Qui est responsable de cette tragédie humaine ? Pourquoi ce silence face à ces drames répétitifs ? Combien de vies faudra-t-il encore sacrifier avant que des solutions concrètes ne soient trouvées ?
Chaque jour, des jeunes - hommes, femmes, enfants - quittent leur foyer, le cœur chargé d'espoir, le regard tourné vers l'horizon. Ils embarquent, souvent dans des conditions inhumaines, croyant qu'au bout de l'immense océan se trouve une vie meilleure. Mais pour beaucoup, ce rêve se transforme en cauchemar. La mer, impitoyable, engloutit leurs rêves et leurs vies, laissant derrière elle des familles dévastées, des mères en larmes, des villages en deuil.
La douleur est palpable, les larmes ne cessent de couler, et pourtant... un silence assourdissant persiste. Pourquoi ne réagit-on pas ? Pourquoi ce flot ininterrompu de jeunes désespérés continue-t-il de se jeter dans la gueule du loup ? Les drames se répètent, à Mbour, à Saint-Louis, à Nouakchott, à Nouadhibou, aux larges des côtes mauritaniennes, et chaque fois, les mêmes scènes de désolation : des corps rejetés par la mer, des mères éplorées, des pères impuissants.
Les véritables responsables, eux, restent dans l'ombre. Les passeurs, ces marchands de mort, tirent profit du désespoir des familles, promettant un avenir meilleur tout en sachant que, souvent, c’est une tombe aquatique qui attend leurs victimes. Derrière eux, des complices silencieux et des réseaux organisés alimentent ce commerce macabre, tandis que les parents, malgré eux, financent cette tragédie, mus par l'espoir insensé de voir leurs enfants réussir là où tout semble perdu ici.
Mais la réalité est souvent cruelle. Ceux qui parviennent à traverser vivants ne trouvent pas toujours l’eldorado promis. Les images de réussite masquent une réalité plus sombre : celle de l’exploitation, de la précarité, et parfois même de la mort. Pourtant, ces illusions, soigneusement entretenues, continuent de pousser d'autres jeunes à partir, convaincus que leur destin sera différent.
Martin Luther King affirmait : « Notre vie commence par s'arrêter le jour où nous gardons le silence sur des choses graves. Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, mais l'indifférence des bons. ....puis, à la fin, nous nous souviendrons, non pas des maux de nos ennemis, mais du silence de nos amis. » Et pendant ce temps, les autorités se murent dans un silence incompréhensible. Les promesses faites lors de visites officielles, comme celle du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, le 29 Aout 2024, boucle une tournée ouest-africaine pour lutter contre l’immigration clandestine, s’évanouissent comme les vagues qui effacent les traces des naufragés. Rien ne change. Les jeunes continuent de mourir. Les familles continuent de pleurer. Combien de temps encore ce cycle infernal va-t-il durer ? Combien de mères devront encore porter le deuil de leurs fils ou filles disparus en mer ? Combien d'enfants ne reverront jamais leur terre natale, victimes d'un rêve trop grand pour eux ?
Il est temps de réagir. Il est temps d'écouter ces voix brisées, ces cris de désespoir. Ce drame n'est pas une fatalité. Des mesures drastiques, concertées et urgentes doivent être prises pour stopper cette hémorragie humaine. Le gouvernement, les ONG, la société civile, tous doivent unir leurs forces pour offrir une alternative à ces jeunes, pour leur redonner espoir.
Les solutions durables pour réduire, limiter et stopper l’immigration clandestine en Afrique de l’Ouest, sont multiples, diverses et complémentaires. La liste est longue, en voici quelques-unes parmi les plus urgentes. Prévention de la violence et des conflits, moyens de subsistance, stabilisation communautaire, justice transitionnelle, santé mentale, soutien psychosocial et communication interculturelle, l'intégration sociale, la réduction des inégalités, la hausse de la productivité et un environnement favorable et enfin une bonne collaboration entre les pays frontaliers et l’Europe comptent parmi les mesures essentielles à la mise en place de ces politiques.
L’avenir de toute une génération est en jeu. Nous ne pouvons plus rester indifférents. Chaque mort en mer est une tragédie de trop. Chaque silence est un complice de cette horreur. Il est temps de dire stop.
Fait à Achères, le 01/08/2025
Abdrahmane SALL
Educateur / Travailleur social
Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS)
Résidant en Yvelines / France
Chaque jour, des jeunes - hommes, femmes, enfants - quittent leur foyer, le cœur chargé d'espoir, le regard tourné vers l'horizon. Ils embarquent, souvent dans des conditions inhumaines, croyant qu'au bout de l'immense océan se trouve une vie meilleure. Mais pour beaucoup, ce rêve se transforme en cauchemar. La mer, impitoyable, engloutit leurs rêves et leurs vies, laissant derrière elle des familles dévastées, des mères en larmes, des villages en deuil.
La douleur est palpable, les larmes ne cessent de couler, et pourtant... un silence assourdissant persiste. Pourquoi ne réagit-on pas ? Pourquoi ce flot ininterrompu de jeunes désespérés continue-t-il de se jeter dans la gueule du loup ? Les drames se répètent, à Mbour, à Saint-Louis, à Nouakchott, à Nouadhibou, aux larges des côtes mauritaniennes, et chaque fois, les mêmes scènes de désolation : des corps rejetés par la mer, des mères éplorées, des pères impuissants.
Les véritables responsables, eux, restent dans l'ombre. Les passeurs, ces marchands de mort, tirent profit du désespoir des familles, promettant un avenir meilleur tout en sachant que, souvent, c’est une tombe aquatique qui attend leurs victimes. Derrière eux, des complices silencieux et des réseaux organisés alimentent ce commerce macabre, tandis que les parents, malgré eux, financent cette tragédie, mus par l'espoir insensé de voir leurs enfants réussir là où tout semble perdu ici.
Mais la réalité est souvent cruelle. Ceux qui parviennent à traverser vivants ne trouvent pas toujours l’eldorado promis. Les images de réussite masquent une réalité plus sombre : celle de l’exploitation, de la précarité, et parfois même de la mort. Pourtant, ces illusions, soigneusement entretenues, continuent de pousser d'autres jeunes à partir, convaincus que leur destin sera différent.
Martin Luther King affirmait : « Notre vie commence par s'arrêter le jour où nous gardons le silence sur des choses graves. Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, mais l'indifférence des bons. ....puis, à la fin, nous nous souviendrons, non pas des maux de nos ennemis, mais du silence de nos amis. » Et pendant ce temps, les autorités se murent dans un silence incompréhensible. Les promesses faites lors de visites officielles, comme celle du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, le 29 Aout 2024, boucle une tournée ouest-africaine pour lutter contre l’immigration clandestine, s’évanouissent comme les vagues qui effacent les traces des naufragés. Rien ne change. Les jeunes continuent de mourir. Les familles continuent de pleurer. Combien de temps encore ce cycle infernal va-t-il durer ? Combien de mères devront encore porter le deuil de leurs fils ou filles disparus en mer ? Combien d'enfants ne reverront jamais leur terre natale, victimes d'un rêve trop grand pour eux ?
Il est temps de réagir. Il est temps d'écouter ces voix brisées, ces cris de désespoir. Ce drame n'est pas une fatalité. Des mesures drastiques, concertées et urgentes doivent être prises pour stopper cette hémorragie humaine. Le gouvernement, les ONG, la société civile, tous doivent unir leurs forces pour offrir une alternative à ces jeunes, pour leur redonner espoir.
Les solutions durables pour réduire, limiter et stopper l’immigration clandestine en Afrique de l’Ouest, sont multiples, diverses et complémentaires. La liste est longue, en voici quelques-unes parmi les plus urgentes. Prévention de la violence et des conflits, moyens de subsistance, stabilisation communautaire, justice transitionnelle, santé mentale, soutien psychosocial et communication interculturelle, l'intégration sociale, la réduction des inégalités, la hausse de la productivité et un environnement favorable et enfin une bonne collaboration entre les pays frontaliers et l’Europe comptent parmi les mesures essentielles à la mise en place de ces politiques.
L’avenir de toute une génération est en jeu. Nous ne pouvons plus rester indifférents. Chaque mort en mer est une tragédie de trop. Chaque silence est un complice de cette horreur. Il est temps de dire stop.
Fait à Achères, le 01/08/2025
Abdrahmane SALL
Educateur / Travailleur social
Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS)
Résidant en Yvelines / France