Sous Ould Abdel Aziz : La guerre contre la prévarication aura-t-elle lieu ?



Sous Ould Abdel Aziz : La guerre contre la prévarication aura-t-elle lieu ?
C’est sans doute pour avoir fait de la guerre contre la gabegie son principal cheval de bataille lors de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 18 juillet dernier que Mohamed Ould Abdel Aziz a été élu avec un score honorable à la magistrature suprême. En effet ; las de plus de quarante années de gaspillage de leurs ressources par une classe politique corrompue, peu soucieuse de l’intérêt national et prête à brader l’économie du pays au plus offrant, les Mauritaniens ont saisi l’occasion que leur offrait les urnes pour signifier leur désir ardent de vivre sous une nouvelle ère où il fait bon de vivre et où les conditions de vie normales sont réunies c’est-à-dire une ère où le services de base minimaux sont assurés aux citoyens : eau, électricité, santé, éducation.

Il est évidemment que ces conditions là ne pouvaient être réunies que si la gestion des biens de l’Etat est assainie et si de vrais responsables honnêtes et compétents sont placés aux commandes du pays non pas selon leur matricule tribal, social ou politique comme cela se faisait malheureusement avant mais selon les critères objectivement vérifiables de l’expérience et la capacité d’occuper le poste en question dans l’ultime objectif de contribuer efficacement au développement du pays.

Lors de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, la configuration de la scène politique nationale était on ne peut plus claire : deux camps se profilaient à l’horizon. D’un côté, celui des Moufcidines hostiles à tout changement susceptible de mettre termes aux prébendes qu’ils tiraient malhonnêtement de l’Etat qu’ils considéraient tout simplement comme une vache à traire et de l’autre des hommes et des femmes qui aspirent en la justice sociale et qui croient profondément à la refondation de l’Etat mauritanien sur de nouvelles bases saines et fortes capables de tirer le pays vers l’avant.

Dans le premier camp on retrouvait la quasi totalité des hommes d’affaires corrompues qui ont pillé les richesses du pays, les prédateurs sans foi ni loi qui ont mis à genou l’économie nationale ainsi que tous ceux qui profitaient de près ou de loin de cette gestion chaotique des affaires du pays.

Dans le second, on retrouvait les commis de l’Etat longtemps marginalisés du fait de leur refus de jouer le jeu des prévaricateurs, des rares hommes d’affaires comme le richissime banquier Mohamed Ould Bouamatou qui croient fermement qu’on peut faire des affaires tout en demeurant honnête par exemple en payant le fisc ou encore en contribuant efficacement à soulager les souffrances des plus démunis par des actions caritatives. Dans ce camp, il y a surtout le petit peuple qui malgré les privations et frustrations endurées durant plusieurs décennies a continué à croire aux valeurs simples de la démocratie, de justice et de la distribution équitable des richesses du pays.

Heureusement pour la Mauritanie ce camp demeure majoritaire comme l’atteste les résultats de l’élection présidentielle du 18 juillet dernier.

Fort de cette carte, le président de la République dès son accession au pouvoir a annoncé les couleurs. Comme il l’a toujours indiqué dans ses déclarations électorales, il a déclenché une guerre sans merci contre la gabegie et la mauvaise gestion. Cela a commencé avec le limogeage de tous responsables soupçonnés d’avoir mal respecté le mandat pour lequel ils ont été nommés à leur poste. Plusieurs têtes sont ainsi tombées. Contrairement à ce que soutiennent certaines mauvaises langues, il ne s’agit guère de chasse à la sourcière puisque certains soutiens actifs du président de la République ont été touchés par cette opération mains propres.

Des sources généralement bien informées ont indiqué au journal Le Véridique que cette guerre contre la prévarication aura bien lieu et qu’une main de fer frappera, sans distinction, tous les adeptes du détournement des fonds publics, de la corruption et toute autre forme de malversations.

Autant dire que l’époque de l’impunité est à jamais révolue. Sans regrets ! La Rédaction


Samedi 3 Octobre 2009
Boolumbal Boolumbal
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