Les festivités marquant le 25e anniversaire de l’orchestre « Daande Leñol » de Baaba Maal ont été lancées, hier, à Dakar, par une conférence publique sur le thème : « Art, Culture et Développement : Regards croisés sur les créations et les actions de Baaba Maal ». C’était à la Place du Souvenir africain, en présence de l’artiste et de son groupe. Une soirée de gala est aussi prévue demain.
C’est parti depuis hier pour les festivités marquant les 25 ans du Daande Leñol de Baaba Maal. Les festivités de ce quart de siècle qui seront célébrées jusqu’en 2011 ont débuté par une conférence publique à la Place du Souvenir africain, sur le thème : « Art, Culture et Développement : Regards croisés sur les créations et les actions de Baaba Maal. Demain, sur le même lieu, le « Roi du Yeela » va offrir à ses fans une soirée de gala. En effet, après ces deux manifestations à Dakar, Baaba Maal et son groupe seront en tournée mondiale. Cette tournée qui sera agrémentée de concerts, d’expositions de photos etc, les mènera d’abord en Afrique centrale à partir de ce 26 octobre. Puis, ils vont sillonner l’Afrique de l’Ouest, avant de rallier l’Europe et les Etats-Unis, au début de l’année 2011. Lors de la conférence d’hier, les panélistes, Mamadou Sam, professeur de français qui a axé sa maîtrise et son Dea sur le chanteur, le professeur Hamidou Dia et l’enseignant Ibrahima Wane, sous la houlette du journaliste El Hadji Hamidou Kassé, ont mis en exergue la grandeur de l’homme et du grand artiste, engagé et poétique. Selon eux, Baaba Maal a contribué à l’éveil de la conscience culturelle de la jeunesse sénégalaise. Il est un homme enraciné dans sa culture et a toujours été un grand militant de la culture Haal-Pulaar. Et l’un des intervenants, Mamadou Sam, est allé jusqu’à le comparer au président poète. « Baaba Maal a aujourd’hui la dimension de Léopold Sédar Senghor, ce dernier est à la littérature, lui à la musique ». La styliste Oumou Sy qui est aussi intervenue dans les échanges, est allée encore plus loin puisqu’elle estime qu’« il n’y a pas de comparaison, Baaba Maal a galéré. Senghor ne l’a pas fait et il a vécu sa vie. Et lui aussi il vit la sienne ».
« Nous ne sommes pas encore arrivés à transporter cette ambiance sur les scènes internationales »
Présent à la conférence, le chanteur a dit sa conviction que la musique africaine peut jouer un jour dans la conscientisation de la culture mondiale. Parce que c’est une culture qui a été toujours intacte. « Cette musique est une référence et ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas donner à la nouvelle génération une bonne éducation. Parce qu’elle évolue dans un monde où tout est acquis », a expliqué Baaba Maal. Évoquant ces 25 ans de compagnonnage avec le « Daande Leñol », un âge qui ne détermine pas son arrivée en musique, mais qui sert à faire un bilan qui les a fait sillonner le monde avec des hauts et des bas, il dira : « Ça a été un combat. C’est une occasion de savoir ce qui a été bon durant ces 25 ans et ce qu’il faut améliorer. Dans mes concerts, je veux toujours faire voyager le public au Fouta avec des instruments et un décor traditionnels et mes musiciens jouent le jeu. Mais là où le bât blesse, c’est que nous ne sommes pas encore arrivés à transporter cette ambiance sur les scènes africaines ou internationales. Baaba Maal jette également un regard sur la musique sénégalaise d’aujourd’hui, dont il se dit satisfait puisqu’elle est pleine d’avenir. Mais il a également quelques inquiétudes. « Il y a beaucoup de jeunes, surtout des femmes intellectuelles qui chantent en anglais et français et qui jouent des instruments : Ma Sané, Shula, Titi, Viviane… s’affirment. Les jeunes hommes aussi, avec les Yoro Ndiaye, Carlou-D etc font leur chemin et ils ne sont pas venus pour continuer ce que nous avons fait, mais ont amené leur touche dans ce business, qui est du commerce. Mais aussi, il faut se rendre compte que nous ne sommes pas seuls en Afrique. Il y a le Mali et la Guinée qui ont une bonne musique », lance-t-il. Par ailleurs, n’étant plus très présent sur la scène sénégalaise, Baaba Maal avoue : « c’est une négligence. Parce que la plupart de mes contrats sont en Angleterre ou aux Usa. Mais je vais essayer d’y remédier ».
Né en 1953 à Podor, sur les rives du fleuve Sénégal, d’une famille de pêcheurs, rien ne présageait à Baaba Maal une carrière musicale aussi riche et féconde. Cela, même s’il a commencé à chanter à l’âge de 12 ans. Aujourd’hui, Baaba Maal est l’un des chanteurs sénégalais les plus célèbres et les plus respectés au monde. Sa carrière est riche de plus d’une douzaine d’albums dont le dernier « Télévision » est sorti en 2009.
Source: Popxibaar.com
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C’est parti depuis hier pour les festivités marquant les 25 ans du Daande Leñol de Baaba Maal. Les festivités de ce quart de siècle qui seront célébrées jusqu’en 2011 ont débuté par une conférence publique à la Place du Souvenir africain, sur le thème : « Art, Culture et Développement : Regards croisés sur les créations et les actions de Baaba Maal. Demain, sur le même lieu, le « Roi du Yeela » va offrir à ses fans une soirée de gala. En effet, après ces deux manifestations à Dakar, Baaba Maal et son groupe seront en tournée mondiale. Cette tournée qui sera agrémentée de concerts, d’expositions de photos etc, les mènera d’abord en Afrique centrale à partir de ce 26 octobre. Puis, ils vont sillonner l’Afrique de l’Ouest, avant de rallier l’Europe et les Etats-Unis, au début de l’année 2011. Lors de la conférence d’hier, les panélistes, Mamadou Sam, professeur de français qui a axé sa maîtrise et son Dea sur le chanteur, le professeur Hamidou Dia et l’enseignant Ibrahima Wane, sous la houlette du journaliste El Hadji Hamidou Kassé, ont mis en exergue la grandeur de l’homme et du grand artiste, engagé et poétique. Selon eux, Baaba Maal a contribué à l’éveil de la conscience culturelle de la jeunesse sénégalaise. Il est un homme enraciné dans sa culture et a toujours été un grand militant de la culture Haal-Pulaar. Et l’un des intervenants, Mamadou Sam, est allé jusqu’à le comparer au président poète. « Baaba Maal a aujourd’hui la dimension de Léopold Sédar Senghor, ce dernier est à la littérature, lui à la musique ». La styliste Oumou Sy qui est aussi intervenue dans les échanges, est allée encore plus loin puisqu’elle estime qu’« il n’y a pas de comparaison, Baaba Maal a galéré. Senghor ne l’a pas fait et il a vécu sa vie. Et lui aussi il vit la sienne ».
« Nous ne sommes pas encore arrivés à transporter cette ambiance sur les scènes internationales »
Présent à la conférence, le chanteur a dit sa conviction que la musique africaine peut jouer un jour dans la conscientisation de la culture mondiale. Parce que c’est une culture qui a été toujours intacte. « Cette musique est une référence et ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas donner à la nouvelle génération une bonne éducation. Parce qu’elle évolue dans un monde où tout est acquis », a expliqué Baaba Maal. Évoquant ces 25 ans de compagnonnage avec le « Daande Leñol », un âge qui ne détermine pas son arrivée en musique, mais qui sert à faire un bilan qui les a fait sillonner le monde avec des hauts et des bas, il dira : « Ça a été un combat. C’est une occasion de savoir ce qui a été bon durant ces 25 ans et ce qu’il faut améliorer. Dans mes concerts, je veux toujours faire voyager le public au Fouta avec des instruments et un décor traditionnels et mes musiciens jouent le jeu. Mais là où le bât blesse, c’est que nous ne sommes pas encore arrivés à transporter cette ambiance sur les scènes africaines ou internationales. Baaba Maal jette également un regard sur la musique sénégalaise d’aujourd’hui, dont il se dit satisfait puisqu’elle est pleine d’avenir. Mais il a également quelques inquiétudes. « Il y a beaucoup de jeunes, surtout des femmes intellectuelles qui chantent en anglais et français et qui jouent des instruments : Ma Sané, Shula, Titi, Viviane… s’affirment. Les jeunes hommes aussi, avec les Yoro Ndiaye, Carlou-D etc font leur chemin et ils ne sont pas venus pour continuer ce que nous avons fait, mais ont amené leur touche dans ce business, qui est du commerce. Mais aussi, il faut se rendre compte que nous ne sommes pas seuls en Afrique. Il y a le Mali et la Guinée qui ont une bonne musique », lance-t-il. Par ailleurs, n’étant plus très présent sur la scène sénégalaise, Baaba Maal avoue : « c’est une négligence. Parce que la plupart de mes contrats sont en Angleterre ou aux Usa. Mais je vais essayer d’y remédier ».
Né en 1953 à Podor, sur les rives du fleuve Sénégal, d’une famille de pêcheurs, rien ne présageait à Baaba Maal une carrière musicale aussi riche et féconde. Cela, même s’il a commencé à chanter à l’âge de 12 ans. Aujourd’hui, Baaba Maal est l’un des chanteurs sénégalais les plus célèbres et les plus respectés au monde. Sa carrière est riche de plus d’une douzaine d’albums dont le dernier « Télévision » est sorti en 2009.
Source: Popxibaar.com
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