Anthropologie d’un assassinat



Anthropologie d’un assassinat
Dans un pays où le régime négocie avec les terroristes qui sont des esclavagistes et des adeptes de l’apartheid le plus ignoble, pour son maintien, point n’est étonnant que les criminels poussent l’arrogance et la haine appliquées à leur quatre-vingt-cinq pour cent de populations en raison de leur peau noire à des étrangers à leur système d’organisation tribale qui ne supporte pas l’intrusion d’un élément extérieur qui, supposent-ils, remettrait en cause leur domination raciale. Les criminels responsables du meurtre de l’otage français sont constitutifs du pouvoir autour duquel ils pivotent aussi, de par leur représentativité sur l’échiquier de l’opposition politique et leurs guides spirituels qui, sur une fatwa, peuvent mettre bas l’Etat et la tribu maure qui l'incarne.

L’assassinat de l’otage français interpelle autant qu’elle indigne l’opinion internationale. Les péripéties de conflits diplomatiques sous-jacents à cette affaire se le disputent à la situation interne de la Mauritanie. Tant il est vrai que le président Malien ATT avait libéré quatre éléments d’Al-Qaïda en échange de l’otage français Pierre Camatte, l’Algérie et la Mauritanie avaient rappelé leurs ambassadeurs. La France menait le jeu autant qu’elle a motivé l’attaque actuelle qui a coûté la vie à Michel GERMANEAU.

Lors de la libération de Pierre Camate, la Mauritanie avait posté un bataillon à la ville frontalière de Bassikounou, et soumettaient aux pires exactions les convois commerçants maliens vers son territoire. Cette même ville ayant servi de base arrière à la rébellion touareg du Front Populaire de Libération de l’Azawad (FPLA) des années 90. Le mali ne pardonnera jamais l’ingérence de la Mauritanie au travers de son actuel directeur de la sûreté nationale, Ould El Hadi travaillant alors avec le chef des rebelles maliens Rhissa. Ag Sid’Ahmed.

Vu de l’intérieur de la Mauritanie, Ould El Hadi et l’actuel putschiste au pouvoir, et bien des éléments du régime mauritanien ont perpétré le génocide des Noirs au travers d’une tentative de nettoyage ethnique subséquente, en incitant à la destruction du voisin Sénégalais. Arrogance, haine à l’égard de l’étranger en général, du Noir en particulier par la tradition de l’esclavage, confiance avec le soutien alors de Sadam Hussein et de l’internationale arabe. La situation d’hégémonie esclavagiste de l’exécution de l’apartheid par la minorité de quinze pour cent d’Arabo-berbères, situation cautionnée par la France en octroyant le pouvoir au groupe arabo-berbère dès l'indépendance. La France a reconnu et soutenu l'actuel président arrivé au pouvoir par coup d’Etat le 6 août 2008, en violation des conventions européenne et africaine sur l'accession au pouvoir. Toute cette inconséquence ouvre la voie à la dérive de violation, de meurtres à outrance par cette couche arabo-berbère dont les membres constituent les combattants d’Alquaida et bénéficiant potentiellement de toute impunité en Mauritanie, ou au moins de complaisance de la justice basée sur la « chaaria » qui en protège tout maure quelque soit son crime. L’un des pires étant les cas d’esclavage dont elle ne tranche jamais en faveur de l’esclave, mais toujours en faveur du maure.

Ironie du sort : après la perte de quarante-et-quatre militaire en mission, le Mali envisagea, en vain, une conférence en vue d’une traque transfrontalière des terroristes. Aujourd’hui l’armée mauritanienne appuyée par la France viole le territoire de son voisin en réveillant le démon d’un conflit régional latent. Toutes les règles internationales sont bafouées. La France pour libérer son otage, en méconnaissance ou en minimisant l’emprise de la protection réciproque parmi la communauté arabo-berbère, mettant en péril son citoyen place également la Mauritanie face à des problèmes internes et régionaux explosifs.


Source: Fall Moctar porte parole de l'ocvidh







Samedi 31 Juillet 2010
Boolumbal Boolumbal
Lu 203 fois



Recherche


Inscription à la newsletter