Dégradation de la sécurité alimentaire: Gros risques pour la Mauritanie

La Mauritanie risquerait de connaître de gros risques de dégradation de sa sécurité alimentaire notamment pendant la période de soudure révèle une note conjointe de la Fao et du Pam. Plus généralement, estime ces organismes, c’est toute l’Afrique de l’Ouest qui pourrait faire face à l’augmentation des produits de consommation courante.



Dégradation de la sécurité alimentaire: Gros risques pour la Mauritanie
La Mauritanie risquerait de connaître de gros risques de dégradation de sa sécurité alimentaire notamment pendant la période de soudure révèle une note conjointe de la Fao et du Pam. Plus généralement, estime ces organismes, c’est toute l’Afrique de l’Ouest qui pourrait faire face à l’augmentation des produits de consommation courante.

Les niveaux de prix records enregistrés en février 2011 sur le marché international pour certains produits comme le sucre, l’huile, le blé ou encore le mais, confortent les organisations spécialisées à lancer une première alerte sur les risques de dégradation de la sécurité alimentaire, en dépit d’une des campagnes agricoles menées sous de meilleurs auspices l’année dernière.

Cette donne risque d’ajouter de l’huile sur le feu qui couve un peu partout dans le tiers-monde notamment. Même si la note estime que le prix pour le riz devrait être stable (baisse de 4%), elle annonce que «la hausse des prix partiellement à l’Afrique de l’Ouest, en fonction des disponibilités alimentaires, des politiques nationales et des taux de change» ira crescendo.



Riz stable, blé en hausse!

Une première explication à cette tendance à la hausse des prix se répercute par la pratique au niveau international. En effet, expliquent les rédacteurs de cette alerte «en février 2011 l’indice global FAO des prix alimentaires a atteint un niveau record (…), dépassant le niveau de 2008, année de crise alimentaire au niveau mondial».

Cette réalité est encore plus sensible pour ce qui est des céréales, produits de grande consommation. Ainsi le blé est passé à +85% à l’exportation aux Etats-Unis, par rapport à 2010 alors que le maïs enregistrait plus de 76%.

Selon les explications avancées par les observateurs, l’augmentation du prix du blé a été «provoquée par la chute de production dans la zone de la Mer Noire, les restrictions d’exportation imposées en Russie et en Ukraine, la baisse des disponibilités en Amérique du Nord, et une forte demande en provenance des pays du Maghreb et du Moyen Orient». Néanmoins, et selon cette note conjointe Fao-Pam, les niveaux de production céréalières notés par le CILSS en 2010/2011, ont connu une augmentation de 12% (Afrique de l’Ouest) et de 35% (Sahel).

Cette dynamique pourrait, si l’on en croit les experts, ralentir « la transmission de la hausse mondiale vers les marchés de la région pour les produits céréaliers». Pour autant, certains pays gros importateurs comme la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Sierre Léone ou encore le Libéria pourraient être fortement exposés au choc de la hausse des prix.




Dégradation de la sécurité alimentaire: Gros risques pour la Mauritanie
Les cours du blé ont repris leur ascension

Depuis Noël, l'Australie est victime du phénomène climatique La Niña. Ces inondations pèsent fortement sur l’économie locale et perturbent notamment la production de blé. Les trois Etats touchés par les pluies (Queensland, New South Wales et la région de Victoria) représentent en effet 42 % de la production de blé nationale.

C’est ainsi que près de la moitié de la récolte est devenue inapte à la consommation humaine et dégradée en blé fourrager, juste bon pour le bétail, alors que l’Australie tient la place de quatrième exportateur mondial de blé. Cette diminution de la production devrait pousser à la hausse les prix de cette céréale, d’autant que la demande est toujours croissante.

A titre d’exemple, l'Office algérien des céréales a lancé mercredi 5 janvier 2011 un appel d'offres pour l'achat d'au moins 50.000 tonnes de blé meunier ; il s’agit de la deuxième commande passée par l’office en moins d’un mois.

L’analyse graphique du contrat à terme coté au CBOT (échéance mars 2011) montre qu’après une envolée de près de 60% au cours de l’été 2010, le blé a retracé 50% de ce mouvement de hausse. Depuis le mois d’août dernier, les prix du blé forment des oscillations explosives qui se traduisent sur le graphique par un triangle ouvert.

Nous pensons que le franchissement du seuil technique des 8$ le boisseau devrait permettre au cours du blé de s’élever à nouveau et d’atteindre un objectif à 9,85$.

Source : Tendance (Analyses, Prévisions boursières)

Quotidien

Mardi 22 Février 2011
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