L’opération d’enrôlement des citoyens par l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés a débuté depuis le jeudi 16 juin 2011 à Boghé dans les locaux de l’ex-maison du livre et se poursuit à un rythme assez lent. En effet, de nombreux citoyens, en majorité des personnes âgées se plaignent des multiples tracasseries que leur font subir les agents chargés de l’enregistrement.
Celui-ci se fait au compte-goutte (parfois moins de 20 citoyens par jour), officiellement sur la base de la copie intégrale de l’acte de naissance ou du RANVEC de 1998 et de la carte nationale d’identité et leurs photocopies. Le demandeur passe devant une commission d’identification composée des représentants des corps de la police, de la garde et de la gendarmerie, de l’inspecteur départemental de l’éducation et de notables.
Selon de nombreux témoins, cette commission peut s’arroger le droit de poser un certain nombre de questions afin de "confirmer" l’identité du demandeur. Ce qui n’est pas du goût de certains qui y voient une volonté manifeste de leur déchoir de leur nationalité.
Par ailleurs, beaucoup de demandeurs ont vu leur enrôlement reporté pour non-conformité entre la transcription du nom qui figure sur la CNI et l’acte de naissance (exemple : Kadiata et Khadijettou, Hamath et Hamoudy etc.) ou de date de naissance (sur l’acte de naissance d’un vieillard de 93 ans figure la mention "né en 1978 au lieu de 1918"). Ces erreurs issues du recensement administratif à vocation d’état-civil (RANVEC) de 1998 ont porté de nombreux préjudices à des centaines de citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer pour corriger des fautes qu’ils n’ont pas commises.
Selon le chef du centre, M. Issa Ould Dahi (notre photo), « il s’agit d’une opération technique d’enrôlement qui n’a pour but de déchoir les mauritaniens de leur nationalité mais de confirmer ceux qui disposent de leurs pièces d’état-civil dans le nouveau registre des populations ». « Sont enrôlées tous les citoyens qui présentent leurs actes de naissance ou le RANVEC de 1998 et la carte nationale d’identité ou un certificat de perte délivrée par une autorité compétente», explique-t-il tout en rappelant que « les personnes dont les parents sont décédés après le recensement de 1998 doivent présenter un certificat de décès ».
Quant à l’identification du demandeur par la commission, M. Dahi a indiqué qu’elle est facultative sans pour autant rejeter le principe : « il faut qu’on trouve un moyen d’identifier la personne, soit par elle-même ou par un ou des membres de sa famille ». Le chef du centre réfute le terme "rejet" employé par de nombreux citoyens dont l’enrôlement a été « simplement reporté » jusqu’à une date ultérieure après vérification des cas d’erreurs (numéros de cartes d’identité ne figurant pas sur le fichier, erreurs de phonétique de certains noms tels que Wane au lieu de Wagne).
« Nous transmettons quotidiennement tous ces cas à l’ANRPTS qui est entrain de les étudier et dès que nous recevrons la réponse, nous tiendrons informés les concernés par affiches sur les lieux publics », a-t-il assuré. Quant aux erreurs de transcription de nom ou de date de naissance, elles ne peuvent être corrigées que par un jugement. Notons pour clore ce chapitre que le chef du centre et son collaborateur (l’ingénieur Mohamd Ahid) ont pris l’initiative exceptionnelle de travailler tous les samedis afin de recenser les personnes invalides ou handicapées.
Quoiqu’il en soit, pour assurer une meilleure réussite à cette opération, il serait nécessaire voire impératif de mener une vaste campagne de sensibilisation par les médias (radio, télévision) et les organisations de la société civile sur ses objectifs, ses modalités et ses attentes. Le scepticisme des citoyens s’explique en grande partie par le climat d’opacité dans lequel se déroule une opération aussi importante car engageant tous les citoyens du pays.
Les autorités en charge de ce recensement doivent sortir de leur mutisme pour vulgariser l’arrêté (s’il y en a un) fixant les modalités de son déroulement (personnes ciblées par la 1ère phase, pièces à fournir, critères de désignation des membres des commissions départementales etc.)/
Dia Abdoulaye
Cp. Brakna
cridem
Celui-ci se fait au compte-goutte (parfois moins de 20 citoyens par jour), officiellement sur la base de la copie intégrale de l’acte de naissance ou du RANVEC de 1998 et de la carte nationale d’identité et leurs photocopies. Le demandeur passe devant une commission d’identification composée des représentants des corps de la police, de la garde et de la gendarmerie, de l’inspecteur départemental de l’éducation et de notables.
Selon de nombreux témoins, cette commission peut s’arroger le droit de poser un certain nombre de questions afin de "confirmer" l’identité du demandeur. Ce qui n’est pas du goût de certains qui y voient une volonté manifeste de leur déchoir de leur nationalité.
Par ailleurs, beaucoup de demandeurs ont vu leur enrôlement reporté pour non-conformité entre la transcription du nom qui figure sur la CNI et l’acte de naissance (exemple : Kadiata et Khadijettou, Hamath et Hamoudy etc.) ou de date de naissance (sur l’acte de naissance d’un vieillard de 93 ans figure la mention "né en 1978 au lieu de 1918"). Ces erreurs issues du recensement administratif à vocation d’état-civil (RANVEC) de 1998 ont porté de nombreux préjudices à des centaines de citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer pour corriger des fautes qu’ils n’ont pas commises.
Selon le chef du centre, M. Issa Ould Dahi (notre photo), « il s’agit d’une opération technique d’enrôlement qui n’a pour but de déchoir les mauritaniens de leur nationalité mais de confirmer ceux qui disposent de leurs pièces d’état-civil dans le nouveau registre des populations ». « Sont enrôlées tous les citoyens qui présentent leurs actes de naissance ou le RANVEC de 1998 et la carte nationale d’identité ou un certificat de perte délivrée par une autorité compétente», explique-t-il tout en rappelant que « les personnes dont les parents sont décédés après le recensement de 1998 doivent présenter un certificat de décès ».
Quant à l’identification du demandeur par la commission, M. Dahi a indiqué qu’elle est facultative sans pour autant rejeter le principe : « il faut qu’on trouve un moyen d’identifier la personne, soit par elle-même ou par un ou des membres de sa famille ». Le chef du centre réfute le terme "rejet" employé par de nombreux citoyens dont l’enrôlement a été « simplement reporté » jusqu’à une date ultérieure après vérification des cas d’erreurs (numéros de cartes d’identité ne figurant pas sur le fichier, erreurs de phonétique de certains noms tels que Wane au lieu de Wagne).
« Nous transmettons quotidiennement tous ces cas à l’ANRPTS qui est entrain de les étudier et dès que nous recevrons la réponse, nous tiendrons informés les concernés par affiches sur les lieux publics », a-t-il assuré. Quant aux erreurs de transcription de nom ou de date de naissance, elles ne peuvent être corrigées que par un jugement. Notons pour clore ce chapitre que le chef du centre et son collaborateur (l’ingénieur Mohamd Ahid) ont pris l’initiative exceptionnelle de travailler tous les samedis afin de recenser les personnes invalides ou handicapées.
Quoiqu’il en soit, pour assurer une meilleure réussite à cette opération, il serait nécessaire voire impératif de mener une vaste campagne de sensibilisation par les médias (radio, télévision) et les organisations de la société civile sur ses objectifs, ses modalités et ses attentes. Le scepticisme des citoyens s’explique en grande partie par le climat d’opacité dans lequel se déroule une opération aussi importante car engageant tous les citoyens du pays.
Les autorités en charge de ce recensement doivent sortir de leur mutisme pour vulgariser l’arrêté (s’il y en a un) fixant les modalités de son déroulement (personnes ciblées par la 1ère phase, pièces à fournir, critères de désignation des membres des commissions départementales etc.)/
Dia Abdoulaye
Cp. Brakna
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