Enrôlement des citoyens : Le chef de l’Etat et son Premier Ministre silencieux pourquoi ?

Ni le président de la République, ni son Premier Ministre n’ont daigné parler de la question, ne serait-ce que pour recadrer la mission de cette direction du ministère de l’intérieur et de la décentralisation. D’autant qu’il est connu depuis fort longtemps, que le ministre de l’intérieur, Mohamed Ould Boïlil n’a en vérité aucun contrôle sur le directeur de l’état civil, qui prendrait ses instructions ailleurs. M’Rabih serait même attendu à la tête de ce département ministériel au prochain réajustement du gouvernement.



Enrôlement des citoyens : Le chef de l’Etat et son Premier Ministre silencieux pourquoi ?
Le département de l’état civil de M’Rabih devrait avoir du souci à se faire ! L’opération d’enrôlement en cours semble s’essouffler déjà dans tout le territoire national. De moins en moins de citoyens se rendent dans les centres d’accueil. Au rythme où vont les choses, il se pourrait qu’ils se désintéressent totalement de l’opération.

L’option choisie pour la procédure d’enrôlement a eu raison du mépris affiché dès le départ par l’état civil, en refusant d’expliquer aux populations le pourquoi, le comment, où, quand, les critères requis de cet enrôlement. Et par ce mépris, il a réussi le tour de force de discréditer ses propres commissions en charge de l’opération d’enrôlement sur le terrain. Le débat organisé par la TVM sur la question et rediffusé une seconde fois n’y fera rien.

Il est illusoire de croire que ce débat va améliorer quoi que ce soit à la situation. Les téléspectateurs sont loin d’être rassurés par les propos de M’Rabih. « Pourquoi ce débat maintenant ? A quelle fin ? », Entend-on ici ou là, à l’issue de ce tour de table.



Ne fallait-il pas, dès le départ, procéder à une sensibilisation des populations sur tous les aspects liés à l’enrôlement, notamment le rôle de la commission, son champ de compétence, ses limites, la procédure, les documents exigés etc.

Pareille sensibilisation aurait pu faire éviter à l’opération le discrédit qu’elle vit maintenant de par le mystère qui l’entoure et l’incompétence des responsables des enrôlements. Mais M’Rabih est-il vraiment responsable de cette situation ? Ce n’est pas si sûr qu’on le pense. Les intrigues du pouvoir sont complexes et difficiles à cerner. Depuis que cette affaire d’enrôlement défraie la chronique, c’est silence radio à la présidence de la république et à la primature.

Le département de l’état civil de M’Rabih devrait avoir du souci à se faire ! L’opération d’enrôlement en cours semble s’essouffler déjà dans tout le territoire national. De moins en moins de citoyens se rendent dans les centres d’accueil. Au rythme où vont les choses, il se pourrait qu’ils se désintéressent totalement de l’opération.

L’option choisie pour la procédure d’enrôlement a eu raison du mépris affiché dès le départ par l’état civil, en refusant d’expliquer aux populations le pourquoi, le comment, où, quand, les critères requis de cet enrôlement. Et par ce mépris, il a réussi le tour de force de discréditer ses propres commissions en charge de l’opération d’enrôlement sur le terrain. Le débat organisé par la TVM sur la question et rediffusé une seconde fois n’y fera rien.

Il est illusoire de croire que ce débat va améliorer quoi que ce soit à la situation. Les téléspectateurs sont loin d’être rassurés par les propos de M’Rabih. « Pourquoi ce débat maintenant ? A quelle fin ? », Entend-on ici ou là, à l’issue de ce tour de table.



Ne fallait-il pas, dès le départ, procéder à une sensibilisation des populations sur tous les aspects liés à l’enrôlement, notamment le rôle de la commission, son champ de compétence, ses limites, la procédure, les documents exigés etc.

Pareille sensibilisation aurait pu faire éviter à l’opération le discrédit qu’elle vit maintenant de par le mystère qui l’entoure et l’incompétence des responsables des enrôlements. Mais M’Rabih est-il vraiment responsable de cette situation ? Ce n’est pas si sûr qu’on le pense. Les intrigues du pouvoir sont complexes et difficiles à cerner. Depuis que cette affaire d’enrôlement défraie la chronique, c’est silence radio à la présidence de la république et à la primature.

Ni le président de la République, ni son Premier Ministre n’ont daigné parler de la question, ne serait-ce que pour recadrer la mission de cette direction du ministère de l’intérieur et de la décentralisation. D’autant qu’il est connu depuis fort longtemps, que le ministre de l’intérieur, Mohamed Ould Boïlil n’a en vérité aucun contrôle sur le directeur de l’état civil, qui prendrait ses instructions ailleurs. M’Rabih serait même attendu à la tête de ce département ministériel au prochain réajustement du gouvernement.

Et pour tout compliquer encore, Mme Cissé Mint Boyda pourrait elle aussi se voir confier la direction de l’état civil. Là, ce ne sont que des hypothèses encore pour l’instant. Il n’empêche qu’elles sont estimées probables. Pour sûr le silence du chef de l’Etat à propos de ces dérives dans l’enrôlement des citoyens, laisse penser qu’il n’est nullement contrarié par cela. Il faut alors chercher à comprendre les raisons qui dictent franchement son attitude.

Des forces du recul omniprésentes partout

Au sommet du pouvoir, Ould Abdel Aziz n’est pas seul. Autant il l’exerce, autant il se plie à des compromis avec certains de ses compagnons d’arme qui l’ont aidé à déposer Sidi Ould Cheikh Abdellahi le 6 août 2008. Ceux-là comptent beaucoup du fait de l’influence qu’ils exercent sur des pans entiers de la société fortement tribalisée et féodale. Donc difficile de les ignorer. Jamais ils ne l’accepteront d’ailleurs.

Mais ces compromis dans le partage du pouvoir ne sont pas sans faire de mal à notre fragile processus démocratique. Les forces du recul et de l’inertie se sont ainsi introduites dans tous les rouages de l’Etat par le jeu des nominations à la pelle où les critères de bonne moralité, de compétence et de probité ont laissé place au clientélisme, au népotisme et autres manipulations. Du coup le gouvernement est loin d’être homogène, chaque ministre sachant de qui il est redevable et ce que son parrain attend de lui.

On a en mémoire encore l’affaire Moulaye Ould Mohamed Laghdaf et Cissé Mint Boyda respectivement Premier Ministre et ministre de la culture, de la jeunesse et des sports au sujet de l’arabisation. Une affaire qui a enflammé l’Université de Nouakchott et faillit mettre la stabilité du pays en péril.

Face à ce dossier brûlant, le président de la République a préféré garder le silence comme sur tant d’autres qui ont mis à mal l’unité nationale. Aujourd’hui avec le dossier de l’état civil, encore le silence est d’or. Or le président de la république est garant de la constitution.

A ce titre il doit prendre ses responsabilités. A défaut de limoger le directeur de l’état civil, il a le devoir de le rappeler à l’ordre et de s’en tenir à une feuille de route claire pour l’enrôlement. Dès lors que le ministre de l’intérieur encore moins son secrétaire général, n’ont d’influence quelconque sur le travail qu’il mène.

Moussa Diop

Source : Le Quotidien de Nouakchott .


Mardi 26 Juillet 2011
Boolumbal Boolumbal
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