Coups "bas" dans la chambre basse

A défaut de se cogner sur le plan des idées et de l’argumentaire l’usage des muscles devient la voie la plus rapide pour animer l’arène politique de la chambre basse. C’est dans les allées de cette auguste salle que la bataille a opposé deux hommes qui ont chacun désormais une idée de ce que vaut les biceps de l’autre après avoir échoué à le savoir sur le plan intellectuel. Sans prendre le parti de l’un sur l’autre force est cependant de souligner que sur la base des témoignages l’un des députés n’a fait que rendre à l’autre la monnaie après avoir essuyé une gifle cinglante de la part de l’autre.



Coups "bas" dans la chambre basse
Ce qui s’est passé à l’assemblée nationale est révélateur d’une carence qui subsiste au sein de l’hémicycle et qui démontre chaque jour la nécessité de redéfinir le profil moral et intellectuel des élus du peuple.Le parlement mérite plus que le sort triste que lui réservent certains députés qui n’ont d’autres moyens que de masquer leur crétinisme primaire par une arrogance bestiale. Heureusement que tous ne se comportent pas de la même manière.

A défaut de se cogner sur le plan des idées et de l’argumentaire l’usage des muscles devient la voie la plus rapide pour animer l’arène politique de la chambre basse. C’est dans les allées de cette auguste salle que la bataille a opposé deux hommes qui ont chacun désormais une idée de ce que vaut les biceps de l’autre après avoir échoué à le savoir sur le plan intellectuel. Sans prendre le parti de l’un sur l’autre force est cependant de souligner que sur la base des témoignages l’un des députés n’a fait que rendre à l’autre la monnaie après avoir essuyé une gifle cinglante de la part de l’autre. L’agressé aurait pris le dessus sur le provocateur pour lui donner une leçon qui espérons –le sera assimilée. Mais tout ce cirque violent pouvait être évité si le débat était resté dans son cadre. La modération faisant défaut quand le charismatique Messoud Ould Boulkheir est absent de la séance de l’assemblée, son vice –président a du mal à contenir la hargne des parlementaires. Certes on ne peut pas demander à un président de se comporter comme un maître dans une classe de garnements mais il doit au moins ramener la discipline pour éviter des débordements. En tout état de cause il faudrait tirer les leçons de ce pugilat pour moraliser davantage les comportements. Une sanction disciplinaire doit être prononcée au plus vite contre ces eux personnages parlementaires pour que cela serve d’exemple à leurs collègues. On ne doit pas se permettre de faire ce qui outrepasse les règles de la bienséance. Aucune loi n’autorise à un député d’agir en dehors des normes que lui procure sa fonction d’élu de peuple. Le député n’a qu’une arme pour faire valoir son combat : le discours politique. D’ailleurs même à ce niveau il doit savoir canaliser ses passions pour rester dans les limites de ce qui est permis. La qualité la plus recherchée chez un député que le public suit depuis l’hémicycle c’est sa prestation et son sens de la mesure et de la retenue, non à son agressivité et ses déviances psychologiques. Il aura failli à sa mission quand il passe outre. Cette scène qui est continue d’alimenter les conversations de salons et des rues a quelque peu terni l’image des débats. Le député Jémil dont les sorties sont suivies avec beaucoup d’intérêt par les mauritaniens pouvait s’élever au-dessus de la mêlée pour ne pas subir un tel affront. Son collègue pouvait lui aussi faire preuve de sang froid sans le moindre regret. On ne peut donner raison à l’un ni à l’autre car les coups de poing sont l’arme des faibles. La raison doit commander sur la force musculaire. C’est toute la différence qui sépare les philosophes du commun des mortels.

cheikh Tidiane Dia



source:tempsforts.net

Mardi 28 Décembre 2010
Boolumbal Boolumbal
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