La sortie récente du sénateur de Mbout, Youssouf Sylla, est riche d’un engagement libre, impartial et inconditionnel au service de la vérité. C’est dommage que des spécimens aussi rares de la moralité humaine n’aient guère d’effets sur un paysage corrompu plus que jamais abonné à la surenchère politicienne et à la culture du déni systématique.
Comme quoi, le champ politique mauritanien regorge de députés, de sénateurs et, de surcroit, d’imams qui, par un acte symbolique, pouvaient brandir un objecteur de conscience au nom d’un avenir unitaire gravement menacé ; hélas, les privilèges apparents ont pris le dessus sur les visées nobles, les conforts temporaires étouffé les promesses de représentativités populaires et les enseignements de l’Islam eux mêmes ne s’apprécient désormais qu’à la lumière des critères de la race, de la tribu ou de l’ethnie.
Bref, la vérité sur l’esclavagisme, le passif humanitaire et les questions de la cohabitation, en général, n’est plus qu’une variable alignée sur l’imminence d’une place à l’ombre bienveillante du président de la soi-disant rectification.
Les lignes qui suivent nous aideront, peut être, a cerner la portée de ces mots qui, du reste, se veulent une odyssée humble dans l’univers théâtral des positionnements particularistes avec tout se qu’ils comportent de contreproductif pour le dialogue inter ethnique en Mauritanie. N’oublions pas, toutefois, de mentionner que d’autres dans ce lot, des hommes et des femmes, ne se seront jamais lassés d’appeler à la retenue. Le moment venu, nous leur consacrerons des honneurs bien mérités.
A défaut de pouvoir régler des problèmes, un reflex que j’ai encore du mal à comprendre conduit souvent nos gouvernants à en rajouter. Et la mauvaise foi aidant, pour chaque pas en avant vers le règlement des questions liées à la cohabitation, on fait deux pas à reculons. On annonce un recensement des sépultures des victimes des années sombres de la dictature (à la joie prudente de leurs ayant-droit) pour replanter, avec une malice chirurgicale, les germes d’une apatridie calculée des negro-mauritaniens.
On annonce une montagne de dispositions criminalisant l’esclavage pour réprimer, sans ménagement, toute tentative de rappel à l’ordre édicté ; autant de paradoxes qui traduisent un refus systématique de sortir le pays de l’ornière incertaine des antagonismes stagnants ; Une réadaptation, certes, intempestive, mais obstinée, d’une pensée de Nietzsche qui soutenait sous d’autres cieux qu’aucune loi ne dit que progresser c’est nécessairement aller de l’avant.
Plus absurde encore est le relais qu’une telle inefficacité trouve au sein de la classe politique de notre pays. Le président d’El wiyam, Boidiel ould Houmeid, au cours d’un meeting tenu à Nouakchott, niait, avec toute la véhémence d’un avocat du diable, l’existence de l’esclavage en Mauritanie rappelant, en renfort, que les harratines faisaient partie intégrante de la communauté maure. C’est là un infantilisme politique indigne de la portée objective du débat sur l’unité nationale. En conséquence de quoi, mon propos n’est nullement de m’attarder sur une tentative tortueuse de placer la poule avant l’œuf ou vice versa.
Disons néanmoins, pour sa gouverne, que ce projet de bipolarisation ethnocentrique dont il fait l’étalage dans sa rhétorique n’est rien de moins qu’une création politique pour divertir de l’essentiel. L’idéal dans la lutte politique engagée pour le changement c’est justement de tuer dans l’œuf tout projet de conceptualisation de notre appartenance nationale fondée sur la race ou l’ethnie.
Les vraies questions qui interpellent les mauritaniens sont irréductibles au débat trop simpliste de l’appartenance des harratines à la communauté noire ou à celle négro africaine ; il s’agit plutôt de créer les conditions d’une cohabitation sereine par l’élimination des tares antisociales qui assombrissent le destin de tout un peuple. Il s’agit d’entreprendre par des décisions courageuses le chemin vers une Mauritanie ou les ethnies, les tribus et autres clivages contreproductifs disparaitraient du fait d’une justice égalitaire qui donnerait les mêmes chances à tout le monde.
N’en déplaise aux politicards de son acabit, les problèmes de la cohabitation en Mauritanie n’ont hérité d’une résonance politique que du fait d’une volonté systématique de les maintenir comme tels. Laissées à elles seules, les communautés du pays auraient mieux évalué les défis multiples liés à leur survie.
L’interférence des attitudes intéressées, appuyée au niveau de l’appareil régalien par des chantres de la discrimination raciale, empêche tout dépassement des querelles de clochers.
Une autre tendance que l’on retrouve chez nos politiciens consiste à nier le fait esclavagiste. A ce sujet, réitérons l’appel univoque lancé par le sénateur de Mbout pour la reconnaissance des tares et l’urgence de leur trouver des solutions plutôt que de chercher à déférer leur implosion par des manœuvres sordides. Il ne sert à rien de crier son appartenance à tel ou à tel autre groupe ethnique lorsque la question nationale se pose en termes de justice et d’égalité sociales.
Source : khamous
Comme quoi, le champ politique mauritanien regorge de députés, de sénateurs et, de surcroit, d’imams qui, par un acte symbolique, pouvaient brandir un objecteur de conscience au nom d’un avenir unitaire gravement menacé ; hélas, les privilèges apparents ont pris le dessus sur les visées nobles, les conforts temporaires étouffé les promesses de représentativités populaires et les enseignements de l’Islam eux mêmes ne s’apprécient désormais qu’à la lumière des critères de la race, de la tribu ou de l’ethnie.
Bref, la vérité sur l’esclavagisme, le passif humanitaire et les questions de la cohabitation, en général, n’est plus qu’une variable alignée sur l’imminence d’une place à l’ombre bienveillante du président de la soi-disant rectification.
Les lignes qui suivent nous aideront, peut être, a cerner la portée de ces mots qui, du reste, se veulent une odyssée humble dans l’univers théâtral des positionnements particularistes avec tout se qu’ils comportent de contreproductif pour le dialogue inter ethnique en Mauritanie. N’oublions pas, toutefois, de mentionner que d’autres dans ce lot, des hommes et des femmes, ne se seront jamais lassés d’appeler à la retenue. Le moment venu, nous leur consacrerons des honneurs bien mérités.
A défaut de pouvoir régler des problèmes, un reflex que j’ai encore du mal à comprendre conduit souvent nos gouvernants à en rajouter. Et la mauvaise foi aidant, pour chaque pas en avant vers le règlement des questions liées à la cohabitation, on fait deux pas à reculons. On annonce un recensement des sépultures des victimes des années sombres de la dictature (à la joie prudente de leurs ayant-droit) pour replanter, avec une malice chirurgicale, les germes d’une apatridie calculée des negro-mauritaniens.
On annonce une montagne de dispositions criminalisant l’esclavage pour réprimer, sans ménagement, toute tentative de rappel à l’ordre édicté ; autant de paradoxes qui traduisent un refus systématique de sortir le pays de l’ornière incertaine des antagonismes stagnants ; Une réadaptation, certes, intempestive, mais obstinée, d’une pensée de Nietzsche qui soutenait sous d’autres cieux qu’aucune loi ne dit que progresser c’est nécessairement aller de l’avant.
Plus absurde encore est le relais qu’une telle inefficacité trouve au sein de la classe politique de notre pays. Le président d’El wiyam, Boidiel ould Houmeid, au cours d’un meeting tenu à Nouakchott, niait, avec toute la véhémence d’un avocat du diable, l’existence de l’esclavage en Mauritanie rappelant, en renfort, que les harratines faisaient partie intégrante de la communauté maure. C’est là un infantilisme politique indigne de la portée objective du débat sur l’unité nationale. En conséquence de quoi, mon propos n’est nullement de m’attarder sur une tentative tortueuse de placer la poule avant l’œuf ou vice versa.
Disons néanmoins, pour sa gouverne, que ce projet de bipolarisation ethnocentrique dont il fait l’étalage dans sa rhétorique n’est rien de moins qu’une création politique pour divertir de l’essentiel. L’idéal dans la lutte politique engagée pour le changement c’est justement de tuer dans l’œuf tout projet de conceptualisation de notre appartenance nationale fondée sur la race ou l’ethnie.
Les vraies questions qui interpellent les mauritaniens sont irréductibles au débat trop simpliste de l’appartenance des harratines à la communauté noire ou à celle négro africaine ; il s’agit plutôt de créer les conditions d’une cohabitation sereine par l’élimination des tares antisociales qui assombrissent le destin de tout un peuple. Il s’agit d’entreprendre par des décisions courageuses le chemin vers une Mauritanie ou les ethnies, les tribus et autres clivages contreproductifs disparaitraient du fait d’une justice égalitaire qui donnerait les mêmes chances à tout le monde.
N’en déplaise aux politicards de son acabit, les problèmes de la cohabitation en Mauritanie n’ont hérité d’une résonance politique que du fait d’une volonté systématique de les maintenir comme tels. Laissées à elles seules, les communautés du pays auraient mieux évalué les défis multiples liés à leur survie.
L’interférence des attitudes intéressées, appuyée au niveau de l’appareil régalien par des chantres de la discrimination raciale, empêche tout dépassement des querelles de clochers.
Une autre tendance que l’on retrouve chez nos politiciens consiste à nier le fait esclavagiste. A ce sujet, réitérons l’appel univoque lancé par le sénateur de Mbout pour la reconnaissance des tares et l’urgence de leur trouver des solutions plutôt que de chercher à déférer leur implosion par des manœuvres sordides. Il ne sert à rien de crier son appartenance à tel ou à tel autre groupe ethnique lorsque la question nationale se pose en termes de justice et d’égalité sociales.
Source : khamous
Actualités













