
Depuis l’arrestation de celui censé être le «cerveau » du trafic de drogue en Mauritanie, le français, Eric Maik Walter, l’on commençait à croire qu’enfin une enquête sur ces nombreux réseaux dans notre pays allait connaître son épilogue. Il n’en sera rien. L’enquête patauge toujours. Malgré les aveux qui auraient été extorqués à certains prévenus, l’affaire du dossier N°769/2007 plonge l’opinion dans une suspicion totale face au maintien du doute sur certains personnes sans l’existence de preuves irréfutables que les dénonciations ou surtout des relations parfois amicales avec Mini Ould Soudani.
Il est de plus en plus évident que notre pays a servi pendant une longue période -et sert peut être encore - comme plaque tournante d’un narcotrafic sans précédent. Des fortunes colossales, en blanchiment d’argent, se sont constituées, parfois même suspectées protégées par des segments de l’appareil sécuritaire. Ce qui certainement explique l’entremise dans l’affaire Mini Ould Soudani de l’officier Sid’Ahmed Ould Taya, qui émargeait alors à Interpol Mauritanie et qui se retrouve fer de lance dans cette affaire en conduisant Mini à ses bourreaux éventuels. Mais aujourd’hui, et en dépit de l’extradition de Eric Walter et des révélations qu’il pourrait faire, trop de questions restent en suspens.
Beaucoup trop de suspects
D’après les premières informations soutirées à Eric Walter, ce dernier n’aurait jamais eu affaire à une autre personne que Mini Ould Soudani, ou à l’officier Sid’Ahmed Ould Taya pour expliquer la mise en place de son réseau en Mauritanie. Un réseau qui acheminerait, par voie aérienne, des quantités importantes de Cocaine en provenance du Vénézuela. Si l’on s’en tient donc à ces révélations, et au fait que Mini Ould Soudani, lui-même a porté plainte au lendemain de son kidnapping contre l’officier Ould Taya, une grande partie des suspects sont des personnalités qui entretenaient des liens avec le principal prévenu mauritanien, Mini Ould Soudani. L’affaire qui retient l’attention depuis deux ans, n’a encore connu aucune avancée notoire, sur le plan des preuves formelles impliquant certaines personnalités dont la suspicion constitue une épée de Damoclès gênante. A cette posture, il faut aussi ajouter les supputations et commérages qu’on en donne pour amuser la galerie. On commence également à se poser la question de savoir est-ce qu’en rallongeant de la sorte le listing des accusations, l’on ne veut pas tout simplement créer les conditions d’une confusion préjudiciable à l’éclosion de la vérité.
De l’affaire Mini Ould Soudani tout n’a pas été dit. Mais elle est aujourd’hui déballée sur la place publique. Depuis deux ans, le principal inculpé, Mini Ould Soudani, attend d’être jugé. Il est poursuivi, comme les autres, de « constitution d’une bande de malfaiteurs en vue d’un complot visant la commercialisation des drogues très dangereuses , conformément aux articles 4, 5 et 10 de la loi sur la drogue, blanchiment d’argent et participation au blanchiment, conforment aux articles 2 et 44 de la loi contre le terrorisme ». Mais là où l’opinion publique entend encore être éclairée, c’est en rapport avec les preuves produites dans cette affaire. Plusieurs personnes ont effectivement été interpelées juste parce qu’elles connaissaient Mini Ould Soudani ou qu’elles avaient traité avec lui en toute méconnaissance des activités parallèles » qu’il aurait pu mener.
Le cas Barikallah,
Lorsqu’en juillet 2007 éclate cette affaire, l’un des détenus, Barikallah, cité par l’ANI, comme étant «passeur», version des enquêteurs, et qui clame encore son innocence, revient de France où il était en séjour pour faire face à la citation de son nom par plusieurs médias à Nouakchott. Il se rend à la Justice tout en récusant l’accusation proférée contre lui. Un an après s’être livré lui-même à la Justice, le prévenu obtient pendant la procédure d’investigation judiciaire un non lieu du tribunal. Une décision de justice numéro 187/08 en date du 14 juillet 2008 lui sera même notifiée. Pendant tout l’année de sa mise en prison, le jeune homme, qui avait observé un mutisme total. Ni ses avocats, ni les médias ne feront cas de non lieu censé le laver de tout soupçon. Il ne sera pourtant pas libéré et continue d’attendre que l’on veuille bien se rappeler de son cas. De l’erreur judiciaire parfaire de Dreyfus à celle, qui sème le trouble, de Christian Ranucci, le pull-over rouge, les investigations judiciaires mauritaniennes dans cette affaire se rendent-elles coupable de "légèreté et partialité" réponant à un autre agenda de certains enquêteurs ?
Mais pour finir, l’on se demande comment cette affaire Mini Ould Soudani, Sid’Ahmed Taya, épluchée, tournée dans tous les sens, n’inspire-t-elle pas d’autres dossiers de trafic de Cocaine non moins importants et qui semblent pourtant «classés» ?
JD
Source: Le quotidien
Il est de plus en plus évident que notre pays a servi pendant une longue période -et sert peut être encore - comme plaque tournante d’un narcotrafic sans précédent. Des fortunes colossales, en blanchiment d’argent, se sont constituées, parfois même suspectées protégées par des segments de l’appareil sécuritaire. Ce qui certainement explique l’entremise dans l’affaire Mini Ould Soudani de l’officier Sid’Ahmed Ould Taya, qui émargeait alors à Interpol Mauritanie et qui se retrouve fer de lance dans cette affaire en conduisant Mini à ses bourreaux éventuels. Mais aujourd’hui, et en dépit de l’extradition de Eric Walter et des révélations qu’il pourrait faire, trop de questions restent en suspens.
Beaucoup trop de suspects
D’après les premières informations soutirées à Eric Walter, ce dernier n’aurait jamais eu affaire à une autre personne que Mini Ould Soudani, ou à l’officier Sid’Ahmed Ould Taya pour expliquer la mise en place de son réseau en Mauritanie. Un réseau qui acheminerait, par voie aérienne, des quantités importantes de Cocaine en provenance du Vénézuela. Si l’on s’en tient donc à ces révélations, et au fait que Mini Ould Soudani, lui-même a porté plainte au lendemain de son kidnapping contre l’officier Ould Taya, une grande partie des suspects sont des personnalités qui entretenaient des liens avec le principal prévenu mauritanien, Mini Ould Soudani. L’affaire qui retient l’attention depuis deux ans, n’a encore connu aucune avancée notoire, sur le plan des preuves formelles impliquant certaines personnalités dont la suspicion constitue une épée de Damoclès gênante. A cette posture, il faut aussi ajouter les supputations et commérages qu’on en donne pour amuser la galerie. On commence également à se poser la question de savoir est-ce qu’en rallongeant de la sorte le listing des accusations, l’on ne veut pas tout simplement créer les conditions d’une confusion préjudiciable à l’éclosion de la vérité.
De l’affaire Mini Ould Soudani tout n’a pas été dit. Mais elle est aujourd’hui déballée sur la place publique. Depuis deux ans, le principal inculpé, Mini Ould Soudani, attend d’être jugé. Il est poursuivi, comme les autres, de « constitution d’une bande de malfaiteurs en vue d’un complot visant la commercialisation des drogues très dangereuses , conformément aux articles 4, 5 et 10 de la loi sur la drogue, blanchiment d’argent et participation au blanchiment, conforment aux articles 2 et 44 de la loi contre le terrorisme ». Mais là où l’opinion publique entend encore être éclairée, c’est en rapport avec les preuves produites dans cette affaire. Plusieurs personnes ont effectivement été interpelées juste parce qu’elles connaissaient Mini Ould Soudani ou qu’elles avaient traité avec lui en toute méconnaissance des activités parallèles » qu’il aurait pu mener.
Le cas Barikallah,
Lorsqu’en juillet 2007 éclate cette affaire, l’un des détenus, Barikallah, cité par l’ANI, comme étant «passeur», version des enquêteurs, et qui clame encore son innocence, revient de France où il était en séjour pour faire face à la citation de son nom par plusieurs médias à Nouakchott. Il se rend à la Justice tout en récusant l’accusation proférée contre lui. Un an après s’être livré lui-même à la Justice, le prévenu obtient pendant la procédure d’investigation judiciaire un non lieu du tribunal. Une décision de justice numéro 187/08 en date du 14 juillet 2008 lui sera même notifiée. Pendant tout l’année de sa mise en prison, le jeune homme, qui avait observé un mutisme total. Ni ses avocats, ni les médias ne feront cas de non lieu censé le laver de tout soupçon. Il ne sera pourtant pas libéré et continue d’attendre que l’on veuille bien se rappeler de son cas. De l’erreur judiciaire parfaire de Dreyfus à celle, qui sème le trouble, de Christian Ranucci, le pull-over rouge, les investigations judiciaires mauritaniennes dans cette affaire se rendent-elles coupable de "légèreté et partialité" réponant à un autre agenda de certains enquêteurs ?
Mais pour finir, l’on se demande comment cette affaire Mini Ould Soudani, Sid’Ahmed Taya, épluchée, tournée dans tous les sens, n’inspire-t-elle pas d’autres dossiers de trafic de Cocaine non moins importants et qui semblent pourtant «classés» ?
JD
Source: Le quotidien