Crise ivoirienne : le panel de l'UA (finalement) reçu par Alassane Ouattara

Après la venue du président de la Commission de l’UA Jean Ping à l’hôtel du Golf lundi soir, Alassane Ouattara a finalement accepté de recevoir le panel de chefs d’État africains en dépit de l’absence du burkinabè Blaise Compaoré.



Crise ivoirienne : le panel de l'UA (finalement) reçu par Alassane Ouattara
Alassane Ouattara a finalement décidé de laisser une nouvelle chance à la médiation. Contrairement à ce qui avait filtré de l’hôtel du Golf lundi en fin d’après-midi, le président ivoirien élu a accepté de recevoir le panel de chefs d’État de l’Union africaine (UA), bien qu’il soit incomplet.

Pourtant missionné par l’UA pour trouver une solution contraignante à la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré ne s’est pas rendu à Abidjan comme prévu lundi, officiellement « pour des raisons de sécurité ».

Le camp du président sortant Laurent Gbagbo, qui accuse Compaoré d’avoir soutenu les Forces Nouvelles (FN, rébellion ivoirienne contre Gbagbo) pendant la guerre civile, refusait sa venue à Abidjan et prévoyait des manifestations contre lui tandis que des combats de rue ensanglantaient la ville.

Rencontre Jean Ping - Guillaume Soro

Lundi, en l’absence de Blaise Compaoré, Alassane Ouattara avait refusé de recevoir les quatre autres chefs d’État (le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, le Sud-Africain Jacob Zuma, le Tanzanien Jikaya Kikwete et le Tchadien Idriss Déby Itno). Ils se sont finalement rendus à l’hôtel du Golf mardi à la mi-journée. L’entretien a duré environ trois heures.

C’est vraisemblablement après la venue du président de la Commission de l’UA Jean Ping, flanqué des ministres des Affaires étrangères des chefs d’État du panel, à l’hôtel du Golf lundi soir qu’Alassane Ouattara s’est résigné à l’idée de rencontrer les quatre présidents. La délégation de l’UA a été reçue par Guillaume Soro, le Premier ministre d’Alassane Ouattara.

Au début de la rencontre, le président élu a qualifié la venue de ses hôtes de « mission de la dernière chance ». « Sept missions vous ont précédés », a-t-il rappelé.

Alassane Ouattara a accusé le camp Gbagbo d'avoir « réprimé de façon violente » des manifestations de ses partisans lundi. « Douze » personnes ont été tuées selon lui, certaines ayant été victimes de « lance-roquettes ». L’AFP a pu confirmer la mort d’ « au moins six personnes ». Le camp Ouattara a appelé à une « révolution » à l'égyptienne contre le sortant.

Ouattara se serait engagé à offrir à Laurent Gbagbo et ses proches une « immunité totale » et à former un gouvernement de « large ouverture » incluant des membres de La majorité présidentielle (LMP, pro-Gbagbo) si son adversaire le reconnaissait comme président, selon une source à l’hôtel du Golf.

Alassane Ouattara réclame toujours son installation sans délais à la présidence. Il s’agit de l’ultime chance laissée à la médiation internationale.

JAF

Mardi 22 Février 2011
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