Le défenseur de dissidents chinois Gao Zhisheng, dont on est sans nouvelles depuis avril 2010, a déclaré avoir été déshabillé et battu à coups de revolver par la police, dans un entretien accordé avant sa disparition et rendu public par l'agence Associated Press. "Pendant 48 heures, ma vie a été suspendue à un fil", avait déclaré l'avocat, faisant état d'un "degré de cruauté indescriptible" utilisé à son encontre par trois policiers en septembre 2009, la pire durant une période de détention de 14 mois qui a débuté au début de cette année-là.
L'agence américaine a rendu publique l'interview, réalisée en avril dernier, que Gao Zhisheng voulait garder sous le boisseau à moins qu'il ne disparaisse à nouveau ou trouve refuge à l'étranger, une semaine avant une visite d'État du président chinois Hu Jintao aux États-Unis. L'avocat rapporte que ses geôliers lui ont dit : "Oublie que tu es un homme. Tu n'es qu'une bête", selon Associated Press. Durant deux jours et deux nuits, les policiers se sont relayés pour le battre, avec leurs armes dans leurs holsters, avant de finalement le ligoter avec des sacs en plastique.
Disparitions régulières
Le militant a confié que ces actes avaient été pires que de précédentes tortures qu'on lui avait infligées en détention, où il avait reçu des décharges électriques sur les parties génitales et des brûlures de cigarettes au niveau des yeux. Gao Zhisheng s'est fait connaître par son combat pour le respect des droits civils en Chine en défendant les pauvres et les opprimés. Il a notamment pris la défense des chrétiens clandestins, des cyberdissidents, mais aussi des adeptes du Falungong, mouvement spirituel qualifié de secte par Pékin et interdit en 1999.
À plusieurs reprises ces dernières années il a été interpellé par la sécurité d'État et a disparu de longs mois, notamment en juillet 2008 juste avant les Jeux olympiques de Pékin. Sa femme Geng He, qui a réussi à s'enfuir aux États-Unis, a déclaré à AP ne pas avoir de nouvelles de son époux depuis avril 2010.
lepoint
L'agence américaine a rendu publique l'interview, réalisée en avril dernier, que Gao Zhisheng voulait garder sous le boisseau à moins qu'il ne disparaisse à nouveau ou trouve refuge à l'étranger, une semaine avant une visite d'État du président chinois Hu Jintao aux États-Unis. L'avocat rapporte que ses geôliers lui ont dit : "Oublie que tu es un homme. Tu n'es qu'une bête", selon Associated Press. Durant deux jours et deux nuits, les policiers se sont relayés pour le battre, avec leurs armes dans leurs holsters, avant de finalement le ligoter avec des sacs en plastique.
Disparitions régulières
Le militant a confié que ces actes avaient été pires que de précédentes tortures qu'on lui avait infligées en détention, où il avait reçu des décharges électriques sur les parties génitales et des brûlures de cigarettes au niveau des yeux. Gao Zhisheng s'est fait connaître par son combat pour le respect des droits civils en Chine en défendant les pauvres et les opprimés. Il a notamment pris la défense des chrétiens clandestins, des cyberdissidents, mais aussi des adeptes du Falungong, mouvement spirituel qualifié de secte par Pékin et interdit en 1999.
À plusieurs reprises ces dernières années il a été interpellé par la sécurité d'État et a disparu de longs mois, notamment en juillet 2008 juste avant les Jeux olympiques de Pékin. Sa femme Geng He, qui a réussi à s'enfuir aux États-Unis, a déclaré à AP ne pas avoir de nouvelles de son époux depuis avril 2010.
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