Beddi Ould Ebnou ; "Un comportement barbare’’,’à revoir d’urgence".

Ce comportement, que Ould Ebnou qualifie de "primaire", est, selon le penseur et militant "attardé", "sauvage", et constitue une réponse inappropriée à des manifestations "pacifiques, civiques, disciplinées, et progressistes". Il s’agit là, selon Ebnou, d’un ‘’développement dangereux, condamnable, et sur lequel on ne peut pas passer".



Beddi Ould Ebnou ; "Un comportement barbare’’,’à revoir d’urgence".
Selon l’écrivain et penseur mauritanien Beddi Ould Ebnou, les éléments de la police mauritanienne ont eu durant cette journée du mardi 8 mars 2011 un comportement "répressif" et "barbare", envers les jeunes qui ont manifesté à Nouakchott.

Ce comportement, que Ould Ebnou qualifie de "primaire", est, selon le penseur et militant "attardé", "sauvage", et constitue une réponse inappropriée à des manifestations "pacifiques, civiques, disciplinées, et progressistes". Il s’agit là, selon Ebnou, d’un ‘’développement dangereux, condamnable, et sur lequel on ne peut pas passer".

Selon l’écrivain, ce comportement est d’autant plus désespérant que les services de sécurité avaient eu une attitude empreinte de retenue et de responsabilité vis-à-vis de la jeunesse toute la semaine dernière.



Le rôle de la police et des services de sécurité, argumente l’écrivain, est de "protéger les personnes, les biens, publics, ou privés, et de garantir les droits des citoyens, parmi lesquels celui de manifester pacifiquement".

Selon Ebnou, les manifestations qui ont lieu, à l’initiative des jeunes depuis le 25 février, ont révélé un "niveau élevé d’éveil citoyen chez les manifestants, de discipline, et d’attachement à leur caractère pacifique, à la protection des personnes et des biens, et à une correcte hiérarchisation des revendications civiques, politiques, et sociales".

Ebnou assure que ces manifestations ont révélé également qu’il y’avait dans notre pays des générations nouvelles, qui ont parfaitement saisi le caractère "nauséeux du legs traditionnel tribal, confrérique, ethnique, fractionnel, et qui veulent la rupture avec cette division de notre société, comme elle veut la fin de l’instrumentalisation de cette division pour des buts politiques". Selon Ebnou, ces manifestants sont "l’espoir d’une Mauritanie nouvelle, d’une société civile et politique nouvelles, et illustrent l’émergence d’acteurs à la mesure de l’étape historique que nous vivons".

Par conséquent, poursuit Ould Ebnou, ces manifestants étant "l’incarnation de l’Espoir, toute agression à leur égard constitue une agression à l’espoir, et toute atteinte à leur droit de manifester pacifiquement constituerait une félonie et une trahison du pacte social garanti par la Constitution et les textes en vigueur".



cridem

Mercredi 9 Mars 2011
Boolumbal Boolumbal
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