8mars/Zouérate : Pour épauler les grévistes, les femmes de Zouérate « boudent » leur fête



8mars/Zouérate : Pour épauler les grévistes, les femmes de Zouérate « boudent » leur fête
La journée internationale de la femme a été célébrée ce 8 mars 2015 au Tiris Zemmour dans un contexte marqué par la grève de plus d’un au sein de la Snim. L’Association des femmes employées de la mine à Zouerate n’a pas voulu célébrer cette fête en soutien à leurs camarades grévistes. Ici l’ambiance est à la contestation.
Deux femmes grévistes rencontrées, conscientes de leur rôle en tant que travailleuses et cheffes de familles, livrent leurs impressions. Madame Varha mint Hamami, déléguée syndicale, employée au département Qualité « pour nous, aujourd’hui ce n’est pas une fête, cest une journée morte car nous militons pour réclamer nos droits légitimes. A cette occasion, nous lançons un appel au président de la République qui a accordé un grand pourcentage aux femmes de résoudre ce problème qui perdure, consciente qu’il dépasse actuellement la Direction de la Snim », ajoutant « en cette journée, s’il y a des hommes ou des femmes proches du président de le conseiller à résoudre au plus vite ce mouvement social qui prend de l’ampleur, s’il lui reste une once de pitié de penser aux êtres humains qui sont là ». Fatimetou mint Abdel Bagui, nouvelle embauchée, « à l’occasion du 8 mars, nous demandons au gouvernement de se rappeler qu’il y a des femmes en grève depuis 38 jours. Je pense qu’il y a deux alternatives, soit le travail n’est pas important pour l’Etat, qu’on vienne pour nous dire, allez-y vous reposer, on n’a pas besoin de vous, soit les hautes autorités trouvent une solution à cette grève, particulièrement penser aux femmes d’autant plus qu’on dit que le gouvernement accorde une grande importance à la gent féminine ». Témoignages de femmes de travailleurs grévistes, rencontrées à l’exposition des produits. Roughaya DIAGANA « je suis de Kaédi mais je réside à Zouerate, nous avons une coopérative de couture et de teinture, mais actuellement, à cause de la grève à la snim, la situation est très critique, la vie est dure dans la ville. Nous ne pouvons pas écouler nos produits. Nous demandons au président de régler ce problème, nos maris ne travaillent pas depuis plus d’un mois ». FAtimata DIALLO « cette année, il n’y a pas d’engouement pour la fête de la femme à cause de la grève à la Snim où travaillent nos maris, frères et sœurs. Ici, rien ne bouge maintenant car tout se repose sur la Snim. Nos coopératives féminines ne dépendent que de l’entreprise, la Mauritanie aussi dépend de la Snim, n’en déplaise à Dieu, si la société s’arrête, la Mauritanie s’arrête. Les années passées, nous célébrions la fête avec faste, on écoulait nos produits, il y avait des clients, mais cette année à cause de la crise, il n’y même pas de monde, on n’arrive pas à vendre nos produits, c’est dur ». L’ambiance de fête est donc recalée pour suivre les grévistes dans leur quête pour satisfaire leur droit. Ce combat pour nos braves femmes vaut bien d’éclipser une fête, un jour.

Source: http://mauriweb.info

Dimanche 8 Mars 2015
Boolumbal Boolumbal
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