Biram à Nouakchott ou le retour du "messie"



Biram à Nouakchott ou le retour du "messie"
Il fait 19h 43 minutes, l’avion de Tunisair atterrit sur le tarmac de l’aéroport internationale de Nouakchott. Une foule immense chantonne : liberté, justice, vive Biram que Dieu te garde, vive le président de IRA Mauritanie. Cette foule de plus d’un millier de personne est venue accueillir Biram Dah Ould Abied, qui rentre d’un voyage de plus de deux mois. 20h 08 minutes Ould Abeid sort de l’aéroport et la foule surexcitée accentue les applaudissements et les cris de bienvenue : « vive Biram, c’est toi le messie. L’ami du pauvre, le soutien de l’esclave, l’espoir des laissés pour compte, l’adepte de la justice, l’assistant des discriminés avec toi les chaînes de l’esclavage, du racisme de l’exclusion en Mauritanie seront brisées ». Le président d’IRA se fonda dans cette pléthore des militants venus l’accueillir ou chaque militant voulait lui serrer la main. La sécurité personnelle (constituée de plusieurs jeunes habillés en noir et blanc) de cette organisation anti esclavagiste a été complètement débordée et a eu la peine pour arracher Ould Abeid de cette affluence enthousiaste pour la voiture qui l’attendait. 20h 23 minutes, un cortège des plusieurs dizaines des voitures s’est branlé vers PK 10, quartier déshérité de populations hratin où le président de IRA, Biram Dah Ould Abeid, loue une très modeste maison. Ce cortège a fait 1h 17 minutes (de 20h 23mn à 21h 40mn) pour les dix kilomètres qui sépare l’aéroport à la demeure de Biram. Le long de la route, on croirait à l’accueil d’un chef d’Etat étranger, tellement les curieux étaient nombreux à se masser sur la route pour applaudir Biram et ses militants. Ainsi c’est une foule déferlante qui a accompagné le messie haratin chez lui. Un quartier qui était en ébullition pour accueillir le fils prodige. Si Biram est déterminé pour le combat contre l’injustice sa force réside aussi dans l’engagement de cette foule immense venue l’accueillir.

Première sortie devant la presse : le Gandhi mauritanien

Après le succès de cette nuit d’accueil, les militants se sont donné rendez-vous, le 28 juillet 2011, à la Maison des Jeunes pour la première sortie de leur président devant la presse. Une rencontré autorisée par les pouvoirs publics où la police à essayer d’interdire à la dernière minute. L’ordre d’interdire l’accès de la maison des jeunes à IRA, vient d’en haut, selon le préfet d’Elmina (un département de Nouakchott) qui a ordonné à la police d’empêcher tout accès au bâtiment. Plusieurs groupements de policiers ont quadrillé la Maison des Jeunes pour empêcher aux militants d’accéder à l’enceinte de cette salle de spectacle. Biram arrivé sur les lieux déclare : « militants, militantes IRA est une organisation non violente. Notre organisation est là, aujourd’hui, pour une manifestation autorisée par les autorités compétentes. Et cette rencontre doit se tenir dans la maison des Jeunes par conséquent, c’est à l’intérieur que nous devons tenir nos activités et pour cela rien ne nous empêchera d’y entrer». Sur ce l’inoxydable Biram Dah Ould Abied traverse le mur des policiers qui empêché l’accès à la salle et les militants l’ont suivi avec des cris « Gandhi mauritanien, Gandhi mauritanien ».
Le désormais leader de la nouvelle génération montante contre toutes sortes de discriminations a tenu sa conférence de presse sans anicroches majeurs mais surtout grâce à son courage personnel. Cette conférence de presse s’est conclue par une soirée artistique. Au menu de cette soirée des sketches et autres prestations des jeunes rappeurs très engagés et des poésies contre les phénomènes de l’esclavage, d’exclusion, d’expropriation des terres, etc.
Ainsi Biram est de retour et il a fallu seulement 3 jours pour que les nouakchottois comprennent que Biram est revenu et 3 jours pour que les pouvoirs publics et sécuritaires comprennent que l’IRA constitue un casse tête chinois qui prend de l’ampleur. Et le phénomène Biram est devenu une réalité.

La Nouvelle Expression



Dimanche 31 Juillet 2011
Boolumbal Boolumbal
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