DJIOLI : le droit de propriété comme modèle de tous les droits Humains



DJIOLI : le droit de propriété comme modèle de tous les droits Humains
Nous partons du principe que le droit de possession est le modèle et l’ancêtre de tous les droits humains. Dès lors que ce droit est nié aux Noirs en Mauritanie quand un arabo-berbère convoite leurs biens, nous estimons que le droit des négro-mauritaniens demeure un défi pour une lutte supérieure qu’ils doivent entreprendre pour imposer leur droit d’existence digne dans leur pays.

L’Organisation Contre les Violations des Droits Humains en Mauritanie, constate ce jour que le droit de propriété nié aux Négro-mauritaniens fonde l’esclavage millénaire et l’apartheid que subissent les quatre-vingt pour cent de Noirs contre les vingt pour cent d’arabo-berbères en Mauritanie. Dans l’ordre des anales et archives que nous constituons de la haine arabe et berbère d’esclavage et de discrimination en Mauritanie au nom de l’Islam, les cas de négation et de violations du droit de propriété que subissent les Noirs en Mauritanie ne sont en aucun cas des surprises pour nous. Nous enregistrons et dénonçons de plus en plus de plaintes des déportés dans les années quatre-vingt neuf revenus au pays et se trouvant dans l’incapacité de recouvrer leurs terres, champs et biens divers attribués à des arabo-berbères. Bien au contraire, quand ils revendiquent leurs biens, ils sont brutalisés par la police et jetés en prison comme de vulgaires objets. Leur intégrité physique n’a aucune valeur aux yeux des tenants et pratiquants de l’esclavage et de l’apartheid !


L’Etat s’était fixé un calendrier de rapatriement des déportés entre janvier 2008 et Décembre 2009, en se proposant à travers un accord le 12 novembre 2007 avec l’Etat sénégalais et le Haut Commissariat des Nations-Unies de fermer le dossier, sans penser à revoir la version esclavagiste de la propriété établie en Mauritanie par le régime des génocidaires, du 5 juin 1983 de l’arabisation de toute propriété, et renforcé en 1990 par un décret d’application, de l’exclusion des Noirs du droit de propriété terrienne.


Le cas de Djioli où des populations noires sont empêchées par le régime esclavagiste et d’apartheid de la Mauritanie d’entrer en possession de leurs terres et de leurs champs, corrobore une longue histoire de dépossession de tous les biens meubles et immobiliers par des Noirs dans ce pays. En effet, nous nous rendons compte que dès lors que le bien d’un Noir est dans la ligne de mire d’un maure, celui-ci peut mettre son grappin dessus et obtenir des autorités arabo-berbères son acquisition, selon la « loi ». La loi est d’inspiration religieuse et arabo-berbère, selon la charia qui donne la primauté du droit de possession à un arabo-berbère contre le droit de possession d’un Noir.


A PK 6, à Médina Selam, à toutes les localités de Rosso, fief historique des propriétés des noirs depuis des millénaires, avant l’arrivée des arabo-berbères au contact de l’Afrique noire, les esclavagistes arabo-berbères ont mis le grappin de leur haine sur des propriétés de vieilles familles noires.


Les préfets, les chefs d’arrondissement, la police s’abattent comme des Vautours sur les Noirs qui revendiquent leurs droits pour les tabasser, les arrêter, les emprisonner ! La guerre larvée entre le Sénégal et la Mauritanie en 1989 était inscrite dans cette même logique des arabo-berbères dans le but de défier les populations noires et de les repousser le plus loin possible vers les profondeurs de l’Afrique au bénéfice de leur progéniture dans le monde de Saddam Hussein et des nasséristes, maghrébins et moyen-orientaux arabes et berbères. En tout cas, leur logique est simple : barrer toute possibilité de propriété terrienne en Mauritanie aux Noirs, pour asseoir l’exclusivité des arabo-berbères, dans ce pays à large dominance Noire.

FALL Moctar
Porte-parole,Commission Spécialisée Réfugiés / OCVIDH

Mardi 9 Mars 2010
Boolumbal Boolumbal
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