Dès ses prises de fonction, le 15 avril, avec des pérogatives réduites comme le prévoit la constitution, le président de la République a rapidement fait taire les sceptiques et les persifleurs. Il a tenu son rôle avec discrétion et élégance, dans l'esprit et la lettre de la loi. Beaucoup de journalistes en manque d'informations ont fait de lui la cible favorite de leurs articles, lui imputant tous les maux. En vain, le président par intérim ne sortira jamais de son silence politique. Ni pour rappeler les cadreurs de la TVM à l'ordre, encore moins pour tondre le gazon à quelques chroniqueurs ravis d'exercer leur liberté de presse sur cet homme au dos large. De fil en aiguille, les commentaires se sont estompés. Ne subsiste aujourd'hui que l'admiration pour un haut commis de l'Etat capable d'écouter les uns et les autres avec la même dextérité. Sous les trois mois qu'il aura gouverné la Mauritanie, il a redonné à l'institution de la république toute sa signification. Nul doute, il restera celui qui a su gouverner avec intelligence, conscient de l'intérêt suprême de la Nation. Le berger de la république a su préserver le paturage.
Source: Mauritanie
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