
Suite à la récente visite à Nouakchott de son directeur des opérations en Afrique de l’ouest, la World Bank a décaissé 14 millions de dollars pour la Mauritanie. Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a accordé aussi 12 millions d'USD au gouvernement, le but étant de stimuler la production tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations.
Ce qui marque l’activation des relations économiques qui ont été suspendues avec l’occident après le Putsch de 2008. A cela s’ajoutent, entre autres, le montant de 295 millions de dollars de la Chine accordés pour l’extension du port de Nouakchott. En effet, ces sommes pourraient soutenir, légèrement, le taux de change de l’ouguiya par rapport au dollar.
Il est clair, par ailleurs, que les approches financières, qui s’imposent, ont tendance à considérer les devises comme des actifs financiers, leurs prix (le taux de change) dépendra de leur insuffisance relative dans les marchés , et vraisemblablement du risque.
La montée en flèche des cours de la devise européenne- l’Euro- risque d’entrainer un effet de bulle provoquant la montée en puissance des prix des produits alimentaires, surtout dans une économie mauritanienne qui dépend en grande partie de l’extérieur, notamment de l’Europe.
Présentement, et officiellement, 1 euro se change à 382 MRO et 1 dollar US à 265,44 MRO.Cependant, les décaissements actuels et prochains de la part de la banque mondiale et les autres partenaires au développement, en faveur de la Mauritanie, peuvent atténuer l’effet de la conséquence de la pénurie de la devise chez nous.
Il convient de signaler que les principales sources ‘propres’ de la réserve de la Banque Centrale de Mauritanie sont essentiellement : les exportations de la SNIM, les revenus des accords de poisson, les revenus pétroliers, d’autres exportations relatives à la vente de cuivre, de l’or et les fonds en provenance des bailleurs et donateurs. Ce qui équivaut en terme monétaire à des avoirs ne dépassant que rarement les 600 millions de dollars par an.
Ainsi, la raison capitale des dépréciations de la valeur de l’ouguiya est, souvent, inhérente aux différences de productivité entre le secteur des biens échangeables et le secteur des biens non échangeables dans les pays exportateurs.
En effet, c’est pratiquement par le ‘canal’ de l’Etat que des hommes d’affaires du pays disposent de la devise pour importer. La particularité mauritanienne fait que les importateurs, qu’ils soient potentiels ou non, sont à la fois des banquiers, des opérateurs dans des secteurs d’importance primordiale.
Ils peuvent orienter une grande partie de la réserve de change qui leur était attribuée par la BCM à l’importation (carburant, marchandises, etc.), selon des ‘calculs’ spécifiques et selon une rentabilité allant à l’encontre de l’intérêt général. La régulation du marché de change en Mauritanie exige, à cet égard, une rigueur impartiale et un déploiement des ressources humaines compétentes et dignement rémunérées.
Cette régulation donnera, probablement, une idée précise, des chiffres d’affaire réalisés par un tel importateur. Ce qui permettra, dans certaines circonstances, une rationalisation de la politique monétaire évitant, dans les limites du réel, plusieurs formes d’évasion des capitaux.
source : cridem
Ce qui marque l’activation des relations économiques qui ont été suspendues avec l’occident après le Putsch de 2008. A cela s’ajoutent, entre autres, le montant de 295 millions de dollars de la Chine accordés pour l’extension du port de Nouakchott. En effet, ces sommes pourraient soutenir, légèrement, le taux de change de l’ouguiya par rapport au dollar.
Il est clair, par ailleurs, que les approches financières, qui s’imposent, ont tendance à considérer les devises comme des actifs financiers, leurs prix (le taux de change) dépendra de leur insuffisance relative dans les marchés , et vraisemblablement du risque.
La montée en flèche des cours de la devise européenne- l’Euro- risque d’entrainer un effet de bulle provoquant la montée en puissance des prix des produits alimentaires, surtout dans une économie mauritanienne qui dépend en grande partie de l’extérieur, notamment de l’Europe.
Présentement, et officiellement, 1 euro se change à 382 MRO et 1 dollar US à 265,44 MRO.Cependant, les décaissements actuels et prochains de la part de la banque mondiale et les autres partenaires au développement, en faveur de la Mauritanie, peuvent atténuer l’effet de la conséquence de la pénurie de la devise chez nous.
Il convient de signaler que les principales sources ‘propres’ de la réserve de la Banque Centrale de Mauritanie sont essentiellement : les exportations de la SNIM, les revenus des accords de poisson, les revenus pétroliers, d’autres exportations relatives à la vente de cuivre, de l’or et les fonds en provenance des bailleurs et donateurs. Ce qui équivaut en terme monétaire à des avoirs ne dépassant que rarement les 600 millions de dollars par an.
Ainsi, la raison capitale des dépréciations de la valeur de l’ouguiya est, souvent, inhérente aux différences de productivité entre le secteur des biens échangeables et le secteur des biens non échangeables dans les pays exportateurs.
En effet, c’est pratiquement par le ‘canal’ de l’Etat que des hommes d’affaires du pays disposent de la devise pour importer. La particularité mauritanienne fait que les importateurs, qu’ils soient potentiels ou non, sont à la fois des banquiers, des opérateurs dans des secteurs d’importance primordiale.
Ils peuvent orienter une grande partie de la réserve de change qui leur était attribuée par la BCM à l’importation (carburant, marchandises, etc.), selon des ‘calculs’ spécifiques et selon une rentabilité allant à l’encontre de l’intérêt général. La régulation du marché de change en Mauritanie exige, à cet égard, une rigueur impartiale et un déploiement des ressources humaines compétentes et dignement rémunérées.
Cette régulation donnera, probablement, une idée précise, des chiffres d’affaire réalisés par un tel importateur. Ce qui permettra, dans certaines circonstances, une rationalisation de la politique monétaire évitant, dans les limites du réel, plusieurs formes d’évasion des capitaux.
source : cridem