Je viens d’apprendre l’arrestation de Biram oul Abeid ould Dah, leader de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste, de Balla Touré, Ahmed Samba, Mariam Dieng, Mariam Fall, Abeid ould Imijin et de nombreux autres militants de cette organisation sœur. La répression qui était déjà la principale arme de défense et de perpétuation du système raciste instauré par les différents régimes pour maintenir dans l’exclusion, la pauvreté et l’esclavage la majorité noire de Mauritanie, constitue un reflexe du régime militaire de Mohamed ould Abdel Aziz. Car autant, un tronc d’arbre à beau durer dans l’eau ne le transformera jamais en caïman, autant le passage du treillis militaire au costume ne fera jamais du général un démocrate épris de justice et de paix, comme semble le dépeindre sa propre propagande. Ceci est d’autant plus compréhensible qu’Abdel Aziz est, est-il nécessaire de le rappeler, le disciple d’Ould Taya, c'est-à-dire le plus grand raciste, sanguinaire et esclavagiste que l’Humanité ait connu.
Par cette arrestation, le régime d’Ould Abdel Aziz a franchi une nouvelle barrière dans la révélation de son « moi », seulement, la Mauritanie de 2010 n’est pas celle des années 80 et 90 et la répression, quelque soit son ampleur n’arrêtera jamais le train déjà en marche des peuples opprimés en faveur de la liberté et de l’égalité. Aujourd’hui, jusque dans les rangs de la communauté beydane elle-même des voix courageuses, mues par le seul intérêt suprême de la Mauritanie, se lèvent de plus en plus pour appeler à l’avènement d’un Etat non raciste et égalitaire…
Par ailleurs, le régime d’Aziz doit comprendre que la politique du « diviser pour dominer » qui a prévalue ces 40 dernières années a été vaincue par les communautés opprimées. Aujourd’hui, les Haratines, les Peuls, les Soninkés, et les Wolofs ont compris que leur salut est dans leur unité de combat et ne se laisseront plus morceler par ceux-là même qui les excluent de la gestion de leur pays, s’ils ne les condamnent tout simplement pas à l’exile ou à la mort. De même, aucune répression fut ce t-elle pire que celle de 1989 ne freinera le désir ardent des communautés mauritanienne noires opprimées à conquérir une liberté et une égalité véritable !
Face à cela le pouvoir a deux possibilités :
-créer les conditions d’un véritable débat national sur le racisme et l’esclavage pour aboutir à la mise en place d’une Mauritanie non-raciste et non esclavagiste, dans la douceur, en lui évitant un bain de sang ;
-réagir, comme il vient de le faire, par la répression, alors être responsable de l’avènement d’une révolution avec tout ce qu’elle comporte comme souffrances et pertes humaines.
A ce titre, un grand combattant de l’Apartheid a écrit que dans une situation d’oppression « c’est toujours l’oppresseur qui détermine la forme de la lutte ».
C’est pourquoi, j’appelle, non pas au calme hypocrite, mais au débat sérieux, non à l’apaisement, mais au réalisme, non plus à la « bonne conscience », mais à l’objectivité et à l’action, seuls moyens de sauver le pays d’une guerre civile. La Mauritanie supporte déjà très mal les attaques terroristes extérieures et ne survivra pas à une implosion interne. A bon entendeur salut !
Je ne saurai terminer cette communication sans exprimer toute mon amitié à l’endroit de Biram, ainsi que la solidarité indéfectible de l’Initiative Mauritanienne pour l’Egalité et la Justice (IMEJ) à l’égard de l’IRA et à appeler le Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion (FLERE) à la mobilisation.
Enfin, ce sont toutes les formations politiques qui se veulent progressistes qui doivent se sentir interpellées par ces tristes événements, car l’heure est grave !
Mamadou Kalidou BA, Président de l’IMEJ Le 13/12/2010
Par cette arrestation, le régime d’Ould Abdel Aziz a franchi une nouvelle barrière dans la révélation de son « moi », seulement, la Mauritanie de 2010 n’est pas celle des années 80 et 90 et la répression, quelque soit son ampleur n’arrêtera jamais le train déjà en marche des peuples opprimés en faveur de la liberté et de l’égalité. Aujourd’hui, jusque dans les rangs de la communauté beydane elle-même des voix courageuses, mues par le seul intérêt suprême de la Mauritanie, se lèvent de plus en plus pour appeler à l’avènement d’un Etat non raciste et égalitaire…
Par ailleurs, le régime d’Aziz doit comprendre que la politique du « diviser pour dominer » qui a prévalue ces 40 dernières années a été vaincue par les communautés opprimées. Aujourd’hui, les Haratines, les Peuls, les Soninkés, et les Wolofs ont compris que leur salut est dans leur unité de combat et ne se laisseront plus morceler par ceux-là même qui les excluent de la gestion de leur pays, s’ils ne les condamnent tout simplement pas à l’exile ou à la mort. De même, aucune répression fut ce t-elle pire que celle de 1989 ne freinera le désir ardent des communautés mauritanienne noires opprimées à conquérir une liberté et une égalité véritable !
Face à cela le pouvoir a deux possibilités :
-créer les conditions d’un véritable débat national sur le racisme et l’esclavage pour aboutir à la mise en place d’une Mauritanie non-raciste et non esclavagiste, dans la douceur, en lui évitant un bain de sang ;
-réagir, comme il vient de le faire, par la répression, alors être responsable de l’avènement d’une révolution avec tout ce qu’elle comporte comme souffrances et pertes humaines.
A ce titre, un grand combattant de l’Apartheid a écrit que dans une situation d’oppression « c’est toujours l’oppresseur qui détermine la forme de la lutte ».
C’est pourquoi, j’appelle, non pas au calme hypocrite, mais au débat sérieux, non à l’apaisement, mais au réalisme, non plus à la « bonne conscience », mais à l’objectivité et à l’action, seuls moyens de sauver le pays d’une guerre civile. La Mauritanie supporte déjà très mal les attaques terroristes extérieures et ne survivra pas à une implosion interne. A bon entendeur salut !
Je ne saurai terminer cette communication sans exprimer toute mon amitié à l’endroit de Biram, ainsi que la solidarité indéfectible de l’Initiative Mauritanienne pour l’Egalité et la Justice (IMEJ) à l’égard de l’IRA et à appeler le Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion (FLERE) à la mobilisation.
Enfin, ce sont toutes les formations politiques qui se veulent progressistes qui doivent se sentir interpellées par ces tristes événements, car l’heure est grave !
Mamadou Kalidou BA, Président de l’IMEJ Le 13/12/2010
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