Détresse d'une famille: Les Sy expulsés manu militari de leur maison.



Détresse d'une famille: Les Sy expulsés manu militari de leur maison.
Le calvaire de la famille Sy vient d'atteindre son paroxysme. Les policiers du commissariat du palais de justice, dirigés par leur commissaire ont procédé, le jeudi dernier (11 février) à l'expulsion manu militari de la famille Sy de la demeure familiale, située dans la zone de la Sebkha (ilot K extension, non loin de la résidence de Concorde Gaye),

Objet d'un litige opposant l'acheteur Bass Amadou à l'épouse de l'ancien diplomate, Mme Youmma Aïssata N'Diaye. Cette expulsion est intervenue au lendemain du renvoi au 24 février du procès en appel, par le président du tribunal départemental de Sebkha qui devrait statuer sur ce différend.

Après avoir constaté l'absence du sieur Bass Amadou, lors de la séance du 10 février, le président du tribunal a décidé d'envoyer une nouvelle notification à l'acheteur de la maison.
Les policiers, accompagnés l'huissier Sidina Ould Ali Ould Mohamed ainsi qu'un groupe de dockers, ont investi la demeure des Sy à 13 heures.''Faisant preuve de brutalités et vociférant quolibets et injures, les policiers armés de matraques et de grenades lacrymogènes ont fait montre d'une violence inouïe à notre égard'', témoigne Mme Sy née Youma Aïssata N'Diaye qui a du mal à cacher sa colère et sa rage face à des actes relevant, dit-elle de l'ignominie.

Bousculant tout celui qui se trouvait sur leur chemin, les policiers, après avoir passé à tabac les " récalcitrants" ont même procédé à des interpellations des proches et des enfants de la famille Sy ( Djary, Amadou et Boubacar). Ainsi, le dénommé Yacoub Béchir, torse nu, sera menotté et exposé au soleil.

Mme Sy, qui a formellement identifié le commissaire Mohamed Ould Mokhtar et l'un de ses policier Abdallahi Ould Yahya, dénonce leur excès de zèle et leur acharnement. ''Ils n'ont pas cessé, au cours de cette soirée, fulmine Mme Sy, de nous vilipender" Zirgouhoum "(balancez les).

Vous n'êtes que des moins que rien. Je n'arrive pas à comprendre cette persécution et cet acharnement des soi disant représentants de la loi, déplore-t-elle. Sommes-nous dans un Etat de droit ?'' En débarquant chez nous, les éléments de la police ne nous ont pas montré aucun ordre d'exécution.

Lorsque nous leur avions demandé,ils nous ont exhibé un ordre datant de septembre 2009. Cette réquisition leur donne -t-elle le droit de nous foutre dehors comme des moutons ?" S'interroge Youmma Njaay qui a du mal à retenir ses larmes.

La tension est restée perceptible. Les voisins de la famille Sy assistent médusés et impuissants de 13 heures à 18 à ce spectacle de désolation. L'incompréhension de la famille Sy est forte. " Personne ne sait d'où vient encore l'ordre d'expulsion. Le procureur général avait ordonné à ce que nous restions dans la maison jusqu'à la délibération de la cour.

Rien ne fut fait", fait remarquer Mme Sy qui vit actuellement avec ses enfants chez une de ses soeurs. "Tous nos biens matériels ont été séquestrés. Nous n'avons plus aucun habit et les enfants ne vont plus à l'école. Nous avons vécu l'enfer et jamais nous avons été humiliés de la sorte. La justice devrait trancher.

C'est inadmissible que les autorités agissent de la sorte. Je continuerai à me battre pour recouvrer mon droit. Je ne vais me plier en dépit de cette humiliation grandissante. Le combat va continuer", dit-elle non sans remercier tous ses voisins, parents, qui, dans un élan de solidarité, ont assisté la famille Sy dans sa détresse. En dépit d'incessantes démarches pour recueillir la version de l'autre partie, nous avons été confrontés à un mur de silence.

Quant à Ely Sy, qui avais promis de nous livrer sa version des faits, il ne nous a pas recontactés jusqu'au moment où nous mettons sous presse.

Thiam

Source: www.ocvidh.org

Mercredi 17 Février 2010
Boolumbal Boolumbal
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