Confessions d’un anti-ira repenti

Après avoir visionné (parfois de nombreuses fois) chaque vidéo disponible sur le net des discours de Biram ould Abeid, mon intime conviction était que l’IRA est un mouvement haineux raciste et dangereux. En effet, le militantisme de l’homme l’a souvent mené à des déviances verbales parfois même intolérables.

J’ai eu ensuite la chance de m’entretenir avec quelques cadres du mouvement et en particulier avec M. Toure Balla. J’ai été agréablement surpris par la maturité d’esprit ainsi que la capacité de l’homme à entendre les critiques avec très grande humilité.

Lors de cet entretien de fond mené sans hypocrisie ni langue de bois, M. Toure m’a fait part des objectifs du mouvement dans un discours cohérent avec arguments concrets à l’appui. Je suis aujourd’hui convaincu que le fond du combat de l’IRA est juste même si sur la forme sont président à parfois été très maladroit.



Mais il faut aussi avouer que l’indignation peut sortir un homme de ses gonds et même pousser un fervent militant à tenir des propos ou commettre des actes parfois incohérents avec la substance de la cause qu’il défend.

Lorsqu’un homme engagé dans le domaine associatif et caritatif comme Eric Cantona (ancien joueur de football et membre actif d’Emmaüs), invite les citoyens français à retirer toutes leurs économies de leurs banques en même temps afin d’écrouler le système capitaliste, c’est plus une métaphore qu’autre chose. C’est surtout dans le but de faire comprendre aux gens qu’un système capitaliste ne saurait se maintenir sans les petites bourses des bas travailleurs.

La preuve est qu’il n’a retiré le jour venu qu’une somme symbolique pour manifester son mécontentement face à la machine capitaliste. Quand Biram s’approche du ministère de l’intérieur muni d’un règlement intérieur et statuts conformes aux lois en vigueurs pour légaliser son association, la requête est tout simplement rejetée. On peut à ce moment comprendre le commencement de son indignation (sans pour autant cautionner certains de ses propos) face à cette injustice manifeste.

J’estime donc que mon devoir de citoyen est d’encourager les autorités à travailler main dans la main avec l’IRA et il sera ainsi mit au grand jour que ce mouvement est très loin d’être extrémiste ou radical mais juste marginalisé à tort. Nulle cause n’est plus noble que le combat pour la liberté et l’égalité de tous, car sans ces bases le bien-être du peuple n’est qu’utopie. Certains y verront un retournement de veste, moi je dirais que seules les mentalités dogmatiques des complexés n’évoluent jamais.

MOHAMED Ssalekfal


cridem