
L’animateur vedette en langue Pulaar Djibi Ba alias Guelongal est interdit d’antenne à la station de Guidimakha par celui qui assurait l’intérim du chef de station en voyage au Maroc et sommé de quitter la région samedi 28 mai 2011. Motif évoqué par les autorités locales : les conférences publiques animées en ville par l’animateur. Djibi Ba est accusé d’extrémisme.
Ce que les guidimakhanké ont visiblement rejeté en bloc par des manifestations populaires devant le domicile du Wali. C’était le lundi 30 mai 2011 aux environs de dix sept heures que les manifestants ont pris d’assaut le domicile du wali dans une détermination surprenante à Sélibaby. « Nous voulons la liberté d’expression. Vive la liberté », scandaient les manifestants.
Tout a commencé lorsque Djiby Ba a reçu un message lui notifiant qu’il est carrément interdit d’antenne et qu’il est convoqué immédiatement par la direction de la Radio Mauritanie à Nouakchott.
Très furieux, Djibi Ba a cherché à savoir les raisons de son interdiction brusque d’antenne mais en vain. Pire encore, le wali lui aurait dit de quitter tout de suite la région. Contacté par la Tribune, Djibi Ba estime avoir été victime d’un complot entre son chef intérimaire Ould Waghf et les autres qui ne voudraient plus de lui à la station du fait de sa popularité et de l’audience de ses émissions en Pulaar. « Ce sont ces gens-là qui m’ont mis en mal avec le wali qui ne veut rien comprendre.
J’ai dit que les Mauritaniens doivent être unis, surtout au Guidimakha. J’ai dit que certains bergers peuls doivent cesser leurs actes de vandalismes dans la région, qu’ils doivent vivre en paix avec tout le monde. Ah ! Dire cela, c’est être extrémiste, c’est appelé à la violence ? Que Dieu nous garde des infidèles qui veulent nous détruire et détruire notre pays. Comment puis-je appeler ma communauté Pulaar à la haine au Guidimakha où elle est majoritaire ?
Je dis que le Pulaar ne peut pas se réduire à deux heures d’antenne par jour au même titre que le Hassaniya alors que le Soninke se retrouve avec quatre heures ». Très peiné de ce complot, selon lui, Guelongal estime n’avoir pas l’intention de laisser tomber facilement cette affaire. Il dit être prêt à rencontrer le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz pour lui dire clairement et sincèrement que ceux qui se réclament de son camp agissent en sa défaveur.
Les stations régionales font ressurgirent le problème de langues en Mauritanie.
Depuis l’installation des radios dans les capitales régionales du pays sur instructions du Président de la République lui-même, le problème de langues refait surface dans tout le pays. Certains sont allés plus loin sur cette question des langues nationales en affirmant que les Noirs de Mauritanie sont colonisés dans leur propre pays par les Arabes. Ils dénoncent le système avec lequel les autorités du pays veulent diriger la Mauritanie.
A Kaédi, la station de Radio Mauritanie passe des programmes à 60% en Hassaniya, les 40% restants étant partagés entre le Pulaar et le Soninké. Le Wolof est aux oubliettes dans toutes les régions sauf à Rosso.
A Néma, Aïoun, Kiffa et Atar, les stations diffusent à 100% en Hassaniya. C’est comme si l’Etat croit que ces régions sont exclusivement pour les autres et que dans les autres régions, il faut un peut négocier pour les langues Pulaar et Soninké.
Pourtant, dans la Constitution, il est écrit dans l’article 06 que les langues nationales sont « respectivement » l’Arabe, le Pulaar, le Soninké et le Wolof. La langue officielle est l’Arabe. N’est-ce pas là un pléonasme ? Tout ce qui est dans la Constitution est officiel.
« L’unité de la Mauritanie doit passer par le respect des langues nationales dans les médias publics », dit guelongal Ba.
Mamadou Sy
Source: Cridem.org
Ce que les guidimakhanké ont visiblement rejeté en bloc par des manifestations populaires devant le domicile du Wali. C’était le lundi 30 mai 2011 aux environs de dix sept heures que les manifestants ont pris d’assaut le domicile du wali dans une détermination surprenante à Sélibaby. « Nous voulons la liberté d’expression. Vive la liberté », scandaient les manifestants.
Tout a commencé lorsque Djiby Ba a reçu un message lui notifiant qu’il est carrément interdit d’antenne et qu’il est convoqué immédiatement par la direction de la Radio Mauritanie à Nouakchott.
Très furieux, Djibi Ba a cherché à savoir les raisons de son interdiction brusque d’antenne mais en vain. Pire encore, le wali lui aurait dit de quitter tout de suite la région. Contacté par la Tribune, Djibi Ba estime avoir été victime d’un complot entre son chef intérimaire Ould Waghf et les autres qui ne voudraient plus de lui à la station du fait de sa popularité et de l’audience de ses émissions en Pulaar. « Ce sont ces gens-là qui m’ont mis en mal avec le wali qui ne veut rien comprendre.
J’ai dit que les Mauritaniens doivent être unis, surtout au Guidimakha. J’ai dit que certains bergers peuls doivent cesser leurs actes de vandalismes dans la région, qu’ils doivent vivre en paix avec tout le monde. Ah ! Dire cela, c’est être extrémiste, c’est appelé à la violence ? Que Dieu nous garde des infidèles qui veulent nous détruire et détruire notre pays. Comment puis-je appeler ma communauté Pulaar à la haine au Guidimakha où elle est majoritaire ?
Je dis que le Pulaar ne peut pas se réduire à deux heures d’antenne par jour au même titre que le Hassaniya alors que le Soninke se retrouve avec quatre heures ». Très peiné de ce complot, selon lui, Guelongal estime n’avoir pas l’intention de laisser tomber facilement cette affaire. Il dit être prêt à rencontrer le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz pour lui dire clairement et sincèrement que ceux qui se réclament de son camp agissent en sa défaveur.
Les stations régionales font ressurgirent le problème de langues en Mauritanie.
Depuis l’installation des radios dans les capitales régionales du pays sur instructions du Président de la République lui-même, le problème de langues refait surface dans tout le pays. Certains sont allés plus loin sur cette question des langues nationales en affirmant que les Noirs de Mauritanie sont colonisés dans leur propre pays par les Arabes. Ils dénoncent le système avec lequel les autorités du pays veulent diriger la Mauritanie.
A Kaédi, la station de Radio Mauritanie passe des programmes à 60% en Hassaniya, les 40% restants étant partagés entre le Pulaar et le Soninké. Le Wolof est aux oubliettes dans toutes les régions sauf à Rosso.
A Néma, Aïoun, Kiffa et Atar, les stations diffusent à 100% en Hassaniya. C’est comme si l’Etat croit que ces régions sont exclusivement pour les autres et que dans les autres régions, il faut un peut négocier pour les langues Pulaar et Soninké.
Pourtant, dans la Constitution, il est écrit dans l’article 06 que les langues nationales sont « respectivement » l’Arabe, le Pulaar, le Soninké et le Wolof. La langue officielle est l’Arabe. N’est-ce pas là un pléonasme ? Tout ce qui est dans la Constitution est officiel.
« L’unité de la Mauritanie doit passer par le respect des langues nationales dans les médias publics », dit guelongal Ba.
Mamadou Sy
Source: Cridem.org