Ahmed Ould Daddah, a propos des événements de l’université de Nouakchott / Communiqué RFD

Des événements se sont produits hier et aujourd’hui à l’université de Nouakchott. Tant que c’était des événements entre des jeunes qui se battaient sur des positions syndicales, on ne pouvait s’en mêler. Mais des lors que ça a pris soudain et de façon, sans aucun doute, pas innocente, une tournure portant sur les composantes nationales de la Mauritanie, voire une tournure raciale, nous ne pouvons plus nous taire.



Ahmed Ould Daddah, a propos des événements de l’université de Nouakchott / Communiqué RFD
" Les forces politiques significatives de l’opposition n’y ont pas joué un rôle ".
Des événements se sont produits hier et aujourd’hui à l’université de Nouakchott. Tant que c’était des événements entre des jeunes qui se battaient sur des positions syndicales, on ne pouvait s’en mêler. Mais des lors que ça a pris soudain et de façon, sans aucun doute, pas innocente, une tournure portant sur les composantes nationales de la Mauritanie, voire une tournure raciale, nous ne pouvons plus nous taire.

Je crois que tous les mauritaniens honnêtes et sincères qui constituent l’écrasante majorité ne peuvent se taire face à ces événements. Si on commet l’erreur impardonnable du silence, ça pourrait prendre des dimensions incontrôlables et, on se mordrait les doigts pour n’avoir pas agi et agi à temps pour dire stop à ce qui touche à l’unité nationale, à la cohésion de notre peuple qui est sacrée.
Nous ne pensons pas que ce fut quelque chose d’innocent. Nous avons au contraire le sentiment que les étudiants à eux seuls, n’avaient pas de problèmes majeurs.



Nous avons le fort sentiment très désagréable que des forces ont été derrière ce dérapage, des forces ont alimenté ce dérapage et ont voulu dresser des mauritaniens contre des mauritaniens. C’est inacceptable et ne pouvons l’accepter. Nous avons supporté la marginalisation…. Mais quelque soit le prix a payer nous ne supporterons pas que l’on casse ce pays

Sur ce point, je voudrais être très clair. Personne n’a le droit, et surtout les cercles du pouvoir, de faire des actions attentatoires à l’unité de la Mauritanie. Je m’adresse au pouvoir dont la responsabilité est d’assurer la cohésion entre citoyens, d’assurer l’ordre par la justice et une politique de responsabilité.
Avez-vous des éléments précis des informations précises qui forgent votre conviction selon laquelle des éléments extérieurs à l’université ont manipulé les étudiants ?

Vous savez très bien que je n’étais pas présent, vous savez tres bien aussi que les forces politiques significatives de l’opposition n’ont pas joué un rôle dans cette affaire. Mais, selon les informations que nous avons, il y a eu, a un moment donné, une conjonction d’un certain nombre d’éléments qui ont transformé le combat syndical initial en confrontations. Ce genre de choses n’arrive pas spontanément. Malheureusement dès que l’on parle de racisme, il y a des passions. Mais la vérité, c’est que le problème initial était un problème syndical sans aucune altération.


RFD : COMMUNIQUÉ

Le dépouillement des résultats du vote en cours à l'université, entre les organisations estudiantines, a malheureusement dégénéré en violentes échauffourées ayant pris un caractère racial dans un climat d'absence et d'indifférence des services universitaires chargés de diligenter les opérations de vote et une lenteur injustifiée des services de sécurité, ce qui laisse planer des doutes sérieux sur les vrais instigateurs de cette crise. Ces affrontements ont causé des préjudices corporels aux étudiants dont certains avaient subi des blessures à la suite desquelles ils furent hospitalisés. Au cours de ces violences qui ont dépassé le cadre de l'université et se sont poursuivies hier et aujourd'hui, des journalistes ont été agressés et des biens publics appartenant à l'université ont été saccagés.

Le RFD, tout en déplorant ces actes de violences visant l'unité d'action et la cohésion des étudiants, met en garde contre de tels agissements et appelle tous les acteurs à la responsabilité et à la préservation de l'unité de notre peuple, unité qui est notre bien le plus précieux en même temps que le gage essentiel de paix et de sécurité dans notre pays.

Nous sommes persuadés que les étudiants qui sont la conscience d'aujourd'hui et l'espoir de demain sauront éviter le piège de la division et des déchirements tout en défendant leurs droits légitimes à mener l'action syndicale dans un esprit de démocratie et tolérance en vue de créer des conditions propices aux études et à la formation.

Nouakchott, le 21 Avril 2011
Direction de la Communication


Source :Khalilou Diagana
Pour Cridem

Vendredi 22 Avril 2011
Boolumbal Boolumbal
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