L’année 2010 s’est achevée sur la pointe des pieds.Elle fut une année mitigée en termes de bilan.Une année après son arrivée par les urnes, Mohamed Ould Abdel Aziz a retrouvé une certaine reconnaissance politique extérieure mais aussi intérieure qu’il n’avait pas durant toute la période de transition démocratique.Le retour à l’ordre constitutionnel est une réalité.
Les bailleurs de fonds ont renoué avec la Mauritanie mais les relations avec l’ex-putschiste sont encore distantes à cause de quelques appréhensions qui ne sont pas totalement dissipées vis-à-vis du tombeur de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Les rapports avec l’occident ont encore du mal à se réchauffer du fait que la diplomatie mauritanienne a pris une nouvelle orientation avec un rapprochement avec des pays en mauvaise odeur de sainteté avec les puissances occidentales. Les bonnes relations de coopération entamées avec l’Iran et le Soudan ne sont pas du goût de certains géants mondiaux. Comme pour se venger de ceux qui hier critiquaient le coup d’Etat , Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas fini ses griefs à l’égard de tous ceux qui l’accusaient de « faiseur de rois ». Sur le plan économique l’argent récolté auprès des institutions financières internationales lors de la dernière table ronde sur la Mauritanie n’a pas été versé de manière significative du fait des exigences posées par les bailleurs de fonds notamment la banque mondiale qui avait demandé que ces fonds soient gérés par un guichet conjoint impliquant la Mauritanie et les partenaires financiers. Les attentes qui devaient venir des institutions arabes n’ont pas elles aussi été à la hauteur des espoirs. La Mauritanie n’a pas donc profité pleinement des fonds qui devaient couler des engagements financiers des bailleurs de fonds. On est donc loin de tirer les marrons du feu. Il est vrai que la lutte contre les détournements des fonds publics a commencé à remettre de l’ordre dans les finances publiques mais les effets de la croissance économiques ne se sont pas faits sentir dans le quotidien des mauritaniens. Les prix des denrées de base, ceux du carburant ne cessent de grimper de manière spectaculaire. Le gouvernement n’arrive pas à sortir de sa léthargie pour répondre aux attentes des citoyens. Sur le plan politique le dialogue entre le pouvoir et l’opposition bute toujours sur des préjugés réciproques entre les acteurs politiques de la majorité et ceux de l’opposition démocratique notamment traditionnelle. Le débat n’arrive pas à évoluer tant les positions sont fermes. La moindre sortie de l’opposition est considérée comme une offense par le camp adverse. Le discours de la majorité est à son tour vilipendé par l’opposition. Ce combat est transposé au sein de l’hémicycle par les députés des deux camps antagonistes. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz doit faire preuve de plus de réalisme et de pragmatisme dans la gestion des affaires du pays. Il ne doit pas se contenter d’une politique d’improvisation consistant à intervenir par des actions ponctuelles de charme pour aller en profondeur dans ses décisions. Le gouvernement a pour cela besoin d’être investi d’une mission à partir de laquelle, il sera jugé à l’aune de ses performances. L’obligation des résultats doit être une exigence imprescriptible suspendue sur la tête de chaque ministre. Il faut pour 2011 se focaliser d’une part sur des projets porteurs de croissance et d’emploi et d’autre part stabiliser les prix et améliorer les conditions de vie des citoyens.
Cheikh Tidiane Dia
source:tempsfort
Les bailleurs de fonds ont renoué avec la Mauritanie mais les relations avec l’ex-putschiste sont encore distantes à cause de quelques appréhensions qui ne sont pas totalement dissipées vis-à-vis du tombeur de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Les rapports avec l’occident ont encore du mal à se réchauffer du fait que la diplomatie mauritanienne a pris une nouvelle orientation avec un rapprochement avec des pays en mauvaise odeur de sainteté avec les puissances occidentales. Les bonnes relations de coopération entamées avec l’Iran et le Soudan ne sont pas du goût de certains géants mondiaux. Comme pour se venger de ceux qui hier critiquaient le coup d’Etat , Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas fini ses griefs à l’égard de tous ceux qui l’accusaient de « faiseur de rois ». Sur le plan économique l’argent récolté auprès des institutions financières internationales lors de la dernière table ronde sur la Mauritanie n’a pas été versé de manière significative du fait des exigences posées par les bailleurs de fonds notamment la banque mondiale qui avait demandé que ces fonds soient gérés par un guichet conjoint impliquant la Mauritanie et les partenaires financiers. Les attentes qui devaient venir des institutions arabes n’ont pas elles aussi été à la hauteur des espoirs. La Mauritanie n’a pas donc profité pleinement des fonds qui devaient couler des engagements financiers des bailleurs de fonds. On est donc loin de tirer les marrons du feu. Il est vrai que la lutte contre les détournements des fonds publics a commencé à remettre de l’ordre dans les finances publiques mais les effets de la croissance économiques ne se sont pas faits sentir dans le quotidien des mauritaniens. Les prix des denrées de base, ceux du carburant ne cessent de grimper de manière spectaculaire. Le gouvernement n’arrive pas à sortir de sa léthargie pour répondre aux attentes des citoyens. Sur le plan politique le dialogue entre le pouvoir et l’opposition bute toujours sur des préjugés réciproques entre les acteurs politiques de la majorité et ceux de l’opposition démocratique notamment traditionnelle. Le débat n’arrive pas à évoluer tant les positions sont fermes. La moindre sortie de l’opposition est considérée comme une offense par le camp adverse. Le discours de la majorité est à son tour vilipendé par l’opposition. Ce combat est transposé au sein de l’hémicycle par les députés des deux camps antagonistes. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz doit faire preuve de plus de réalisme et de pragmatisme dans la gestion des affaires du pays. Il ne doit pas se contenter d’une politique d’improvisation consistant à intervenir par des actions ponctuelles de charme pour aller en profondeur dans ses décisions. Le gouvernement a pour cela besoin d’être investi d’une mission à partir de laquelle, il sera jugé à l’aune de ses performances. L’obligation des résultats doit être une exigence imprescriptible suspendue sur la tête de chaque ministre. Il faut pour 2011 se focaliser d’une part sur des projets porteurs de croissance et d’emploi et d’autre part stabiliser les prix et améliorer les conditions de vie des citoyens.
Cheikh Tidiane Dia
source:tempsfort
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