
Le 23 septembre à 10h, dans l’espace désertique d’El Hank, une patrouille mauritanienne découvre un camion en panne et un groupe d’hommes en train de le réparer. Elle procède à leur arrestation aux fins d’interrogatoire. Quelques uns portaient des armes individuelles légères.
Tôt, le Mali signale leur disparition aux services de sécurité de Nouakchott, lesquels promettent d’enquêter et de partager le retour d’information. Des jours de doute se succèdent puis Nouakchott annonce avoir intercepté un commando d’Al Qaïda Maghreb Islamique (AQMI), composé de 7 personnes, exactement le nombre contenu dans l’alerte par le Mali.
Selon les autorités de Bamako, l’opération a eu lieu à 25 kilomètres, dans leur territoire, donc hors de Mauritanie. Elles rappellent que l’armée du voisin Ouest a coutume d’effectuer de telles intrusions mais sans aller, depuis, jusqu’à saisir des biens ou détenir des personnes.
Le camion appartient au commerçant mauritanien Sidi Mohamed Ould Taleb, originaire de Toumbouctou. Il transportait les enfants de ce dernier, en provenance de Mauritanie, à destination de Gao. Les trois mineurs, toujours gardés à vue avec les autres, sont Navé, Hachem et Abdessalam. Leur oncle, Mmamtou Ould Henoua – demi-frère en ligne maternelle du propriétaire, conduisait ; Ely Ould Nejmou est aussi du voyage, en qualité d’apprenti-mécanicien. Lorsque la panne s’annonce, les quatre personnes se servent de leur téléphone satellitaire pour informer le père qui les attendait au Mali. Ce dernier vient en renfort, avec deux autres proches, Mowleu Ould Najem et Oumar Ould Mody, un sourd-muet, surnommé Lebkem, âgé de 15 ans. Au moment où le groupe rejoint les sinistrés et s’affaire autour du camion, intervient la patrouille de l’armée mauritanienne puis l’interpellation.
Taqadoumy, après maints recoupements, est en mesure de confirmer que les détenus n’ont aucun lien avec AQMI, excepté la pratique du culte musulman et un faciès arabo-berbère, ce qui ne constitue pas encore un délit en République Islamique de Mauritanie. Pire, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) le savait, avant d’impliquer les groupes salafistes, très présents dans la région. Il s’agit, manifestement, d’un mensonge d’Etat, conçu et couvert par le sommet de la hiérarchie policière. Or, ce montage ne va pas sans conséquences potentiellement graves.
Des jeunes Touaregs et Arabes, de moins en moins tenus par les conseils de sages tribaux, menacent de s’en prendre à tout véhicule d’immatriculation mauritanienne qui franchirait la frontière.
Les rapports entre les deux Etats se sont compliqués après le putsch du 6 août 2008 ; devant la froide neutralité du Président Amadou Toumani Touré, le pouvoir militaire de Nouakchott apporta son concours secret à une opération meurtrière de rebelles Tamachek contre une garnison malienne
Source: Taqadoumy
Tôt, le Mali signale leur disparition aux services de sécurité de Nouakchott, lesquels promettent d’enquêter et de partager le retour d’information. Des jours de doute se succèdent puis Nouakchott annonce avoir intercepté un commando d’Al Qaïda Maghreb Islamique (AQMI), composé de 7 personnes, exactement le nombre contenu dans l’alerte par le Mali.
Selon les autorités de Bamako, l’opération a eu lieu à 25 kilomètres, dans leur territoire, donc hors de Mauritanie. Elles rappellent que l’armée du voisin Ouest a coutume d’effectuer de telles intrusions mais sans aller, depuis, jusqu’à saisir des biens ou détenir des personnes.
Le camion appartient au commerçant mauritanien Sidi Mohamed Ould Taleb, originaire de Toumbouctou. Il transportait les enfants de ce dernier, en provenance de Mauritanie, à destination de Gao. Les trois mineurs, toujours gardés à vue avec les autres, sont Navé, Hachem et Abdessalam. Leur oncle, Mmamtou Ould Henoua – demi-frère en ligne maternelle du propriétaire, conduisait ; Ely Ould Nejmou est aussi du voyage, en qualité d’apprenti-mécanicien. Lorsque la panne s’annonce, les quatre personnes se servent de leur téléphone satellitaire pour informer le père qui les attendait au Mali. Ce dernier vient en renfort, avec deux autres proches, Mowleu Ould Najem et Oumar Ould Mody, un sourd-muet, surnommé Lebkem, âgé de 15 ans. Au moment où le groupe rejoint les sinistrés et s’affaire autour du camion, intervient la patrouille de l’armée mauritanienne puis l’interpellation.
Taqadoumy, après maints recoupements, est en mesure de confirmer que les détenus n’ont aucun lien avec AQMI, excepté la pratique du culte musulman et un faciès arabo-berbère, ce qui ne constitue pas encore un délit en République Islamique de Mauritanie. Pire, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) le savait, avant d’impliquer les groupes salafistes, très présents dans la région. Il s’agit, manifestement, d’un mensonge d’Etat, conçu et couvert par le sommet de la hiérarchie policière. Or, ce montage ne va pas sans conséquences potentiellement graves.
Des jeunes Touaregs et Arabes, de moins en moins tenus par les conseils de sages tribaux, menacent de s’en prendre à tout véhicule d’immatriculation mauritanienne qui franchirait la frontière.
Les rapports entre les deux Etats se sont compliqués après le putsch du 6 août 2008 ; devant la froide neutralité du Président Amadou Toumani Touré, le pouvoir militaire de Nouakchott apporta son concours secret à une opération meurtrière de rebelles Tamachek contre une garnison malienne
Source: Taqadoumy