
La présidence de la République a convoqué une session parlementaire extraordinaire le mercredi prochain. Plusieurs points seront examinés dont le plus crucial est celui relatif au projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs. Ainsi les parlementaires mauritaniens seront emmenés à plancher la constitutionalité dudit projet afin de se prononcer si oui ou non ces amendements sont recevables. Une fois le projet est jugé conforme aux normes, il sera confié à un comité de suivi chargé de préparer son, passage à l’approbation des deux chambres. Il s’agira soit d’opter pour un vote référendaire populaire ou une consultation parlementaire. Tous les signes indiquent que l’alternative la plus probable serait celle d’un vote parlementaire qui fait l’objet depuis quelques semaines de concertations au sein de la majorité présidentielle de l’hémicycle. Le gouvernement entreprend des conciliabules visant à obtenir une large adhésion des députes et sénateurs. Les dernières gratifications foncières attribuées aux parlementaires militent en faveur de cette démarche. Les sénateurs font l’objet de tous les égards ces derniers temps de la part du gouvernement depuis l’annonce de la dissolution de la chambre haute du parlement. Certains ont déjà été placés dans certaines sociétés publiques ou parapubliques, d’autres nommés comme PCA. Le Président Mohamed Ould Aziz qui prend à bras le corps la situation a instruit le gouvernement et ses soutiens politiques de prendre toutes les dispositions pour contourner les obstacles susceptibles de faire échouer un vote parlementaire en faveur des amendements constitutionnels. Ceci est d ‘autant plus urgent que des partis politiques ayant participé au dernier dialogue politique ont exprimé leur refus du principe d’un vote parlementaire. C’est le cas du parti APP dont le leader a joué un rôle de premier plan dans la tenue du dialogue inclusif. Messaoud Ould Boulkheir a émis des réserves à ce sujet de manière officielle. Le président du conseil économique et social n’est pas le seul sur cette position. Des contacts sont en cours entre le Président Aziz et des personnalités hostiles au vote parlementaire des amendements issus du dialogue inclusif. L’opinion reste largement partagée.il y a ceux qui pensent que les jeux sont pipés. D’autres estiment que la partie est loin d’être jouée .
Source http://le-renovateur.net
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