Billet : la voix du pauvre

La voix du pauvre est plus inquiétante que la parole d’un opposant politique. Le premier ne cherche pas le pouvoir mais juste de quoi se mettre sous la dent.Pendant que dans le calme profond de la nuit certains réfléchissent à une stratégie de conquête du pouvoir et que d’autres pensent à redresser leur plan d’accroissement de leurs richesses, le pauvre songe à son repas de demain, à l’achat de son ordonnance ou au transport du bus pour rejoindre son lieu de travail tôt le matin.

Le silence du désespoir est le pire des supplices que subit le citoyen sans moyen condamné à la débrouillardise. On entend tous les jours le peuple se plaindre de la flambée des prix, de la cherté du loyer, de l’inaccessibilité aux soins et à la scolarisation des enfants. Le politicien lui se saisit de cette occasion pour faire entendre sa voix et se faire passer pour l’avocat des pauvres. Il se contente de simples discours pour mettre ses adversaires en situation de faiblesse. Le pauvre n’a pas les moyens de faire entendre sa détresse. Il continue de prendre son mal en patience dans l’espoir qu’un jour les choses vont changer. Mais quand ? Il est d’avis que les routes ont augmenté, des bus commandés mais …, l’eau de Aftout une réalité mais le vrai changement reste encore dans le discours. « N ‘Deyssane » Mauritanie !

source:Bassirou via;tempsfort.net