Comble de la déception ou quand la montagne accouche d’une souris.
Ce 20 Juillet 2011a 22 heures, la TVM (télévision de Mauritanie) a organisé un « débat (si on peut l’appeler ainsi) sur le processus d’enrôlement de la population en cours en Mauritanie.Ce « débat » qui a vu la participation, entre autres, du Secrétaire Général du Ministère de de l’Intérieur et de la décentralisation, Monsieur Mohamed El hadi Macina, du Directeur Général de l'Agence Nationale d'Appui et d'Insertion des Réfugiés, Monsieur Bâ Madine et du Directeur Général de l'agence chargé de l'état civil, Monsieur Mohamed Fadel Ould El Hadrami dit M’rabih Ould El Weli, n’a engendré que déception et frustration chez le citoyen lamda, et cela à plusieurs égards dont je me limiterai à quelques uns.
D’abord cette rencontre n’a de débat que le nom dans la mesure où, on parle de débat lorsqu’il s’agit d’examiner un problème en confrontant des opinions divergentes en vue d'un éventuel accord. Alors que dans le cadre de cette émission, il s’agissait d’une mission explicative avec comme mot d’ordre le respect d’un consensus absolu et la convergence des points de vue.
Ensuite ce débat qui devait apporter des réponses aux multiples questions que soulève cette opération de recensement de la population n’a permis que jeter de l’huile sur le feu et de prouver aux yeux de tout le monde qu’il s’agit effectivement d’une mascarade administrative, même si le principe de l’opération reste noble, en raison de la grande insécurité qui entoure nos documents d’état civil.
L’incohérence flagrante qui existe entre les témoignages des citoyens et les propos de nos responsables ont permis de lever le voile sur la langue de bois de ces dernier : demander un vieil homme dont les parents sont décédés il y a plus de 40 ans, d’apporter leurs actes de naissance ou certificats de décès, alors qu’on nous a fait croire que pour les personne âgées de plus de 45 ans, les copies de la carte d’identité et de l’extrait de naissance suffisaient ; mettre en doute la nationalité mauritanienne d’une personne munie de documents officiels parce qu’elle ne maitrise pas sa région natale ou porte un nom a connotation étrangère. Ce dernier point a été accentué par le secrétaire général du ministère de l’intérieur, citant (par inadvertance ou ignorance) certains noms de famille, comme n’étant pas fréquent en Mauritanie. Quid des mauritaniens vivants à l’étranger dont le cas n’a pas été abordé ? Enfin l’émission qui a pris plus d’une heure et trente minutes, pouvait se faire en une trentaine.
Cependant, par souci de préserver « l’unité ou la cohésion nationale », il a fallu traduire toutes les interventions dans toutes les langues nationales, ce qui la rendait lassant, alors qu’il aurait été plus facile et plus logique de faire des émission séparément dans les différentes langues, avec des jeux de questions-réponses et des interventions en direct des citoyens.
En définitive, j’exhorte en tant que citoyen mauritanien, nos autorité administratives et aux plus hautes instances de ce pays d’apporter des correctifs en vue des combler les lacunes, quant-aux conditions et aux procédures d’enrôlement, car toute injustice qui touche au citoyens dans leur sentiments profond d’appartenance à leur pays ne peut causer que frustration chez les victimes, et de frustration en frustration, on se dirige vers une explosion.
Djiby Coulibaly
Ce 20 Juillet 2011a 22 heures, la TVM (télévision de Mauritanie) a organisé un « débat (si on peut l’appeler ainsi) sur le processus d’enrôlement de la population en cours en Mauritanie.Ce « débat » qui a vu la participation, entre autres, du Secrétaire Général du Ministère de de l’Intérieur et de la décentralisation, Monsieur Mohamed El hadi Macina, du Directeur Général de l'Agence Nationale d'Appui et d'Insertion des Réfugiés, Monsieur Bâ Madine et du Directeur Général de l'agence chargé de l'état civil, Monsieur Mohamed Fadel Ould El Hadrami dit M’rabih Ould El Weli, n’a engendré que déception et frustration chez le citoyen lamda, et cela à plusieurs égards dont je me limiterai à quelques uns.
D’abord cette rencontre n’a de débat que le nom dans la mesure où, on parle de débat lorsqu’il s’agit d’examiner un problème en confrontant des opinions divergentes en vue d'un éventuel accord. Alors que dans le cadre de cette émission, il s’agissait d’une mission explicative avec comme mot d’ordre le respect d’un consensus absolu et la convergence des points de vue.
Ensuite ce débat qui devait apporter des réponses aux multiples questions que soulève cette opération de recensement de la population n’a permis que jeter de l’huile sur le feu et de prouver aux yeux de tout le monde qu’il s’agit effectivement d’une mascarade administrative, même si le principe de l’opération reste noble, en raison de la grande insécurité qui entoure nos documents d’état civil.
L’incohérence flagrante qui existe entre les témoignages des citoyens et les propos de nos responsables ont permis de lever le voile sur la langue de bois de ces dernier : demander un vieil homme dont les parents sont décédés il y a plus de 40 ans, d’apporter leurs actes de naissance ou certificats de décès, alors qu’on nous a fait croire que pour les personne âgées de plus de 45 ans, les copies de la carte d’identité et de l’extrait de naissance suffisaient ; mettre en doute la nationalité mauritanienne d’une personne munie de documents officiels parce qu’elle ne maitrise pas sa région natale ou porte un nom a connotation étrangère. Ce dernier point a été accentué par le secrétaire général du ministère de l’intérieur, citant (par inadvertance ou ignorance) certains noms de famille, comme n’étant pas fréquent en Mauritanie. Quid des mauritaniens vivants à l’étranger dont le cas n’a pas été abordé ? Enfin l’émission qui a pris plus d’une heure et trente minutes, pouvait se faire en une trentaine.
Cependant, par souci de préserver « l’unité ou la cohésion nationale », il a fallu traduire toutes les interventions dans toutes les langues nationales, ce qui la rendait lassant, alors qu’il aurait été plus facile et plus logique de faire des émission séparément dans les différentes langues, avec des jeux de questions-réponses et des interventions en direct des citoyens.
En définitive, j’exhorte en tant que citoyen mauritanien, nos autorité administratives et aux plus hautes instances de ce pays d’apporter des correctifs en vue des combler les lacunes, quant-aux conditions et aux procédures d’enrôlement, car toute injustice qui touche au citoyens dans leur sentiments profond d’appartenance à leur pays ne peut causer que frustration chez les victimes, et de frustration en frustration, on se dirige vers une explosion.
Djiby Coulibaly
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