Après Ould Bekrine, Ould Ghazouani ?



Après Ould Bekrine, Ould Ghazouani ?
Il y a de cela trois jours, le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz convoque le chef d'État-major de l'armée nationale, le Général Mohamed Ould Ghazouani. Motif : une information ultra-confidentielle transmise, à la Présidence, par les services de renseignement espagnols.

Un écran, face aux deux hommes, diffuse des images satellite. Le président explique : il s'agit d'images de la frontière avec le Mali, prises le jour du rapt des otages espagnols.

Ensuite, il montre, à Ould Ghazouani, les nombreuses zones poreuses de la frontières et lui rappelle un échange antérieur : "tu m'avais dit que ses zones étaient étroitement surveillées par l'armée, or les images disent le contraire".

Mais, pour Ould Ghazouani, le problème se pose autrement : aucune puissance étrangère n'a le droit de prendre des images du sol national, sauf autorisation express du gouvernement ; autrement, l’acte relèverait de l’espionnage, qu'une prise d'otage, aussi regrettable soit-elle, ne saurait justifier.

Le Président ne partage pas l’opinion de son chef d'État-major et ami de longue date ; pour lui, le problème n'est pas là et la justification du Général sert surtout à masquer les carences de ses services.

Ould Ghazouani ne se laisse pas démonter : "Monsieur le Président, les informations que je vous ai fournies, concernant la surveillance de la frontière avec le Mali sont basées sur les rapports des soldats mauritaniens sur le terrain. Pour ma part je fais plus confiance à nos militaires qu'à un service de renseignement étranger, aussi sophistiqué soit-il" ; puis le Général écourte l’entretien et prend congé.

Selon la source de l’information à Taqadoumy, le Président de la République tenait une règle à mesurer. Au début de son propos, il s'en servait pour designer des points sur l'écran mais, à mesure de l'échange houleux, il a fini par la diriger vers le visage de son interlocuteur, en l'agitant de manière menaçante. Ce manque de respect manifeste a très fortement déplu au Général Ould Ghazouani, d’où sa sortie précipitée.


Source: Taqadoumy

Lundi 7 Décembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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