D'Alger au Caire, le vent de la liberté souffle sur les pouvoirs momifiés. Dans ce printemps des peuples, il est question de liberté, de droits de l'homme et de démocratie. Les foules qui offrent généreusement leurs poitrines aux balles de la dictature rêvent d'un avenir meilleur et d'un espace public où l'intérêt général primera sur l'intérêt du prince. Depuis le début de ce mouvement, nous avons dit que la Mauritanie n'est pas directement concernée par le printemps arabe. Les différences tiennent tant de l'histoire, de la composition du tissu social que de la mentalité d'une socièté où les différentes dynamiques, essentiellement ethniques, se neutralisent et se combattent depuis l'ére de Mokhtar Ould Daddah. Sur la place Tahrir, les cairotes voulaient faire triompher le citoyen libéré de la dictature des origines. Sur la réplique mauritanienne de cette place historique, il s'agissait de négocier des priviléges et, pour les rejetons des dignitaires de l'ancien régime de Taya, de faire entendre leurs voix. Les jeunes mauritaniens qui se sont mués en partie ne sont pas révolutionnaires.
Ce sont des jeunes cadres bien partis pour reproduire le modéle d'ascension sociale le plus usité en Mauritanie: la duplicité et la cour assidue au pouvoir. Disons-le, nous n'avons pas connu de printemps arabe en Mauritanie. Le débat sur l'enrôlement, révélateur des urgences de notre pays, a été le baromètre de l'inertie de la socièté civile. . Les négro-africains qui sont concernés à prime abord font montre depuis le début de ce recensement d'un individualisme effarant doublé d'un manque de courage politique. Hormis les jeunes de 'Touche pas à ma nationalité", les seules manifestations ont eu lieu à Paris, à l'appel des mauritaniens de l'extérieur, qui s'insurgent contre les déclarations présidentielles à propos de la double nationalité. A Nouakchott, les quelques cadres noirs qui avaient manifesté comme Lalla Aicha sont trés heureux aujourd'hui d'avoir été recensés. Dis donc, c'est ça l'engagement?
Ce sont des jeunes cadres bien partis pour reproduire le modéle d'ascension sociale le plus usité en Mauritanie: la duplicité et la cour assidue au pouvoir. Disons-le, nous n'avons pas connu de printemps arabe en Mauritanie. Le débat sur l'enrôlement, révélateur des urgences de notre pays, a été le baromètre de l'inertie de la socièté civile. . Les négro-africains qui sont concernés à prime abord font montre depuis le début de ce recensement d'un individualisme effarant doublé d'un manque de courage politique. Hormis les jeunes de 'Touche pas à ma nationalité", les seules manifestations ont eu lieu à Paris, à l'appel des mauritaniens de l'extérieur, qui s'insurgent contre les déclarations présidentielles à propos de la double nationalité. A Nouakchott, les quelques cadres noirs qui avaient manifesté comme Lalla Aicha sont trés heureux aujourd'hui d'avoir été recensés. Dis donc, c'est ça l'engagement?
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