UMA : Triste anniversaire



L'Union du Maghreb Arabe (UMA) fête un énième anniversaire de sa création qui remonte à un certain 17 février de l'année de grâce 1989. Plus de vingt ans sur un rêve qui refuse de devenir une réalité sur le plan, économique et social à cause de divergences politiques profondes dont le problème du Sahara n'est que la face visible.
Comme à l'accoutumée, à l'occasion de la célébration de la création de l'UMA, le département des Affaires étrangères, a renouvelé son attachement à l'UMA comme choix stratégique pour l'intégration et le développement des cinq pays membres. Un vœu pieux que les populations attendent depuis des lustres et qui ne se réalisera que le jour où les dirigeants des cinq pays qui composent cette organisation se mettront au diapason de leurs concitoyens.

Pour l'instant, on est condamné à assister, infiniment, à des séries de blocages et ratages de l'Union du Maghreb Arabe. Jusqu'au moment où l'on comprendra que les bonnes volontés ne suffisent plus pour l'édification du Maghreb uni, démocratique et prospère.

A chaque fois que les dirigeants n'arrivent pas à tenir un sommet dont rien ne sort, ordinairement, les différends aussi sont reportés. Le communiqué final de chaque rencontre qui se tient à intervalle irrégulier - et souvent à huis clos - réussi admirablement bien à éluder les questions qui fâchent, reconduisant la litanie des bonnes volontés, sans plus. Une morosité qui a fini par gagner les peuples eux-mêmes qui regardent en spectateur un jeu politique qui les regardent pourtant au premier chef.

En attendant l'UMA politique, que ne ferait-on pas à encourager l'émergence d'une coopération entre les collectivités locales et de conclure des conventions de partenariat entre ces dernières et les institutions éducatives et scientifiques. Autant dire que l'on ne sort pas de la politique fiction pour éluder les véritables frictions. Tout le monde parle de la nécessité de " relancer les institutions de l'UMA et à tout mettre en œuvre pour relancer la coopération économique, sociale et culturelle, pour favoriser l'intégration des pays du Maghreb, en consolidant les acquis démocratiques dans chaque pays et faire face aux nouveaux défis qui imposent la nécessité d'assurer la paix et la sécurité des peuples de la région ". Mais personne ne passe de la parole aux actes pour inscrire cette volonté dans le domaine du concret.

Le monde d'aujourd'hui, marqué par la mondialisation et les groupements, doit pourtant pousser les leaders de l'UMA à se choisir un destin commun. Sinon ils donneraient raison à une étude menée par la commission des études euro-méditerranéennes en 2006 et qui indiquait clairement que " le blocage de la région est dû principalement à un déficit démocratique : une immense majorité plaide pour la création d'un parlement maghrébin où des députés élus de façon démocratique chercheraient à répondre aux problèmes des citoyens de la région. En dépit de l'absence de résultats de l'UMA, le souhait d'une intégration régionale demeure profond ".

Il faut changer rapidement cette donne dont les chiffres parlent d'eux-mêmes : Le volume du commerce intermaghrébin ne dépasse pas encore le seuil de 6% du volume total du commerce extérieur des cinq pays de la région (sur un PNB d'environ 250 milliards de dollars). Et pourtant, il s'agit d'un immense marché de 89.159.067 habitants !

Source:
L'authentique

Vendredi 19 Février 2010
Boolumbal Boolumbal
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