Ebety se réjouit de la liberté de Hanevi et met en garde ceux qui veulent diviser les avocats



Ebety se réjouit de la liberté de Hanevi et met en garde ceux qui veulent diviser les avocats
Hanefi Ould Dahah vient de sortir de la prison de Dar Naim suite à une grâce du Président de la République en faveur d'une centaine de détenus. A cette occasion, j'exprime, au nom de Hanefi Dehah, de la défense et en mon nom personnel, toute ma joie de voir ce brillant et courageux journaliste, qui fait honneur à la plume et donc à sa profession, libre après plus de deux mois de détention arbitraire.

Que tous ceux qui se sont mobilisés à l'intérieur et à l'extérieur et ils sont très nombreux et d'horizons divers, pour soutenir sa noble cause en se mobilisant pour dénoncer la détention arbitraire et exiger sa libération et ce à travers un consensus national et un élan impressionnant de solidarité internationale, retrouvent ici toute l'expression de reconnaissance et de gratitude et que le Président de la République en soit également remercié pour avoir accepté d'entendre l'appel tant réitéré contre la détention arbitraire et pour la libération immédiate de Hanefi Dehah.

Je tiens à rassurer toutes ces bonnes volontés que leurs efforts n'ont pas été et ne seront pas vains et que l'action contre la détention arbitraire et l'instrumentalisation de la justice va se poursuivre par des actions judiciaires à tous les niveaux pour que de telles pratiques soient bannies à jamais dans notre pays conformément aux prescriptions à caractère impératif des conventions internationales ratifiées par notre pays, par la constitution, par le code pénal et le code de procédure pénale qui définissent, qualifient et pu nient la détention arbitraire.

En outre, j'aimerai dire, comme je l'avais déclaré, en mars 1998 lors de ma libération par grâce présidentielle avec mes amis et codétenus Boubacar ould Messaoud, Cheilh Saad Bouh Kamara et Me Fatimata Mbaye après une condamnation définitive à une peine d'emprisonnement ferme de 13 mois, que j'ai honte pour la justice de mon pays condamnés à l'emprisonnement à 15H pour une durée ferme de 13 mois et gracies à 16H.

Si le scénario qui se répète aujourd'hui est identique au scénario de 1998 et permet de rééditer la déclaration que j'avais faite à chaud, en compagnie de mes amis, à la porte de la prison civile de Nouakchott, il présente une autre dérive particulièrement dangereuse pour l'avenir des libertés dans notre pays. En ce sens que Hanefi Dehah est gracié après une détention arbitraire de plus de deux mois.

Cependant je demeure serein parce que confiant en la justice de mon pays pour qu'elle se ressaisisse, s'assume et se libère définitivement de la mainmise du pouvoir exécutif à l'effet d'arracher son indépendance pour qu'elle récupère sa liberté de décision sachant que toute liberté pour qu'elle soit effective nécessite une volonté pour l'arracher parce qu'elle ne s'offre pas sur un plateau d'argent.

A cette occasion heureuse, je ne peux que saluer les efforts du Bâtonnier et du conseil de l'ordre pour les efforts qu'ils déploient pour la défense des droits de la défense et des libertés individuelles et collectives notamment à travers la tradition du rapport mensuel du Bâtonnier sur l'état de la justice, en mettant en garde tous ceux qui tentent de diviser les avocats pour des intérêts mesquins pour la simple raison que les avocats mauritaniens resteront unis face à toute tentative de division et la dernière assemblée générale des avocats tenue en janvier 2010 fut l'illustration la plus exaltante de l'unité des avocats dont le courage, le sacrifice et l'attachement aux libertés individuelles et collectives et à la défense de la défense à travers leur courte histoire alimentent leur action et leur permettent de faire honneur à leurs nobles idéaux.

Enfin je lance un appel pour une action continue contre la détention arbitraire en application de la constitution, du code pénal et du code de procédure pénale pour que de telles pratiques soient poursuivies et sévèrement sanctionnées par nos juges de sorte que les victimes ne soient pas contraintes, en application des conventions internationales ratifiées par notre pays, de la jurisprudence et des usages interrnatioanux, à les porter devant des instances internationales.


Pour la défense de Hanefi Dehah
Me Brahim Ould Ebety




Source: Taqadoumy

Dimanche 28 Février 2010
Boolumbal Boolumbal
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