Nous nous sommes demandés plusieurs fois qui peut diriger la Mauritanie.Nous ne sommes pas certainement les seuls à poser une telle question récurrente. Cela est d’autant plus un souci que la plupart des mauritaniens se demandent si, finalement ils peuvent continuer à avoir confiance en leurs hommes d’Etat en mesure de régler les problèmes de plus en plus nombreux qui perturbent leur quotidien dans un pays exposé à une pauvreté chronique accentuée par des inégalités de chance entre ses populations et ses composantes ethniques.Que dire de la gestion calamiteuse des affaires.
Des détournements des deniers publics qui continuent sous d’autres formes plus subtiles. On a fait croire aux mauritaniens que l’argent de l’Etat ne sera pas utilisé dans l’anarchie et que tout sera fait dans la transparence absolue. Les mauritaniens n’en sont pas à présent convaincus car ils voient tous les jours des faits qui démentissent cette promesse faite par le président et son gouvernement. D’ailleurs que vaut un gouvernement qui n’a aucune marge de manœuvre dans les prises de décisions. Que vaut un PM qui doit se soumettre toujours à ce que lui dicte le président alors qu’il a des prérogatives qui lui sont propres. Que valent des généraux qui doivent se mettre au garde-à-vous comme des caporaux devant le chef suprême par qui passent tous les ordres ? Nous sommes bien dans un Etat où les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme. On était dans cette même situation au temps de Taya. Nous y somme à présent. Qu’est-ce qui a changé sinon qu’un homme a chassé un autre et s’est installé pour imposer ses pouvoirs à qui le veut et contre la volonté de celui qui ne veut pas. Qu’est-ce qui a changé sur le plan de la gestion des diversités culturelles au temps où les noirs étaient victimes d’une politique d’exclusion qui , à présent continue de plus belle et où les petites décisions ne sont pas une volonté de régler les injustices mais de simuler des solutions qui ne trompent personne. Les mauritaniens ont mille fois crû à chaque fois que la rupture est possible à chaque coup d’Etat ou semblant de démocratie. Les plus pessimistes finissent par avoir raison. Le cours des événements ne trahit pas les doutes sur les intentions des hommes au pouvoir surtout leurs capacités à gérer autrement le pays. Une fois au fauteuil, ils montrent leur vrai visage. Les masques tombent et la nature réelle s’affiche. Rarement on a dérogé à cette règle où l’arrivée au pouvoir se fait par la force des armes ou le truchement des urnes. L’opposition n’a pas eu la chance de prendre le pouvoir. Elle y arrivera difficilement tant que l’armée continue de faire de la politique. Dès qu’un homme quitte, un militaire reprend la relève. Un deux, trois, et cela continuera. Le printemps arabe ni l’été africain ne changeront le cours de l’histoire. Les pauvres mauritaniens vont encore applaudir jusqu’au dernier doigt. Ils ne verront pas le bout du tunnel. Mais ils entendront de belles paroles où la démagogie entretiendra le désir de se planter au pouvoir. Pauvre peuple, pitoyable opposition dont les chefs ont vieilli sans sentir l’odeur du palais … ainsi va la Mauritanie !
Cheikh Tidiane Dia
Des détournements des deniers publics qui continuent sous d’autres formes plus subtiles. On a fait croire aux mauritaniens que l’argent de l’Etat ne sera pas utilisé dans l’anarchie et que tout sera fait dans la transparence absolue. Les mauritaniens n’en sont pas à présent convaincus car ils voient tous les jours des faits qui démentissent cette promesse faite par le président et son gouvernement. D’ailleurs que vaut un gouvernement qui n’a aucune marge de manœuvre dans les prises de décisions. Que vaut un PM qui doit se soumettre toujours à ce que lui dicte le président alors qu’il a des prérogatives qui lui sont propres. Que valent des généraux qui doivent se mettre au garde-à-vous comme des caporaux devant le chef suprême par qui passent tous les ordres ? Nous sommes bien dans un Etat où les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme. On était dans cette même situation au temps de Taya. Nous y somme à présent. Qu’est-ce qui a changé sinon qu’un homme a chassé un autre et s’est installé pour imposer ses pouvoirs à qui le veut et contre la volonté de celui qui ne veut pas. Qu’est-ce qui a changé sur le plan de la gestion des diversités culturelles au temps où les noirs étaient victimes d’une politique d’exclusion qui , à présent continue de plus belle et où les petites décisions ne sont pas une volonté de régler les injustices mais de simuler des solutions qui ne trompent personne. Les mauritaniens ont mille fois crû à chaque fois que la rupture est possible à chaque coup d’Etat ou semblant de démocratie. Les plus pessimistes finissent par avoir raison. Le cours des événements ne trahit pas les doutes sur les intentions des hommes au pouvoir surtout leurs capacités à gérer autrement le pays. Une fois au fauteuil, ils montrent leur vrai visage. Les masques tombent et la nature réelle s’affiche. Rarement on a dérogé à cette règle où l’arrivée au pouvoir se fait par la force des armes ou le truchement des urnes. L’opposition n’a pas eu la chance de prendre le pouvoir. Elle y arrivera difficilement tant que l’armée continue de faire de la politique. Dès qu’un homme quitte, un militaire reprend la relève. Un deux, trois, et cela continuera. Le printemps arabe ni l’été africain ne changeront le cours de l’histoire. Les pauvres mauritaniens vont encore applaudir jusqu’au dernier doigt. Ils ne verront pas le bout du tunnel. Mais ils entendront de belles paroles où la démagogie entretiendra le désir de se planter au pouvoir. Pauvre peuple, pitoyable opposition dont les chefs ont vieilli sans sentir l’odeur du palais … ainsi va la Mauritanie !
Cheikh Tidiane Dia
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