Enseignement des langues nationales : un succès grandissant selon le directeur de l’IPELAN



Avec la rentrée scolaire, le programme d’enseignement des langues nationales connaît une nouvelle avancée : 55 classes supplémentaires viennent s’ajouter aux 25 déjà en place, portant le total à 80 classes en seulement deux ans.

Initialement lancée à titre expérimental, cette initiative d’introduction du peulh, du soninké et du wolof dans les écoles publiques s’est progressivement étendue à plusieurs régions du pays. Ce développement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d’orientation sur l’éducation, qui reconnaît la place des langues nationales dans le système scolaire.
L’IPELAN créé en 2022 a pour mission fondamentale : « intégrer les langues nationales – pulaar, soninké et wolof – dans le système éducatif mauritanien à la fois comme objets d’enseignement et comme médiums d’apprentissage».

Selon les responsables de l’Institut pour la promotion et l’enseignement des langues nationales (IPELAN), cette expérience suscite un réel engouement. Le directeur général de l’Institut, Bouh Tandia, souligne l’intérêt croissant que lui portent aussi bien les autorités que les citoyens. Ce dynamisme s’est traduit notamment par le recrutement de 55 enseignants supplémentaires.

Dans un entretien avec 360.ma, Bouh Tandia a exprimé sa satisfaction : « Pour cette première année, tout s’est déroulé dans de bonnes conditions, tant sur le plan pédagogique qu’administratif. » Il précise que les premières 25 classes avaient été réparties à travers le pays, avec des missions régulières de suivi assurées par l’Institut. Il se félicite par ailleurs du niveau atteint par les élèves, de la mobilisation des enseignants, ainsi que du soutien manifeste des parents et des autorités locales.

L’introduction des langues nationales à l’école représente bien plus qu’un simple choix pédagogique pour l’acquisition des connaissances. Elle répond aussi à une demande de longue date, formulée comme une revendication culturelle et politique. En plus de renforcer l’inclusion, cette démarche facilite les échanges entre jeunes issus de différentes communautés, contribuant ainsi à une meilleure cohésion sociale.
(avec médias)


Source: https://ladepeche.mr

Mercredi 15 Octobre 2025
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