Encore une irresponsabilité de l’hôpital national

Non content d’être surnommé le mouroir national, voilà que le CHN Centre hospitalier national devient aussi un danger pour la santé publique. En effet dans la cour du CHN, à portée des enfants qui trient à longueur de journée les poubelles, des seringues utilisées sont déversées par centaines parfois sans même l’embout de protection.



Encore une irresponsabilité de l’hôpital national
Il faut souligner que les seringues ne sont, en principe, pas sensées être évacuée par les éboueurs de Pizzorno dont le contrat ne comprend que les ordures ménagères et en tout cas, en aucun cas les déchets qui mettent en danger la santé de ses employés. Il est de notoriété publique que les seringues usagées sont potentiellement dangereuses ainsi une étude récente a montré qu'une proportion limitée des seringues abandonnées contienne des traces du HIV. Une étude menée en 1995 par l'Institut Pasteur sur un échantillon de seringues ramassées dans des lieux publics et sur les plages a montré que 12% des seringues en provenance de lieux publics et 10% des seringues ramassées sur les plages contenaient des anticorps anti-HIV alors qu’en sera-t-il des aiguilles utilisées en milieu hospitalier.
De même, de récentes études américaines ont montré que le virus du sida pouvait résister durant une longue période dans les résidus organiques présents dans les seringues, avec une charge virale suffisante pour provoquer des contaminations.
Sachant par ailleurs que le virus des hépatites B et C sont plus résistants, plus contaminant (les particules virales VHC chez une personne atteinte sont beaucoup plus infectieuses que pour le HIV), il importe donc de récupérer les seringues potentiellement contaminées.
Les municipalités et les structures sanitaires sont fréquemment en situation de responsabilité pour éliminer les seringues usagées, qui sont considérées comme des déchets dangereux.
Dès lors qu'elles sont présentes sur la voie publique, elles doivent être éliminées par les autorités publiques, suivant une filière spécifique distincte des filières d'élimination des déchets ménagers et assimilés.
Lorsqu'il s'agit d'un établissement ouvert au public, il semble logique que l'élimination des seringues incombe au gestionnaire de cet établissement, qui doit trouver une solution adaptée lui permettant de mettre sur pieds sa filière spécifique ; à ce niveau apparaît la difficulté qui consiste à éliminer des déchets dangereux (les seringues) au sein d'établissements ouverts au public, et qui n’ont pas passé de conventions avec des prestataires de service spécialisés et spécialement équipés pour leur ramassage.
Dès lors que le danger lié à la manipulation sans précaution les seringues usagées est avéré, il est nécessaire que les responsables du CHN mettent en place des mesures spéciales pour assurer leur élimination dans des conditions propres à assurer la sécurité des personnels, mais surtout des enfants qui, ont le sait passent la journée à fouiller certaine poubelles. Il est donc quasiment criminel de laisser ces objets à leur portée.
En France, les seringues, de par les risques infectieux et mécaniques qu’elles présentent, doivent être éliminées comme des déchets d'activités de soins à risques infectieux définis à l'article R.44-L du Code de la santé publique.
Conformément à l'article R.44-6 du Code de la santé publique, « les déchets d'activités de soins à risques infectieux doivent être, soit incinérés, soit prétraités par des appareils de désinfection ».
Ainsi les scalpels, seringues, aiguilles, cotons, compresses, lames... qui peuvent blesser ou contaminer les agents chargés de la collecte font l’objet d’une attention particulière pour procéder à leur élimination alors pourquoi le CHN qui est doté d’un incinérateurs continue-t- il à se débarrasser ainsi de ces véritables bombes à retardement.
Bouna Cherif


SOURCE:Bouna Cherif via:quotidien-nouakchott.com

Mercredi 29 Décembre 2010
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