
Dimanche 30 août 2009, Ahmed Salem Ould Dahi, un homme d'affaires mauritanien, quittait le pays à bord d'un vol pour Las Palmas, en emportant avec lui une valise de devise qu'il réussissait à sortir territoire, frauduleusement, avec la complicité du Colonel Dah Ould Mamy, directeur général des Douanes.
Seulement voilà, il existe (au moins) deux hommes d'affaires qui portent ce nom. L'un est directeur de la Nouvelle société mauritanienne pour le commerce et l'industrie (Nosomaci), l'autre un agent qui travaille pour le compte de Ahmed Salem Ould Ghadde et Bahaye Ould Ghadde, deux entrepreneurs de l'entourage tribal du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz et fervents acteurs de son élection.
C'est sans doute cette homonymie qui a été à l'origine de la confusion. Vérification faite, il s'avère que le directeur de Nosomaci n'a jamais pris le vol en question ; à lui, nous présentons nos excuses publiques.
A quelque chose malheur est bon, c'est en creusant la question, nous avons découvert le mécanisme mis en place, par les frères Ghadde, en passe, semble-t-il, de se substituer à la Banque Centrale de Mauritanie (BCM).
Concrètement, les établissements primaires de dépôt, lorsqu'ils se voient opposer une fin de non recevoir par la BCM s'adressent, désormais, à Ehl Ghadde afin de couvrir leurs besoins en devises.
La BCM vend ses devises à Ehl Ghadde. Ces derniers les revendent, aux hommes d'affaires et banques, en leurs versant la devise à l'étranger ; ils récupèrent alors l'équivalent à Nouakchott. La plus-value avoisine les 60 ouguiyas par euros et l’on parle de plusieurs millions.
Voilà pourquoi le Colonel Ould Mamy s'est précipité à l'aéroport pour régler le problème et voilà pourquoi il ne sera sans doute jamais inquiété : il se contentait d'appliquer les consignes "d'en haut".
En tirant les prix des denrées de première nécessité vers le bas, avant et durant la dernière compétition présidentielle, les frères Ghadde ont permis, à leur cousin et "candidat des pauvres", Ould Abdel Aziz, de convaincre bien des électeurs crédules.
Dans cette opération, le groupe Ehl Ghadde, déjà très lié au Président renversé Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, a certainement perdu beaucoup d'argent. Voici venu le temps du retour sur investissement.
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, champion autoproclamé de la lutte contre la gabegie ne finit pas de décevoir ses électeurs, c'est à dire ceux-là, assez naïfs, bons ou cyniques pour l’avoir investi de leur espoir d’un avenir meilleur, sans révolution ni rupture.
La bêtise populaire existe ; les masses la paient toujours au prix fort. Ici, nous n’en sommes qu’au début de l’acompte ; patience !
source: taqadoumy
Seulement voilà, il existe (au moins) deux hommes d'affaires qui portent ce nom. L'un est directeur de la Nouvelle société mauritanienne pour le commerce et l'industrie (Nosomaci), l'autre un agent qui travaille pour le compte de Ahmed Salem Ould Ghadde et Bahaye Ould Ghadde, deux entrepreneurs de l'entourage tribal du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz et fervents acteurs de son élection.
C'est sans doute cette homonymie qui a été à l'origine de la confusion. Vérification faite, il s'avère que le directeur de Nosomaci n'a jamais pris le vol en question ; à lui, nous présentons nos excuses publiques.
A quelque chose malheur est bon, c'est en creusant la question, nous avons découvert le mécanisme mis en place, par les frères Ghadde, en passe, semble-t-il, de se substituer à la Banque Centrale de Mauritanie (BCM).
Concrètement, les établissements primaires de dépôt, lorsqu'ils se voient opposer une fin de non recevoir par la BCM s'adressent, désormais, à Ehl Ghadde afin de couvrir leurs besoins en devises.
La BCM vend ses devises à Ehl Ghadde. Ces derniers les revendent, aux hommes d'affaires et banques, en leurs versant la devise à l'étranger ; ils récupèrent alors l'équivalent à Nouakchott. La plus-value avoisine les 60 ouguiyas par euros et l’on parle de plusieurs millions.
Voilà pourquoi le Colonel Ould Mamy s'est précipité à l'aéroport pour régler le problème et voilà pourquoi il ne sera sans doute jamais inquiété : il se contentait d'appliquer les consignes "d'en haut".
En tirant les prix des denrées de première nécessité vers le bas, avant et durant la dernière compétition présidentielle, les frères Ghadde ont permis, à leur cousin et "candidat des pauvres", Ould Abdel Aziz, de convaincre bien des électeurs crédules.
Dans cette opération, le groupe Ehl Ghadde, déjà très lié au Président renversé Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, a certainement perdu beaucoup d'argent. Voici venu le temps du retour sur investissement.
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, champion autoproclamé de la lutte contre la gabegie ne finit pas de décevoir ses électeurs, c'est à dire ceux-là, assez naïfs, bons ou cyniques pour l’avoir investi de leur espoir d’un avenir meilleur, sans révolution ni rupture.
La bêtise populaire existe ; les masses la paient toujours au prix fort. Ici, nous n’en sommes qu’au début de l’acompte ; patience !
source: taqadoumy