Abusée: La famille Sy risque de perdre sa maison



Abusée: La famille Sy risque de perdre sa maison
La famille d’Ely Sy, ancien diplomate vit, depuis quelques temps, un véritable calvaire suite à la vente, dans des conditions obscures, de leur maison, sise à l’ilot K, extension Sebkha. Cette super-villa d’environ 1000 m², construite, à 20 millions d’UM, par Ely et son épouse, a été bradée à 9 millions. Mais Ely Sy n’a pas touché l’intégralité du montant et sa famille, Youmma Aïcha Ndiaye et ses enfants, vivent, aujourd’hui, une situation véritablement dramatique. Le ciel semble leur être tombé sur la tête. Un huissier, flanqué de policiers et de manœuvres, ont investi, le dimanche 3 janvier, leur demeure, saccageant tout sur leur passage, brutaux et proférant des injures à l’endroit des occupants. Tous les biens mobiliers, le matériel hifi et les appareils électroménagers de très grande valeur, sont entassés, pêle-mêle, dans deux pièces de la villa.

Des affrontements opposent les policiers aux jeunes du quartier, interloqués par la violence inouïe de ceux-là. Au cours de l’altercation, le cadet de la famille Bocar Sy est blessé au flanc droit. Son oncle, Ablaye N’Diaye, brutalisé.
Aucune mise en demeure n’aurait été envoyée par l’huissier qui entendait, coûte que coûte, expulser la famille Sy et remettre les clés à l’acheteur potentiel qui «assistait, de loin, à la scène», affirme Hamady Sy, élève en classe de quatrième, et c’est sur intervention du colonel Dia que les policiers quittent les lieux. «Nous ne comprenons pas l’attitude de la police, alors que le dossier est pendant devant la justice», déplore Raky Sy, étudiante à la fac. Depuis cette tentative d’expulsion, les enfants Sy ne vont plus à l’école et leur scolarité risque d’être perturbée par cette rocambolesque affaire.
Tentative d’expulsion avortée
La belle bâtisse qui suscite, aujourd’hui, les convoitises du prétendu acheteur est une «maison familiale, construite, par le couple Sy, qui a vécu une quinzaine d’années en Chine où le mari était conseiller à l’ambassade de Mauritanie, de 1988 à 2003. «Cette maison a été édifiée», indique Youmma N’Diaye, mère de trois filles et de deux garçons, «pour nous permettre de nous installer à Nouakchott, à notre retour. Mon mari et moi avons investi 20 millions dans cette demeure».
L’étonnement de Youmma Ndiaye sera grand, lorsque son mari lui avouera, le 29 avril 2009, que, criblé de dettes, il a fini par vendre la maison, le 22 février 2009, au sieur Amadou Bass, un commerçant du marché de Sebkha. «Il aurait vendu notre maison, construite à 20.000.000 UM, sans compter les autres dépenses, à seulement 9.000.000 UM. Mon mari s’est dit, également, «abusé», n’ayant rien empoché, lors de la fameuse transaction». Youmma Ndiaye continue de mener le combat sur le terrain judiciaire, afin de recouvrer la maison familiale et garantir un avenir certain, surtout un toit, à ses enfants. Ces derniers ont été traumatisés par les scènes insoutenables qui ont vécu. Aujourd’hui, la famille vit dans des conditions déplorables. L’électricité a été coupée. Fort éprouvé par cette épreuve, le père de famille, à la retraite, traverse une situation difficile. Souhaitons que la Justice éclaircisse, rapidement, cette ténébreuse affaire et rende un jugement d’équité, conforme à nos traditions d’humanisme.
Youmma Aïcha Ndiaye dénonce, dans une déclaration au Calame, « la brutalité policière » dont elle et ses enfants ont été victimes, lors de la tentative d’expulsion. Les éléments du commissariat du palais de justice ont non seulement fait montre d’une violence inouïe mais aussi ont proféré des injures des plus infamantes que la décence m’empêche de nommer, à notre endroit, déplore -t-elle. Les policiers se sont attaqués à mes enfants en leur disant qu’ils vont aller dans la rue. Elle ne comprend pas cette attitude d’autant plus qu’il n’ ya pas eu de jugement définitif sur cette affaire pendante devant la cour d’appel.
Sollicité, le président du tribunal départemental de Sebkha a refusé de procéder à l’annulation de l’acte de vente jugé vicié par l’épouse de Sy Ely. Toutefois, le procureur général saisi par Youmma Aicha N’Diaye a, procédé à la suspension de l’expulsion, en attendant que la cour d’appel statue sur le dossier, avant d’ordonner au procureur de la République de mener une enquête sur l’épisode malheureux ayant conduit à la tentative d’expulsion de la famille Sy. Jusqu’à présent, on ne sait toujours pas quelle juridiction aurait donné l’ordre de procéder à l’expulsion des occupants de la maison. Lors de cette tentative, la présidente de l’association des femmes chefs de famille, Aminetou Mint Ely a reçu des coups.
L’acheteur, qui dés le départ avait été saisi par Mme Sy, refuse tout arrangement à l’amiable.

THIAM

Source: Calame

Mercredi 13 Janvier 2010
Boolumbal Boolumbal
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