Déclaration de Biram Ould Abeid : ' J'assumerai toutes les peines qui seront prononcées contre moi '.

Je ne dispose pas encore d'assez de force pour m'exprimer, du fait des blessures que je ressens au crâne et à la jambe gauche, suite aux coups provoquées par les policiers. Je voudrais toutefois dire que malgré mes souffrances, on me refuse une consultation médicale ".C'est en homme meurtri et affaibli que Biram Ould Abeid, président de l'IRA, a fait cette déclaration depuis la prison civile de Nouakchott où il est incarcéré suite à l'affaire dite de la Moughataa d'Arafat :



Déclaration de Biram Ould Abeid : ' J'assumerai toutes les peines qui seront prononcées contre moi '.
De la prison civile où il est détenu depuis près de deux semaines, Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l'IRA (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, anti-esclavagiste), crie au complot contre son organisation, à l'acharnement contre sa personne, et à l'injustice du système socio- politique du pays.

Incarcéré pour "agression contre les forces de l'ordre" au cours d'une manifestation organisée devant les locaux du commissariat d'Arafat suite à un "cas avéré d'esclavage " selon les défenseurs des droits de l'homme, Birame considère que son arrestation découle plutôt du refus des autorités publiques de combattre les pratiques esclavagistes consacrées pourtant par une loi en vigueur depuis 2007.

Il persiste et signe : "dans l'affaire de Arafat, il s'agit bel et bien d'un cas avéré d'esclavage de deux fillettes mineures âgées de 10 et 14 ans ".



"Je ne dispose pas encore d'assez de force pour m'exprimer, du fait des blessures que je ressens au crâne et à la jambe gauche, suite aux coups provoquées par les policiers. Je voudrais toutefois dire que malgré mes souffrances, on me refuse une consultation médicale ".C'est en homme meurtri et affaibli que Biram Ould Abeid, président de l'IRA, a fait cette déclaration depuis la prison civile de Nouakchott où il est incarcéré suite à l'affaire dite de la Moughataa d'Arafat :

Il précisera que " contrairement aux informations véhiculées par les autorités dans cette affaire, en aucun moment, les militants de l'IRA n'ont usé de la force devant la police. Au contraire; ce sont les policiers qui les ont attaqués et agressés". . Sur les raisons d'un tel état de fait, le président de l'IRA dira : "notre organisation gêne par la pertinence de sa mission et la qualité de son travail.
Elle est persécutée pour son combat et pour ses résultats. En un temps record, nous sommes parvenus à présenter à la face du monde près d'une dizaine de cas avérés d'esclavage dans le pays. Nous gênons aussi parce que nous réussissons à convaincre par la justesse de notre cause, aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur. Voyez l'impressionnant flux d'adhésions que nous cessons d'obtenir de la part de l'ensemble des Mauritaniens, sans exclusive ! ".

A propos des visites qu'il a reçues dernièrement, Ould Abeid reconnaîtra avoir eu la possibilité de rencontrer son épouse et des Parlementaires italiens. "Mon épouse a effectivement été autorisée à me rendre visite. Seulement, nous n'avons pu communiquer et encore moins, nous voir, séparés que nous étions par un mur. Les Italiens, quant à eux, n'étaient pas en mesure de me poser toutes leurs questions qu'ils voulaient, gênés qu'ils étaient par la présence pendant notre entretien, de plusieurs officiers de la garde ".
Evoquant le problème de Arafat, Biram Ould Abeid réaffirme " il s'agit bel et bien d'un cas d'esclavage concernant deux fillettes mineures contraintes de travailler comme domestiques au profit de la dame Oumouleimine Mint Amar Ould Deval, au quartier de Felouja, dans la Moughataa d'Arafat! Un cas comme il en existe partout dans le pays… mais que les autorités refusent de reconnaître et continuent de masquer ".

A propos du procès qui s'annonce et de la situation des droits de l'homme dans le pays, le président de l'IRA fera remarquer en substance que la justice vaut ce qu'elle vaut. Pour lui, " le pays est géré par un Système politique économique et social oligarchique, inégalitaire, corrompu, obscurantiste et réfractaire aux droits les plus élémentaires de la personne humaine ".

Après avoir lancé un appel aux hommes épris de justice et de paix pour une refonte de ce système, Biram Ould Abeid affirmera " je m'attends à tout et j'assume tous mes actes. Je n'apposerai jamais ma signature à une demande de liberté ou de grâce. Je suis prêt et j'assume toutes les peines qui seront prononcées contre moi. A l'image de Nelson Mandela en Afrique du sud et de Omar El Moctar en Libye ".
JOB
source:cridem.org

Mercredi 5 Janvier 2011
Boolumbal Boolumbal
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