Philippe de Brion, directeur du CCF (centre culturel français) de Nouakchott n'a pas beaucoup disserté lors de la présentation au public de l'écrivain, poète et journaliste Bios Diallo. "Il se passe de présentation", dit-il, "lui, qui a l'habitude de présenter les autres, plutôt qu'être présenté". Bios Diallo, continue M. De Brion, est une figure médiatique connue, avant d'être un poète talentueux. Voici qu'aujourd'hui, il entre dans le monde du roman. Avec forte impulsion, propulsé dans le peloton des grands écrivains africains, un milieu qui le connaît déjà en tant que poète.
Il a déjà publié deux recueils de poésie pour les éditions l'Harmattan. L'un intitulé les pleurs de l'arc-en-ciel, alors que l'autre s'appelle les os de la terre. En plus de son troisième livre intitulé De la naissance au mariage chez les Peuls de Mauritanie, aux éditions Karthala, une étude sociale circonspecte, par laquelle il emmène le lecteur dans les profondeurs de la culture Pulaar.
Il a également collaboré aux côtés de grands écrivains à publier de nombreux livres et études. Et aujourd'hui, il nous révèle son nouveau roman qu'il a titré Une vie de Sébile
Le titre, de par sa signification et sa symbolique, est difficile à déchiffrer. Le dernier lexème du titre du roman, sébile, est le petit récipient que tendent les almoudos. C'est-à-dire les petits enfants mendiants des madrasas peulhs. Ceux-là mêmes appelés enfants de la rue, dans d'autres sociétés. Le romancier jette ainsi la lumière sur la symbolique de ce petit récipient que porte le môme pour y réunir les charités jetées de la main des éventuels bienfaiteurs: pièces de monnaie, restes d'aliments, sucre... Allusion à l'association du dissemblable et de l'hétéroclite dans un même contenant, en dépit des dissimilitudes de culture, de couleur, de langue, de coutumes et de traditions.
Le poète, écrivain, journaliste et conseiller de la ministre de la Culture chargé de la communication est un cas à part, dans une société où il est à peine compris. D'une part, en raison de l'analphabétisme, répandu au sein de la société. D'autre part, en partie, à cause de la barrière linguistique qui empêche la plupart des intellectuels arabophones de le lire. Par ailleurs, il a été repoussé par les conditions d'oppression et les années de persécutions qui se sont abattues sur sa communauté durant les années 90. En raison de leur revendication d'une patrie où chacun peut s'épanouir librement et se réchauffer sous le soleil dans une atmosphère d'égalité et de justice. Un climat qu'il a retrouvé en France où il s'est exilé. Là-bas, il a travaillé en tant que journaliste à Radio France Internationale et il a écrit pour le magazine Jeune Afrique, devenu plus tard Jeune Afrique l'Intelligent. C'est au cours de cette période qu'il a réalisé la plupart de ses œuvres littéraires. Celles qui l'ont projeté sur la scène culturelle, avec la bénédiction de grands intellectuels et écrivains africains: Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Cheikh Hamidou Kane, Boubacar Boris Diop et bien d'autres. Tous ceux qu'il a rencontrés, en tant que journaliste, intellectuel et homme de lettres.
Le livre dont on parle ici est la continuité de cette œuvre, ou plutôt son noyau, si l'on puisse dire. Mais il est resté en dormance jusqu'au moment où il a atteint le stade de maturation. Pour sortir sous forme d'un roman: Une vie de Sébile. A l'origine, c'était un exposé de 14 pages, destiné à participer à un concours organisé par le Centre culturel français. Le texte, qui avait décroché le deuxième prix au concours du CCF, est, par la suite, étoffé pour s'étaler sur les 200 pages d'une vie de Sébile.
"Ce roman est comme une manière de pleurer sur le papier car il reflète des expériences que j'ai découvertes, vécues et éprouvées. Elles sont effectivement émouvantes, parce que la Mauritanie, à cette époque, était pleine d'événements douloureux; de désespoir, de privations et de persécution. Une situation qui doit être surmontée pour vivre en harmonie et coexistence, afin de construire ce pays. Il est naturel que le roman reflète les douleurs de cette époque, car il puise dans les sources d'une enfance qui a connu privation, pauvreté et persécution", dit l'écrivain Bios Diallo.
Les commentaires du nombreux public présent fluctuaient entre critiques de l'œuvre et hommages à certains de ses aspects positifs. Mais la conclusion avec laquelle tous sont sortis, est la nécessité de lire le roman et de le relire. Parce qu'il donne à réfléchir sur de nombreuses questions, tout en répondant à bien d'autres.
Source: Taqadoumy
Il a déjà publié deux recueils de poésie pour les éditions l'Harmattan. L'un intitulé les pleurs de l'arc-en-ciel, alors que l'autre s'appelle les os de la terre. En plus de son troisième livre intitulé De la naissance au mariage chez les Peuls de Mauritanie, aux éditions Karthala, une étude sociale circonspecte, par laquelle il emmène le lecteur dans les profondeurs de la culture Pulaar.
Il a également collaboré aux côtés de grands écrivains à publier de nombreux livres et études. Et aujourd'hui, il nous révèle son nouveau roman qu'il a titré Une vie de Sébile
Le titre, de par sa signification et sa symbolique, est difficile à déchiffrer. Le dernier lexème du titre du roman, sébile, est le petit récipient que tendent les almoudos. C'est-à-dire les petits enfants mendiants des madrasas peulhs. Ceux-là mêmes appelés enfants de la rue, dans d'autres sociétés. Le romancier jette ainsi la lumière sur la symbolique de ce petit récipient que porte le môme pour y réunir les charités jetées de la main des éventuels bienfaiteurs: pièces de monnaie, restes d'aliments, sucre... Allusion à l'association du dissemblable et de l'hétéroclite dans un même contenant, en dépit des dissimilitudes de culture, de couleur, de langue, de coutumes et de traditions.
Le poète, écrivain, journaliste et conseiller de la ministre de la Culture chargé de la communication est un cas à part, dans une société où il est à peine compris. D'une part, en raison de l'analphabétisme, répandu au sein de la société. D'autre part, en partie, à cause de la barrière linguistique qui empêche la plupart des intellectuels arabophones de le lire. Par ailleurs, il a été repoussé par les conditions d'oppression et les années de persécutions qui se sont abattues sur sa communauté durant les années 90. En raison de leur revendication d'une patrie où chacun peut s'épanouir librement et se réchauffer sous le soleil dans une atmosphère d'égalité et de justice. Un climat qu'il a retrouvé en France où il s'est exilé. Là-bas, il a travaillé en tant que journaliste à Radio France Internationale et il a écrit pour le magazine Jeune Afrique, devenu plus tard Jeune Afrique l'Intelligent. C'est au cours de cette période qu'il a réalisé la plupart de ses œuvres littéraires. Celles qui l'ont projeté sur la scène culturelle, avec la bénédiction de grands intellectuels et écrivains africains: Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Cheikh Hamidou Kane, Boubacar Boris Diop et bien d'autres. Tous ceux qu'il a rencontrés, en tant que journaliste, intellectuel et homme de lettres.
Le livre dont on parle ici est la continuité de cette œuvre, ou plutôt son noyau, si l'on puisse dire. Mais il est resté en dormance jusqu'au moment où il a atteint le stade de maturation. Pour sortir sous forme d'un roman: Une vie de Sébile. A l'origine, c'était un exposé de 14 pages, destiné à participer à un concours organisé par le Centre culturel français. Le texte, qui avait décroché le deuxième prix au concours du CCF, est, par la suite, étoffé pour s'étaler sur les 200 pages d'une vie de Sébile.
"Ce roman est comme une manière de pleurer sur le papier car il reflète des expériences que j'ai découvertes, vécues et éprouvées. Elles sont effectivement émouvantes, parce que la Mauritanie, à cette époque, était pleine d'événements douloureux; de désespoir, de privations et de persécution. Une situation qui doit être surmontée pour vivre en harmonie et coexistence, afin de construire ce pays. Il est naturel que le roman reflète les douleurs de cette époque, car il puise dans les sources d'une enfance qui a connu privation, pauvreté et persécution", dit l'écrivain Bios Diallo.
Les commentaires du nombreux public présent fluctuaient entre critiques de l'œuvre et hommages à certains de ses aspects positifs. Mais la conclusion avec laquelle tous sont sortis, est la nécessité de lire le roman et de le relire. Parce qu'il donne à réfléchir sur de nombreuses questions, tout en répondant à bien d'autres.
Source: Taqadoumy
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