Commune de Rosso : Jedida, alerte aux autorités sur un litige foncier



Commune de Rosso : Jedida, alerte aux autorités sur un litige foncier
Jedida, un village situé aux environs de 2 km du village de Tounguene dans la (wilaya du Trarza commune de Rosso). Ses habitants, qui se sont installés là bas depuis 1979, sont majoritairement des peuls, qui pratiquent essentiellement l’élevage et l’agriculture.

En 2003, suite aux inondations de la ville de Rosso, le gouverneur Mohamed Mahmoud, autorisa le déplacement de certains sinistrés du village de gouweybina (situé à 4km) vers le site de Jedida. Ainsi, avec le retour des déportés et d’autres arrivants, le nombre d’habitants de ce village n’a cessé d’augmenter jusqu’à atteindre 325 familles.
Aujourd’hui ce village est confronté à un problème sérieux de cohabitation depuis presqu’une année avec ses voisins de Tounguene, malgré huit rencontres de conciliation entre les deux parties.
Selon Ousmane Sow, chef de ce village « le préfet actuel, Mr Jidvi Ould Cheyna, qui n’est pas innocent dans cette affaire, a envoyé un personnel du domaine accompagné de gardes pour mettre des bornes de limitation dans son village avec la participation de quelques habitants de Tounguene, qui non seulement ont insulté les femmes mais aussi s’en ont pris d’une façon irresponsable aux enfants, sous l’œil des représentants locaux qui n’ont manifesté aucune réaction à leurs comportements ».
Ousmane Sow expliquera que depuis longtemps, les habitants de Tounguene exigeaient leur départ de cette terre, qui selon eux, appartient à leurs ancêtres, alors que ce village était fondé en même temps que le leur par ses ascendants.
Selon lui, « Contrairement au préfet actuel, l’ancien en l’occurrence Sidy Sow avait toujours calmé les choses, malgré les dérapages qui survenaient, pour éviter qu’il ne subsiste d’effusion de sang entre nous »
Mr Sow ajoutera que « ça fait plus de 6 fois que nous sommes partis nous plaindre au près du préfet actuel, qui ne trouve comme argument que nous dire de nous calmer des attaques insultantes de la part des habitants de Tounguene, qui pensent que cette zone leur appartient alors qu’il y’a un périmètre de 2 kilomètres entre notre village et le leur ».
Il continuera en disant que : « C’est ainsi que profitant de l’absence des hommes du village, le préfet et quelques personnalités de Toungene sont venus dans notre village où il n’y a que les femmes et les enfants, pour faire des zones de délimitations. Apeurées, les femmes alertent les hommes par téléphone. Ces derniers reviennent très vite en colère au village mais trouveront que le préfet et ses accompagnants sont déjà partis laissant une note, signifiant à ce que le chef de village se présente à la préfecture pour le règlement définitif du litige foncier»
« C’est ainsi que le lendemain qui correspondait au dimanche 14 Fevrier, moi et quelques personnes de notre village, nous nous présentâmes chez le préfet, qui nous a reçus dans son bureau. Tandis qu’il nous expliquait les causes de cette convocation, on me téléphona que des hommes de Touguene accompagnés de quatre gardes et un certain Yacoub Diagana, délégué régional du domaine, étaient entrain de parcourir le village et de poser de bornes de délimitation. Après ce coup de téléphone, nous nous levâmes pour partir mais le préfet, qui a déjà compris, nous pria de nous asseoir afin qu’il nous explique de quoi il s’agit. Il nous révéla que c’est lui, sur ordre du gouverneur Yahya Ould Mohamed Vall, qui à envoyé les gardes et quelques ouvriers pour procéder à une prospection du terrain et que même, s’ils posent des bornes de limitation de zone ça ne signifie rien du tout, et qu’il va trouver une solution à notre problème ».
Ainsi donc, selon Mr Sow, après cet entretien, ils quittèrent le bureau du préfet pour rentrer chez eux. Mais à leur grande surprise, ils trouvèrent les jeunes dans un état de colère à cause des gardes et les habitants de Tounguene. Ils réussirent à les calmer, mais trouvèrent que les missionnaires du préfet avaient déjà accompli leur mission en érigeant des zones de limitrophes entre les deux villages et que plus de trente six maisons, dont certaines ont été construites depuis plus de 15 ans doivent être cassées, puis qu’elles se trouvent dans ce périmètre délimité ».
Ousmane Sow ajoutera que « Vu l’impartialité du préfet, et son incapacité à résoudre ce problème, nous nous sommes décidés à venir à Nouakchott, et à nous adresser aux autorités concernées, aux leaders politiques ainsi qu’à la société civile afin de trouver une solution à notre problème avant qu’il ne dégénère et ne devient incontrôlable entre nous et nos voisins ».
Le chef de village de Jedida conclura en disant que «Depuis que le nouveau goudron « Rosso-Boghé » passe à coté de notre village, cette zone est devenue trop convoitée par beaucoup de personnes ; du fait qu’il n’est pas loin du nouveau lycée technique et qu’il y’a promesse d’électrification».


Source: OCVIDH.ORG

Mardi 16 Février 2010
Boolumbal Boolumbal
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