À la Nation, aux autorités mauritaniennes et à la communauté internationale,



Depuis des décennies, notre peuple endure les conséquences d’un système injuste et discriminatoire. Il est de mon devoir, en tant que représentant du peuple, de dire la vérité, sans crainte ni détour. Le système mauritanien a tué nos pères et nos mères, et a déporté des milliers de familles mauritaniennes vers le Sénégal et le Mali. Si Taya a fui, les autres présumés complices et assassins de ces crimes odieux sont toujours au pouvoir. En dehors de la parenthèse du président Sidi Ould Cheikh Abdallah (Paix à son âme), tous les autres chefs d’État ont été complices de ces crimes par leur silence ou leur inaction.
L’actuel régime porte aussi la responsabilité morale et politique de plusieurs drames récents : la mort de Mohamed Lémine Samba, tué par balle par un policier sans qu’aucune justice n’ait été rendue ; la mort des jeunes de Kaédi, restée impunie ; la mort du jeune Oumar Diop ; et la mort du jeune Abass Diallo.
À ce jour, aucune enquête sérieuse, indépendante et transparente n’a été ouverte pour faire toute la lumière sur ces crimes.
Dans plus de 90 % de ses décisions et de ses actes, l’État mauritanien pratique une politique qui marginalise, exclut et discrimine une majorité écrasante de sa population.
Cela constitue une injustice structurelle et un racisme d’État inacceptable.
Ceux qui, sur internet ou ailleurs, défendent bec et ongles cette politique discriminatoire ne sont que les relais d’un système injuste, ou les soutiens aveugles du ministère de l’Intérieur.
Nous combattons un système, pas une communauté.
Mais que chacun le sache : nous n’avon jamais accepté d’être réduits au silence.
Tant que les autorités ne s’engageront pas à rectifier cette injustice historique et actuelle, nous continuerons à dénoncer, à témoigner et à exiger la vérité.
Nos demandes et exigences immédiates sont claires : l’ouverture d’enquêtes indépendantes, menées par des entités nationales et internationales reconnues ; la mise en place de commissions de vérité et de réparation pour les familles des victimes ; la réforme des forces de sécurité et du ministère de l’Intérieur avec supervision externe ; la fin de toute politique discriminatoire et l’adoption de mesures concrètes pour l’égalité et l’inclusion ; la libération de la parole publique et la protection des droits civiques, politiques et humains.
Si cela vous dérange, je le redis ici, à Nouakchott : nous n’accepterons pas d’être réduits au silence.
Ni vous, ni vos soutiens, ni aucun pouvoir ne nous feront taire.


Khally Diallo
Le député du Peuple

Lundi 6 Octobre 2025
Boolumbal Boolumbal
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