Le porte parole de la Commission des Ulemas et Faqihs chargée de mener les discussions avec les prisonniers salafistes, Mohamed El Mokhtar Ould Mballé, a choisi le cadre du Ministère de l’orientation islamique et de l’Enseignement Originel pour donner son premier point de presse visant à donner des nouvelles des pourparlers engagés depuis Lundi dernier à la prison civile de Nouakchott.
Après avoir fait un parallèle très douteux avec des rebelles du temps du Khalif Oumar ibn Abdel Aziz, Ould Mballé a affirmé qu’il savait l’opinion soucieuse d’avoir des nouvelles. C’est pourquoi, répondant à cette attente, a-t-il dit, « j’ai décidé de faire cette communication.» Il a noté qu’ après mure réflexion, le gouvernement mauritanien a répondu favorablement à une requête des ses Ulemas qui ont préconisé le dialogue comme moyens de résoudre le problème sécuritaire du pays. « Pour la résolution de ce problème qui n’est pas spécifique à la Mauritanie, la Mauritanie, a dit Ould M’balla, est l’un des rares pays à avoir choisi la voie du dialogue, celle d’opposer des idées aux idées, des arguments à d’autres. L a ajouté que le traitement sécuritaire ne doit intervenir que lorsqu’il est absolument nécessaire. Ould Mballé a dit qu’il remerciait le gouvernement mauritanien pour cette démarche pour laquelle il est optimiste. Selon le porte-parole, le Ministère de l’Orientation Islamique et de l’Enseignement originel a été désigné par le gouvernement pour superviser et contrôler ces pourparlers. Ould Mballé a ensuite annoncé que la commission a rencontré les prisonniers individuellement et en groupe et que dorés déjà les résultats sont encourageants et iront « certainement » dans le sens de l’intérêt général, de l’intérêt du pays et de la Umma islamique. Pour Ould Mballé la Commission ne traite pas las prisonniers comme des criminels, « une telle qualification étant du ressort de la justice. » « Pour nous, ce sont des frères égarés qu’il convient de ramener dans le droit chemin» a dit Ould M’allé. Il s’agit donc selon lui de corriger de mauvaises interprétations de la religion.
Le repentir en échange de la liberté ?
Il est donc étonnant de voir un haut fonctionnaire même si ici il ne représente pas l’Administration, traiter des présumés auteurs d’actes terroristes ayant coûté en vies humaine de « frères égarés ». Dans toute son intervention Ould Mballé a soigneusement éviter le terme terrorisme en l’appelant pudiquement « problème.» Face aux oulémas et Imam à la prison civile de Nouakchott, il n’y avait pas seulement des jeunes réceptifs à la propagande djihadiste. Parmi les détenus préventifs, il en est qui sont accusés d’être passés à l’acte, d’avoir tué.
Certains parmi ces détenus (les plus nombreux) n’expriment aucun regret. Au contraire, devant les journalistes, ils se sont vantés d’avoir assassiné des occidentaux.
Le porte-parole, après sa déclaration, n’a répondu à aucune question. Autrement, on lui aurait demandé la finalité de ce dialogue. Est-ce le repentir en échange de la libération ?
Par rapport à ce dialogue engagé par le gouvernement avec les salafistes, l’opposition mauritanienne reste curieusement muette.
Habituellement prompte à se fendre de communiqués, elle n’a jusqu’ici pas pipé mot. Cette opposition avait énergiquement dénoncé « une dérive sécuritaire » après l’adoption par l’assemblée nationale du projet antiterroriste. Pour le dialogue avec les présumés auteurs d’actes terroristes, peut être que qui ne dit mot consent.
Il faut rappeler que le colloque scientifique sur l'Islam et la problématique de la modération et de l'extrémisme dans l'interprétation et le comportement, organisé par le Ministère de l’Orientation Islamique qui a comporté des conférences et des interventions d'un certain nombre d’oulémas visait à mettre en exergue une interprétation, partant d'une vision islamique basée sur le Coran et la Sunna du prophète, mais dans une société optant pour la modération comme mode de vie et de pensée.
Le colloque avait été sanctionné par un rapport final qui cite les principaux axes qui ont été traités par les participants et qui se veut une démonstration du rejet de la religion de l’extrémisme et du terrorisme.
Les participants aux colloques avaient aussi fait un certain nombre de recommandations appelant, entre autres, à adopter une stratégie étudiée pour la propagation de la pensée de la modération et à ouvrir la porte du dialogue avec ceux qui ont des idées extrémistes en vue de les amener à se repentir.
Bouna Cherif
Source: Quotidien Nkhtt
Après avoir fait un parallèle très douteux avec des rebelles du temps du Khalif Oumar ibn Abdel Aziz, Ould Mballé a affirmé qu’il savait l’opinion soucieuse d’avoir des nouvelles. C’est pourquoi, répondant à cette attente, a-t-il dit, « j’ai décidé de faire cette communication.» Il a noté qu’ après mure réflexion, le gouvernement mauritanien a répondu favorablement à une requête des ses Ulemas qui ont préconisé le dialogue comme moyens de résoudre le problème sécuritaire du pays. « Pour la résolution de ce problème qui n’est pas spécifique à la Mauritanie, la Mauritanie, a dit Ould M’balla, est l’un des rares pays à avoir choisi la voie du dialogue, celle d’opposer des idées aux idées, des arguments à d’autres. L a ajouté que le traitement sécuritaire ne doit intervenir que lorsqu’il est absolument nécessaire. Ould Mballé a dit qu’il remerciait le gouvernement mauritanien pour cette démarche pour laquelle il est optimiste. Selon le porte-parole, le Ministère de l’Orientation Islamique et de l’Enseignement originel a été désigné par le gouvernement pour superviser et contrôler ces pourparlers. Ould Mballé a ensuite annoncé que la commission a rencontré les prisonniers individuellement et en groupe et que dorés déjà les résultats sont encourageants et iront « certainement » dans le sens de l’intérêt général, de l’intérêt du pays et de la Umma islamique. Pour Ould Mballé la Commission ne traite pas las prisonniers comme des criminels, « une telle qualification étant du ressort de la justice. » « Pour nous, ce sont des frères égarés qu’il convient de ramener dans le droit chemin» a dit Ould M’allé. Il s’agit donc selon lui de corriger de mauvaises interprétations de la religion.
Le repentir en échange de la liberté ?
Il est donc étonnant de voir un haut fonctionnaire même si ici il ne représente pas l’Administration, traiter des présumés auteurs d’actes terroristes ayant coûté en vies humaine de « frères égarés ». Dans toute son intervention Ould Mballé a soigneusement éviter le terme terrorisme en l’appelant pudiquement « problème.» Face aux oulémas et Imam à la prison civile de Nouakchott, il n’y avait pas seulement des jeunes réceptifs à la propagande djihadiste. Parmi les détenus préventifs, il en est qui sont accusés d’être passés à l’acte, d’avoir tué.
Certains parmi ces détenus (les plus nombreux) n’expriment aucun regret. Au contraire, devant les journalistes, ils se sont vantés d’avoir assassiné des occidentaux.
Le porte-parole, après sa déclaration, n’a répondu à aucune question. Autrement, on lui aurait demandé la finalité de ce dialogue. Est-ce le repentir en échange de la libération ?
Par rapport à ce dialogue engagé par le gouvernement avec les salafistes, l’opposition mauritanienne reste curieusement muette.
Habituellement prompte à se fendre de communiqués, elle n’a jusqu’ici pas pipé mot. Cette opposition avait énergiquement dénoncé « une dérive sécuritaire » après l’adoption par l’assemblée nationale du projet antiterroriste. Pour le dialogue avec les présumés auteurs d’actes terroristes, peut être que qui ne dit mot consent.
Il faut rappeler que le colloque scientifique sur l'Islam et la problématique de la modération et de l'extrémisme dans l'interprétation et le comportement, organisé par le Ministère de l’Orientation Islamique qui a comporté des conférences et des interventions d'un certain nombre d’oulémas visait à mettre en exergue une interprétation, partant d'une vision islamique basée sur le Coran et la Sunna du prophète, mais dans une société optant pour la modération comme mode de vie et de pensée.
Le colloque avait été sanctionné par un rapport final qui cite les principaux axes qui ont été traités par les participants et qui se veut une démonstration du rejet de la religion de l’extrémisme et du terrorisme.
Les participants aux colloques avaient aussi fait un certain nombre de recommandations appelant, entre autres, à adopter une stratégie étudiée pour la propagation de la pensée de la modération et à ouvrir la porte du dialogue avec ceux qui ont des idées extrémistes en vue de les amener à se repentir.
Bouna Cherif
Source: Quotidien Nkhtt
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