocole d'entente, vous comprendrez que pour nous c'est lui et lui seul qui pouvait engager notre parti et non pas les hommes qui gravitent autour de lui. Nous n'avons cessé de le mettre en garde par ailleurs contre certains de ses collaborateurs qui appartenaient à l'ancien régime et qui cherchaient à saboter son programme. Il faut prendre le temps et le soin de nous lire et de nous écouter, vous vous étonnerez moins de ce que nous faisons ou disons parce que vous n'y trouverez aucune contradiction.
PROPOS RECUEILLIS PAR
MOHAMED DIOP POUR B.Org
Ibrahima Moctar Sarr: Si vous suivez le parcours de l'AJD/MR depuis sa création, vous comprendrez que c'est l'un des rares partis à avoir gardé une constance dans sa position, sa démarche et l'observation de sa ligne politique. Si nous étions influençables, nous n'aurions pas pu résister à toutes les campagnes hostiles, de médisances de la part de nos adversaires politiques à cause des positions que nous avions prises et que nous continuons à défendre.Les discussions que nous avons engagées avec la majorité présidentielle étaient terminées depuis très longtemps déjà. J'avais même dit à la presse qu'il restait simplement de petits réglages avant la signature. Lorsque tout fut terminé et qu'une première date avait été retenue pour la cérémonie de signature, elle fut repoussée, pour me permettre d'ef fectuer un voyage initialement programmé en République de Congo entre le 5 décembre et le 15 décembre courant. Je pense que c'est durant cette période qu'Adil a fait son entrée dans la majorité. Vous voyez donc que cela n'a rien à voir avec l'arrivée d'Adil à la majorité.
NI: Pensez-vous que vos militants rejoindront cette plateforme consensuelle?
Ibrahima Moctar Sarr: Nos militants sont à la base de ces accords. C'est le congrès du parti qui en avait donné les directives et le conseil national, qui a pris le relais, a suivi toutes les étapes de la bnégociation. L'avenir nous dira si certains militants ne suivront pas. Pour le moment, les échos sont très favorables mais l'important n'est pas d'entrer seulement dans la majorité. Il faut surtout faire appliquer les accords conclus et c'est ça notre principale mission. L'espoir est permis cependant en politique, il faut rester vigilant et surtout travailler. Aujourd'hui, la priorité du parti est de secouer la base pour préparer les prochaines élections législatives et municipales. Le parti doit asseoir sa légitimité et occuper réellement l'espace politique. Rien n'est gagné d'avance.
NI: Quelles sont les garanties pour l'AJD/MR?
Ibrahima Moctar Sarr: Il ne sert à rien de s'entendre avec les partis de la majorité qui soutient l'action du Président de la République, si ce dernier n'est pas prêt à appliquer les accords conclus. Vous comprendrez que nous ayons soin de prendre des garanties dans ce sens.
NI: Après la majorité, l'étape suivante serait-elle le gouvernement?
Ibrahima Moctar Sarr: La meilleure manière de suivre l'application des décisions est, bien entendu, d'être présent là où il le faut. On verra bien, le moment venu, ce qui peut et doit faire dans ce sens.
NI: Quelle nouveauté, votre adhésion à la majorité apportera à la question des langues nationales?
bIbrahima Moctar Sarr]b Pour les langues nationales, nous sommes d'accord avec les partis de la majorité qu'il faut envisager leur officialisation. Dans l'immédiat, il faut mettre l'Institut des langues nationales en place pour qu'il poursuive sa mission initiale, à savoir l'introduction des langues nationales: Poulaar, Soninké, Wolof dans le système éducatif. Il y a aussi qu'il faut réaménager la grille des programmes des médias officiels pour que ces langues aient toutes leur place. Cela concerne également l'administration, l'Etat doit veiller à ce que les citoyens soient mieux servis en instaurant le système de traduction par exemple.
b[NI: Pourquoi évoquez dans la plateforme l'affaire des rapatriés qui sont pourtant de retour chez eux?]
Ibrahima Moctar Sarr]b: Pas de réponse.
NI: Vous citez (l'application de la loi portant criminalisation de l'esclavage), dans ce contexte, comment appréciez-vous l'affaire Birame Ould Abeid?
Ibrahima Moctar Sarr: Nous soutenons le combat de Birame Ould Dah dans le principe. Référez-vous à notre déclaration du 17 décembre 2010.
NI: N'avez-vous pas trop flatté l'adversaire d'hier en parlant de "la franchise"
franchise"de Ould Abdel Aziz et de son "pragmatisme"?
Ibrahima Moctar Sarr: Vous ne trouverez nulle part dans mes déclarations ou prises de positions là où j'ai qualifié le Président Mohamed Ould Abdel Aziz d'ennemi d'hier.
Au contraire, si vous relisez mon discours à l'occasion du protocole d'entente, vous comprendrez que pour nous c'est lui et lui seul qui pouvait engager notre parti et non pas les hommes qui gravitent autour de lui. Nous n'avons cessé de le mettre en garde par ailleurs contre certains de ses collaborateurs qui appartenaient à l'ancien régime et qui cherchaient à saboter son programme. Il faut prendre le temps et le soin de nous lire et de nous écouter, vous vous étonnerez moins de ce que nous faisons ou disons parce que vous n'y trouverez aucune contradiction.
PROPOS RECUEILLIS PAR
MOHAMED DIOP POUR B.Org
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