Si l’élite mauritanienne et une certaine classe politique attendaient avec impatience les résultats du dialogue politique engagé depuis un mois, le Mauritanien lambda continue encore à scruter le ciel et réfléchir au comment survivre durant cette année où la saison hivernale a été catastrophique.
Ce Mauritanien qui dépend intégralement de la condition de la nature a encore, dans certaines zones du pays, ses semences en main dans l’attente d’une hypothèque pluie qui ne viendra plus. Ces hommes de la nature vivent la pire saison hivernale de ces dernières décennies. La pluie a cruellement manqué.
Dans les rares zones où il a plu cette année, le désespoir s’installe car les cultures sont entrain de se faner sous l’effet de la sécheresse. Une sécheresse causée par la rupture subite des eaux venues du ciel.
Comme une punition divine, les prières pour conjurer ce mal n’ont rien servi, sinon que le Tout Puissant, à la place de la pluie, a envoyé plutôt une chaleur torride. Cette année, dans la quasi-totalité du territoire national, il n’y a pas de champs de culture viables ; conséquence : pas de production céréale et pas de pâturage pour les animaux. Une année de calamité sans précédent dans la mémoire de la génération actuelle.
La famine risque de devenir une réalité dans un pays gravement menacé par la catastrophe. Les cultures sous pluie sont hypothéquées et l’irrigué dans certaines zones est menacé par des vers dévastateurs. Ces vers qui dévorent tout sur leur passage constituent une autre malédiction qui détruit l’espoir et que les paysans regardent avec impuissance. Un spectacle horrible et ahurissant de destruction de leurs rares cultures.
Résignés à accepter leur triste sort, les paysans cherchent à comprendre, écartelés entre le manque de pluie et l’arrivée massive de vers dévorant tout sur leur passage.
La Mauritanie qui se morfondait déjà dans une crise profonde au triple plan économique, social et culturel, fait maintenant face à une menace de famine particulièrement préoccupante. Pire, les autorités qui voient la Mauritanie tout en rose, ne semblent pas prendre la mesure de l’inquiétude des populations déjà livrées à un quotidien des plus précaires.
Espérons que la politique de l’autruche chère à l’Etat ne prendra pas le pas sur la mise en place d’une politique d’urgence pour enrayer la menace qui arrive à grandes enjambées.
Seydi Moussa Camara
Ce Mauritanien qui dépend intégralement de la condition de la nature a encore, dans certaines zones du pays, ses semences en main dans l’attente d’une hypothèque pluie qui ne viendra plus. Ces hommes de la nature vivent la pire saison hivernale de ces dernières décennies. La pluie a cruellement manqué.
Dans les rares zones où il a plu cette année, le désespoir s’installe car les cultures sont entrain de se faner sous l’effet de la sécheresse. Une sécheresse causée par la rupture subite des eaux venues du ciel.
Comme une punition divine, les prières pour conjurer ce mal n’ont rien servi, sinon que le Tout Puissant, à la place de la pluie, a envoyé plutôt une chaleur torride. Cette année, dans la quasi-totalité du territoire national, il n’y a pas de champs de culture viables ; conséquence : pas de production céréale et pas de pâturage pour les animaux. Une année de calamité sans précédent dans la mémoire de la génération actuelle.
La famine risque de devenir une réalité dans un pays gravement menacé par la catastrophe. Les cultures sous pluie sont hypothéquées et l’irrigué dans certaines zones est menacé par des vers dévastateurs. Ces vers qui dévorent tout sur leur passage constituent une autre malédiction qui détruit l’espoir et que les paysans regardent avec impuissance. Un spectacle horrible et ahurissant de destruction de leurs rares cultures.
Résignés à accepter leur triste sort, les paysans cherchent à comprendre, écartelés entre le manque de pluie et l’arrivée massive de vers dévorant tout sur leur passage.
La Mauritanie qui se morfondait déjà dans une crise profonde au triple plan économique, social et culturel, fait maintenant face à une menace de famine particulièrement préoccupante. Pire, les autorités qui voient la Mauritanie tout en rose, ne semblent pas prendre la mesure de l’inquiétude des populations déjà livrées à un quotidien des plus précaires.
Espérons que la politique de l’autruche chère à l’Etat ne prendra pas le pas sur la mise en place d’une politique d’urgence pour enrayer la menace qui arrive à grandes enjambées.
Seydi Moussa Camara
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